Trente Ans (guerre de).
Publié le 13/12/2013
Extrait du document
«
hommes, battit les Danois, dont le royaume fut envahi et qui durent signer le traité de
Lübeck en mai 1629.
Grisé par sa victoire, l'empereur promulgua l'édit de Restitution,
d'après lequel les terres d'Église sécularisées depuis 1553 devaient être restituées, et il
chargea Wallenstein d'en assurer l'application.
En même temps, il songea à rendre la
couronne impériale héréditaire dans sa famille, et il convoqua la diète de Ratisbonne pour
faire élire son fils, par anticipation, « roi des Romains ».
Devant le péril qu'eût représenté
cet accroissement de la puissance de la maison de Habsbourg – dont, par ailleurs, un
membre régnait sur l'Espagne, les Pays-Bas et une partie de l'Italie du Nord –, Richelieu
intervint auprès de tous ceux qu'alarmaient les ambitions de Ferdinand II.
Il obtint l'entrée
dans la guerre du roi de Suède, Gustave-Adolphe, et, à la diète de Ratisbonne, le Père
Joseph, l'« Éminence grise », collaborateur de Richelieu, contribua à faire échouer tous les
projets de l'empereur, qui fut même obligé de renoncer à l'armée de Wallenstein.
L'armée
suédoise, qui était une armée nationale, disciplinée, disposant d'un armement à tir plus
rapide et qui avait adopté une tactique nouvelle, débarqua en Allemagne en juillet 1630,
conquit la Poméranie, écrasa l'armée de Tilly à Breitenfeld, près de Leipzig, en septembre
1631, s'empara de Mayence, puis marcha sur la Bavière, remporta la victoire du Lech, où
Tilly fut tué en avril 1632, remonta en Saxe et défit l'armée de Wallenstein rappelée en
hâte, à la bataille de Lützen, où Gustave-Adolphe fut mortellement blessé le 16 novembre
1632.
Ferdinand II fit assassiner, en 1634, Wallenstein qui projetait de rétablir à son profit
le royaume de Bohême.
Privée de son chef, l'armée suédoise subit un désastre à
Nordlingen en 1634.
Bernard de Saxe-Weimar, autre chef de mercenaires, prit alors le
commandement des forces protestantes, et Richelieu fit intervenir la France directement
dans la lutte en déclarant la guerre à l'Espagne, qui s'était emparée des possessions de
l'archevêque-Électeur de Trèves.
Bernard de Saxe-Weimar occupa l'Alsace, mais les
troupes espagnoles envahirent la France : elles assiégèrent Saint-Jean-de-Luz, mirent le
siège devant Saint-Jean-de-Losne, en Franche-Comté, et, au nord, atteignirent la Somme
et s'emparèrent de Corbie.
Cependant, elles furent contenues, puis repoussées : Arras fut
reprise en 1640, le Roussillon fut conquis en 1642 et l'armée de Bernard de Saxe-Weimar
passa, à la mort de ce dernier, au service de la France.
Après la mort de Richelieu, Mazarin
continua sa politique.
Les Espagnols furent battus à Rocroi, le 19 mai 1643, par le duc
d'Enghien, futur prince de Condé ; en 1644, Turenne remporta en Allemagne la victoire de
Fribourg, celle de Nordlingen en 1645, et menaça Vienne.
Les Suédois enlevèrent Prague
par surprise.
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Les livres
Trente Ans (guerre de), page 5271, volume 10
Les traités de Westphalie.
Face à la menace qui pesait sur sa capitale, l'empereur se résigna à faire la paix.
L'épuisement étant d'ailleurs général, des négociations avaient commencé en 1644 dans
deux villes de Westphalie, à Münster et à Osnabrück, où furent signés une série de traités
le 24 octobre 1648.
L'Espagne reconnaissait l'indépendance des Provinces-Unies, mais se
refusa à traiter avec la France, alors affaiblie par la Fronde.
La possession par la France des
Trois-Évêchés, Metz, Toul et Verdun, qu'elle occupait depuis 1552, et de Pignerol, en Italie,
fut confirmée.
L'Empereur cédait à la France les terres impériales en Alsace (excepté
Strasbourg).
La Suède reçut la Poméranie occidentale et les bouches de l'Oder, ainsi que
les territoires des évêchés sécularisés de Brême et de Verden, entre l'Elbe et la Weser.
Le
duc de Bavière conservait le haut Palatinat et le titre d'Électeur ; le Palatinat rhénan était
rendu à l'Électeur palatin, qui recouvrait sa qualité d'Électeur.
Le Brandebourg s'agrandit de
la Poméranie orientale, de Magdebourg, des duchés de Clèves et de Juliers et de l'évêché.
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