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Truffaut François, 1932-1984, né à Paris, cinéaste français.

Publié le 13/12/2013

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Truffaut François, 1932-1984, né à Paris, cinéaste français. Avant de devenir l'un des chefs de file de la Nouvelle Vague, il fut un vrai « cinglé » de cinéma, courant les ciné-clubs et la Cinémathèque française, s'entretenant avec les grands réalisateurs, et exerçant (aux Cahiers du cinéma, où l'avait fait entrer André Bazin, son père spirituel) sa verve critique contre une certaine tradition française de la « qualité », à laquelle il opposait le culte des auteurs, Jean Renoir, Alfred Hitchcock, Orson Welles, Robert Bresson, Roberto Rossellini et quelques autres. Pourfendant l'académisme, prônant la sincérité et l'ingénuité dans la création, il opta pour un cinéma « à la première personne » dont son premier long métrage, les Quatre Cents Coups (1959) fut l'éclatant manifeste : il s'agit presque d'une autobiographie, narrant les premiers pas dans la vie d'un « enfant terrible » qui était son alter ego, et qu'interprétait un jeune acteur (Jean-Pierre Léaud) qui lui ressemblait comme un frère. Cette ressemblance ne fit que s'accuser dans un cycle de films montrant l'évolution du personnage, adulte (Baisers volés, 1968), marié (Domicile conjugal, 1970) et toujours aussi instable (l'Amour en fuite, 1979). L'enfance au coeur. Mais Truffaut voulut prouver qu'il était capable, sans déroger à ses principes, de produire des oeuvres moins intimes. Il puisa dans la littérature française (Henri-Pierre Roché) ou étrangère (David Goodis, William Irish, Henry James) la matière de films tour à tour légers et austères, classiques et romantiques, ne cédant jamais à la convention et revendiquant une liberté de ton qui ne fut pas toujours comprise du public. Si Jules et Jim (1962) fut un grand succès, il n'en alla pas de même de la Peau douce (1964) ou de la Chambre verte (1978), où son tempérament de rebelle se manifesta de manière peut-être trop abrupte. Son thème favori paraît être la foi en l'enfance, facétieuse ou meurtrie, mais toujours menacée. C'était déjà le sujet de son court métrage les Mistons (1958), et surtout celui de l'Enfant sauvage (1970), description quasi clinique d'un cas d'autisme guéri à force d'amour (Truffaut y interprétait lui-même le rôle du thérapeute) ; ce fut encore le sujet de l'Argent de poche (1976), vrai traité de puériculture appliquée. On peut aussi trouver ce thème en filigrane dans l'Histoire d'Adèle H. (1976), dont l'héroïne (la fille de Victor Hugo) est une adolescente qui n'a pas su grandir et poursuit le rêve d'un amour impossible. La fidélité de Truffaut alla aussi aux livres (Fahrenheit 451, 1966), au théâtre (le Dernier Métro, 1980) et naturellement au cinéma (la Nuit américaine, 1973), appréhendés chaque fois avec la même affection vigilante, le même souci de témoigner pour une culture vivante, guettée par l'intolérance ou la routine. Ses deux derniers films, dans des registres apparemment opposés, le lyrisme érotique (la Femme d'à côté, 1981) et la parodie de Série noire (Vivement dimanche !, 1983), attestèrent une sensibilité toujours en éveil, fauchée à la fleur de l'âge : une tumeur cérébrale emporta le cinéaste à 52 ans. Pour Truffaut, chaque film était une « étape dans la vie du metteur en scène, et comme le reflet de ses préoccupations du moment ». Ces préoccupations, on les trouve aussi, exprimées au jour le jour, dans sa Correspondance, publiée à titre posthume en 1988, signe d'une personnalité ardente, exigeante et passionnée. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Truffaut - Jules et Jim (1962), page 5289, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ardant Fanny Baye Nathalie Bouquet Michel Bradbury Ray Douglas Chabrol Claude cinéma - L'art - Nouvelles vagues Delerue Georges France - Arts - Cinéma - Nouvelle vague, nouvelle donne Godard Jean-Luc Goodis David Lapointe (Robert, dit Boby) Léaud Jean-Pierre Leenhardt Roger Nouvelle Vague Quatre Cents Coups (les) science-fiction - Le cinéma de science-fiction - Métaphysique et effets spéciaux Seyrig Delphine Trintignant - Trintignant Jean-Louis Les médias Truffaut François Les livres Truffaut - les Quatre Cents Coups (1959), page 5289, volume 10 Truffaut - l'Amour en fuite (1979), page 5289, volume 10 France - Le Dernier Métro, de François Truffaut (1980), page 2048, volume 4

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