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Traditionnellement désignée comme le cinquième continent, l'Océanie comprend, dans l'océan Pacifique, deux grands États insulaires indépendants (Australie et Nouvelle-Zélande), et des archipels dispersés, indépendants ou non, où prédominent les populations indigènes.

Publié le 16/11/2013

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australie
Traditionnellement désignée comme le cinquième continent, l'Océanie comprend, dans l'océan Pacifique, deux grands États insulaires indépendants (Australie et Nouvelle-Zélande), et des archipels dispersés, indépendants ou non, où prédominent les populations indigènes. À l'écart des grands foyers économiques mondiaux, les petites îles volcaniques ou coralliennes vivent assez pauvrement de l'extraction minière et de cultures de plantations. Leur importance stratégique explique les tutelles occidentales qui s'exercent dans la région, où elles sont de plus en plus contestées. L'Océanie, qui forme une des cinq parties du monde, comprend l'Australasie (l'Australie et la Nouvelle-Zélande) et plus de dix mille îles, groupées en archipels, principalement sous des latitudes tropicales, dans le Pacifique. Toutes ces îles, constituant pour la plupart des microÉtats, se trouvent très loin des principaux foyers de l'économie mondiale. Géographie Les conditions naturelles Les grands ensembles. L'Océanie s'étend sur 8,5 millions de km2 de terres émergées. À elle seule, l'Australie en occupe plus des quatre cinquièmes. La Nouvelle-Zélande, beaucoup plus petite, est le seul archipel du Pacifique sud situé à des latitudes tempérées. Le reste de l'Océanie est éparpillé en une multitude d'îles de dimensions modestes, souvent de simples îlots, dont l'ensemble couvre à peine 140 000 km2, si l'on excepte la PapouasieNouvelle-Guinée. On répartit généralement ces ensembles insulaires en trois groupes : la Micronésie, la Mélanésie et la Polynésie. La Micronésie (du grec micros, « petit », et nésos, « île »), au nord de l'équateur, compte plus de deux mille îles de superficie très modeste ; elle englobe les archipels des Mariannes, Palaos, Carolines, Marshall, Gilbert, divisés en plusieurs États et territoires : Mariannes du Nord, République de Palau, États fédérés de Micronésie, République des Marshall, Nauru, Guam, Kiribati. La Mélanésie (du grec mélas, « noir », couleur de la peau des habitants) forme dans le sud-ouest du Pacifique des guirlandes d'îles tropicales réparties entre la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salomon, Vanuatu, les îles Fidji et la Nouvelle-Calédonie. Dans le Pacifique central, la Polynésie compte, dans un triangle allant d'Hawaii à l'île de Pâques et à la Nouvelle-Zélande, Niue, Tonga, Tokelau, Tuvalu, Wallis-et-Futuna, les Samoa occidentales, les Samoa américaines, les îles Cook, la Polynésie française, Pitcairn, l'île de Pâques et Hawaii. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Australie - Géographie - Les conditions naturelles Carolines (îles) Cook (îles) Guam Hawaii (îles) Kiribati Mariannes Marshall (îles) Mélanésie Micronésie Micronésie (États fédérés de) Nauru Nouvelle-Zélande - Géographie - Les conditions naturelles Pacifique (océan) Palau Papouasie-Nouvelle-Guinée Pâques (île de) Pitcairn Islands Polynésie Polynésie française Salomon (îles) Samoa (îles) Samoa américaines Samoa occidentales Tokelau Tonga (îles) Tuvalu Vanuatu Wallis-et-Futuna Relief et structure. La nature géologique des terres océaniennes est complexe : vieux socle australien, terrains métamorphiques et sédimentaires de Nouvelle-Zélande et de NouvelleCalédonie, abondance d'îles volcaniques et coralliennes. Pour comprendre leur disposition, il faut rappeler que le fond du Pacifique est composé de plaques qui jouent les unes par rapport aux autres sous l'effet des épanchements continuels de magma profond le long d'une dorsale sous-marine dans l'est de l'océan. À l'est, la plaque de Nazca s'enfonce sous les Andes. À l'ouest, la grande plaque Pacifique entre en contact avec la plaque australo-indienne et avec une mosaïque de micro-plaques (Philippines, Mariannes...). De