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tragédie.

Publié le 13/12/2013

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tragédie. n.f. LITTÉRATURE : genre théâtral dont les héros sont des personnages illustres, des dieux ou des demi-dieux victimes du destin qui les dépasse. Devant répondre de leurs actes, ils vont inéluctablement vers la mort. La naissance de la tragédie est obscure, mais se situe sans conteste dans l'Antiquité grecque. Le terme semble venir des mots grecs tragos (« bouc ») et ôidâ (« chant »), et s'expliquerait par l'aspect proche du bouc que possédaient les interprètes masqués qui jouaient les satyres dans les pièces données en l'honneur de Dionysos. Née de ces concours de dithyrambes (à moins que, comme le suggèrent d'autres analyses, elle ne provienne des cultes funéraires), la tragédie fut d'abord un poème lyrique chanté par des choeurs et un coryphée. Au VIe siècle avant Jésus-Christ, elle devint une forme théâtrale complètement neuve : l'Athénien Thespis fit dialoguer le choeur avec un acteur, inventant ainsi le dialogue et l'action dramatiques. Exploitant cette voie, Eschyle, Sophocle et Euripide écrivirent, entre 472 (année des Perses, d'Eschyle) et la fin du Ve siècle avant J.-C., les chefs-d'oeuvre du répertoire tragique grec. Parmi les Latins qui les imitèrent, seul Sénèque laissa une oeuvre à l'empreinte durable. Un classicisme fondé sur le modèle antique. Oubliée au cours du Moyen Âge, la tragédie réapparut en France au XVIe siècle, avec les ouvrages d'Étienne Jodelle et de Robert Garnier, inspirés des pièces antiques, et connut son âge d'or au XVIIe siècle. Se référant à Aristote, Pierre Corneille reprit à son compte le principe de la catharsis (purification des passions), ainsi que la règle des trois unités (de temps, de lieu et d'action), et institua le style de la tragédie classique où les héros, dans l'urgence d'un événement, sont en proie à des dilemmes insolubles. Après lui, Jean Racine, dans une langue plus musicale, privilégia la psychologie et le chant intérieur de personnages condamnés d'avance par leurs passions. Malgré les tentatives de Crébillon ou de Voltaire, le XVIIIe siècle correspondit à une décadence du genre en France. Dans d'autres pays, la tragédie n'adopta pas cette forme rigoureuse. En Angleterre au XVIe siècle, le théâtre élisabéthain de Christopher Marlowe, de John Webster et de Shakespeare produisit des tragédies d'un mécanisme aussi implacable, mais entrecoupées d'intermèdes comiques. Les oeuvres de Calderón en Espagne au XVIIe siècle, de Vittorio Alfieri en Italie au XVIIIe siècle, de Goethe et de Schiller en Allemagne aux XVIIIe et XIXe siècles, sont d'autres exemples de tragédies, plus libres par rapport au moule classique. Par la suite, le déclin de la pensée religieuse entraîna celui de la tragédie, bien que la forme fût et demeurât toujours appréciée de nombreux auteurs : Cocteau, Anouilh, Giraudoux, Sartre, Eugene O'Neill écrivirent des versions contemporaines des tragédies grecques. Enfin, bien que par définition la tragédie, dominée par la fatalité, montre l'inévitable alors que le drame montre, sans destin et sans Dieu, ce qui était évitable, on peut qualifier de théâtre tragique tout un répertoire moderne inspiré par la violence urbaine et le désarroi social (Tennessee Williams, Steven Berkoff, Michel Vinaver). Complétez votre recherche en consultant : Les livres tragédie - illustration pour Andromaque, page 5246, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats catharsis c ommos Corneille Pierre drame Eschyle Euripide Jodelle Étienne Racine Jean Sénèque Shakespeare William Sophocle théâtre - Le XVIIe siècle : l'âge d'or espagnol et l'ère classique en France théâtre - Un art né en Grèce Thespis tragi-comédie Les livres Eschyle, page 1702, volume 3 théâtre - statuette d'ivoire représentant une héroïne tragique, page 5165, volume 9 tragédie - relief de marbre figurant un masque tragique, page 5246, volume 10

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