cette situation résulte une instabilité tectonique qui se traduit par des séismes et une activité volcanique. Des volcans ont en effet donné naissance à des guirlandes insulaires et dessiné la « ceinture de feu du Pacifique ». Certaines îles volcaniques, telles que Hawaii, Tahiti, les Marquises, etc., ont surgi au milieu d'une plaque à la faveur d'une fissure dans la croûte océanique : ce sont des « points chauds ». En raison de leur latitude tropicale, ces reliefs volcaniques ont rapidement été entourés de récifs coralliens. Ces derniers subsistent sous forme d'atolls si le volcan s'est affaissé sous la mer, ce qui explique la présence d'« îles hautes » et d'« îles basses ». Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats atoll Australie - Géographie - Les conditions naturelles Hawaii (îles) Mariannes Marquises (îles) Nouvelle-Calédonie Nouvelle-Zélande - Géographie - Les conditions naturelles Pacifique (océan) Philippines - Géographie - Les conditions naturelles récif Tahiti Les livres carte géologique, page 3510, volume 7 Les données climatiques. Elles sont relativement peu variées. À l'exception des terres de climat océanique frais, qui ne se trouvent qu'en Tasmanie, au sud de la Nouvelle-Zélande, et dans les secteurs arides ou de type méditerranéen de l'Australie, règnent partout des climats chauds (environ 26 0C de moyenne annuelle à Tahiti), tempérés toutefois par la brise de mer et les alizés. Ceux-ci soufflent des tropiques vers l'équateur, s'humidifiant sur leur trajet et apportant la pluie lorsqu'ils rencontrent des reliefs. Aussi les versants « au vent » sont-ils plus arrosés que les versants « sous le vent ». La saison des pluies, toujours courte, intervient quand l'alizé faiblit. En revanche, des cyclones tropicaux d'une extrême violence peuvent ravager les îles océaniennes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Australie - Géographie - Les conditions naturelles climat - Les types de climats et leur répartition Nouvelle-Zélande - Géographie - Les conditions naturelles Tahiti Tasmanie La flore et la faune. Les territoires de l'Océanie, fortement isolés les uns des autres, portent une flore caractérisée par un fort pourcentage d'espèces endémiques. Cette proportion dépend de l'ancienneté de l'isolement. La Nouvelle-Guinée, réunie à l'Australie par un plateau continental, les archipels des Nouvelles-Hébrides (Vanuatu), Samoa, les îles Fidji possèdent une flore aux affinités indo-malaises, qui s'étend aussi à l'est et au sud-est du continent australien. En Nouvelle-Guinée, île montagneuse, l'étagement en altitude est remarquable, avec une forêt dense humide, riche en espèces, faisant place vers 1 000 m à une forêt mêlée de conifères, de feuillus et de fougères arborescentes. Les parties supérieures sont couvertes de fourrés précédant les prairies de haute montagne. Parmi les espèces endémiques, on peut citer les eucalyptus, les filaos (Casuarina), des acacias, des palmiers, des araucariacées (Araucaria et Agathis) et des podocarpacées. Le centre et l'ouest de l'Australie sont occupés par des déserts, des steppes et des savanes, des forêts sèches à eucalyptus. La flore originelle de Nouvelle-Calédonie comporte 80 % d'espèces endémiques. Les îles océaniennes d'origine volcanique, souvent recouvertes par des calcaires coralliens, ont une flore pauvre. L'« enrichissement » de la flore par l'apport, volontaire ou non, d'espèces étrangères crée une compétition peu favorable à la flore originelle. De même, l'introduction d'animaux herbivores a transformé les peuplements, faisant disparaître à jamais de nombreuses espèces. À l'exception des îles les plus proches de grandes terres comme la NouvelleGuinée, les territoires d'Océanie ont une faune indigène limitée à quelques espèces d'invertébrés et de poissons marins qui se sont adaptés aux eaux douces, ou d'insectes, d'oiseaux et de chauves-souris apportés par les courants aériens. La faune actuelle a été pour l'essentiel introduite par l'homme (porc, chien, rat, cerf, lapin, volailles), certains de ces animaux étant redevenus sauvages. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats acacia Australie - Géographie - Les conditions naturelles casuarina endémisme eucalyptus Fidji (îles) mammifères - Les mammifères dans leur milieu - Les mammifères australiens marronage Nouvelle-Calédonie Nouvelle-Guinée Nouvelle-Zélande - Géographie - La faune et la flore palmier podocarpus Samoa (îles) Vanuatu Les livres Océanie - faune et flore, page 3522, volume 7 Océanie - faune et flore, page 3523, volume 7 Océanie - faune et flore, page 3524, volume 7 Océanie - faune et flore, page 3525, volume 7 Complétez votre recherche en consultant : Les livres Océanie - la Grande Barrière de corail, page 3511, volume 7 Océanie - Ayers Rock, en Australie, page 3511, volume 7 Océanie - fjords en Nouvelle-Zélande, page 3511, volume 7 Océanie - une vallée en Nouvelle-Guinée, page 3514, volume 7 Océanie - paysage de Tasmanie, page 3514, volume 7 Océanie - les Three Sisters, dans les Blue Mountains, en Australie, page 3514, volume 7 Océanie - le mont Cook (3 764 m), point culminant des Alpes néo-zélandaises, page 3514, volume 7 Les aspects humains Les ensembles insulaires de l'Océanie présentent une grande disparité de peuplement : 6 millions d'habitants en Mélanésie pour quelque 430 000 seulement en Polynésie (île Hawaii exceptée) et 400 000 en Micronésie. De plus, les densités de population sont très diverses d'une île à l'autre : certains atolls sont inhabités ou peuplés de manière épisodique ; plusieurs îles ont des densités moyennes inférieures ou à peine supérieures à 10 habitants/km2 (Papouasie-Nouvelle-Guinée, Salomon, Vanuatu, etc.), tandis que d'autres, au contraire, ont attiré de très nombreux habitants, proportionnellement à leur superficie (Samoa américaines, Tuvalu, Guam, Kiribati). Les populations indigènes de l'Océanie constituent, outre les aborigènes d'Australie, trois groupes : les Mélanésiens à peau noire ou très foncée (Papous, Canaques), les Polynésiens, ou Maoris, à la peau d'un bronze doré, et les Micronésiens, du même groupe linguistique que les Polynésiens, mais aux caractères mongoloïdes plus accusés. Décimées aux siècles derniers par les guerres de clans, par diverses maladies transmises par les Européens, ces populations indigènes, souvent métissées, connaissent aujourd'hui un regain démographique, même chez les aborigènes d'Australie ou les Maoris de Nouvelle-Zélande, d'où des situations locales de surpeuplement créant des tensions avec les minorités immigrées (Indiens, Chinois, Européens) et suscitant des mouvements migratoires dans la zone du Pacifique. Parmi les populations autochtones se développent des mouvements contestataires ainsi que des tentatives de retour aux sources d'une culture traditionnelle, qui présentait une forte cohésion. Les populations d'origine européenne, majoritaires en Australie et en NouvelleZélande, ne constituent des communautés importantes que dans peu d'îles du Pacifique tropical (Hawaii, Nouvelle-Calédonie). Les Asiatiques fixés en Océanie sont parfois plus nombreux que les populations autochtones. Ainsi, aux îles Fidji, les habitants d'origine indienne dépassent en nombre les Fidjiens de souche, en raison de la politique britannique d'importation massive de main-d'oeuvre indienne à la fin du XIX e siècle et au début du XXe . Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aborigènes Australie - Géographie - Les aspects humains Canaques Fidji (îles) Guam Hawaii (îles) Kiribati Maoris Mélanésie Mélanésiens Micronésie Nouvelle-Zélande - Géographie - Les aspects humains Papouasie-Nouvelle-Guinée Polynésie Polynésiens Salomon (îles) Samoa américaines Tuvalu Vanuatu Les médias Océanie - peuples et cultures Les livres Océanie - la récolte du coprah, à Tahiti, en Polynésie, page 3516, volume 7 Océanie - marche sur le feu, aux îles Fidji, page 3516, volume 7 Océanie - la confection d'un tapa, page 3521, volume 7 La vie économique On compte en Océanie deux puissances développées, l'Australie, dotée d'énormes ressources, et la Nouvelle-Zélande, à la riche économie pastorale, qui se distinguent des territoires insulaires. Ces derniers ont longtemps vécu en autarcie (agriculture et pêche), et leur insertion dans les circuits économiques mondiaux est récente. Elle a été réalisée sous l'influence d'États ou de sociétés étrangères, par le développement de cultures commerciales (canne à sucre, cacao, banane, ananas, coprah...), par l'extraction de richesses minières (nickel en Nouvelle-Calédonie, phosphates à Nauru, cuivre en Nouvelle-Guinée) et par l'exploitation du biotope marin (coquillages, perles de culture, pêche industrielle). On espère exploiter des nodules polymétalliques sous-marins, riches en cobalt et en manganèse. L'économie de ces îles d'Océanie est néanmoins caractérisée par un déficit grandissant du commerce extérieur en raison de l'importation nécessaire de nombreux produits alimentaires et de biens de consommation. La question des transports est primordiale dans cette région du monde où les distances entre les terres émergées sont très grandes. La révolution des transports aériens et des télécommunications a permis à l'Océanie de sortir de l'isolement et de s'ouvrir au tourisme international, qui reste toutefois limité, car très onéreux. Dans tous les cas, la dépendance de ces petites unités à l'égard des pays développés, clients et fournisseurs, utilisateurs des zones de pêche concédées et bailleurs de fonds, est manifeste. Si dans certaines îles, comme Nauru, le revenu par habitant est très élevé, bien des traits de sous-développement subsistent dans la plupart des petits États océaniens. L'organisation des jeux Olympiques d'été à Sydney, en l'an 2000, va être un nouveau facteur d'intérêt pour l'Océanie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Australie - Géographie - La vie économique Nauru nodules polymétalliques Nouvelle-Guinée Nouvelle-Zélande - Géographie - La vie économique Les livres carte de la végétation et de l'utilisation du sol, page 3517, volume 7 Océanie - troupeau de bovins en Australie, page 3518, volume 7 Océanie - Tahiti, page 3518, volume 7 Océanie - le casino de West Point, à Hobart, page 3518, volume 7 Océanie - mine de cuivre à ciel ouvert en Tasmanie, page 3518, volume 7 carte de l'industrie et des matières premières, page 3517, volume 7 Organisation de l'espace et géopolitique L'urbanisation est beaucoup plus poussée en Australie, où la population se concentre dans quelques grandes villes, notamment au sud-est, et en Nouvelle-Zélande, où l'on remarque un glissement de la population vers l'île du Nord, en particulier vers Auckland, que dans les petites entités insulaires. Dans ces dernières, la gestion de l'espace est fonction de la configuration du territoire (archipel très éclaté ou espace plus compact) et de la nature des îles (îles hautes ou simples atolls). La plupart des archipels ont acquis leur indépendance, mais de nombreux territoires restent sous la tutelle, plus ou moins étroite, de l'Australie, des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni, ou de la NouvelleZélande. Les enjeux géopolitiques sont sensibles, comme l'atteste la présence de bases américaines ou de ce qui fut le centre d'essais nucléaires français. Le monde océanien est cependant convaincu de ses solidarités cultu- relles. Ainsi, des organismes comme le Forum du Pacifique sud, qui regroupe tous les États souverains de la région, tentent, dans un espace éclaté, de promouvoir une coopération économique entre les îles. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Auckland Australie - Géographie - L'organisation de l'espace Forum du Pacifique sud Nouvelle-Zélande - Géographie - L'organisation de l'espace Histoire Le peuplement de l'Océanie s'est fait en plusieurs vagues depuis l'Asie du Sud-Est. Il y a environ 40 000 ans, à la faveur d'une baisse du niveau des mers en période glaciaire, les premiers hommes arrivèrent dans « Sahul », une masse continentale qui s'étendait de la Nouvelle-Guinée à la Tasmanie, et se répartirent en groupes isolés. Puis vinrent, en Mélanésie, des populations dites austronésiennes, qui maîtrisaient l'agriculture (taro, igname, banane, canne à sucre), avaient domestiqué certains animaux (le cochon), étaient d'excellents pêcheurs et connaissaient la céramique (culture Lapita). Le peuplement de la Polynésie, plus tardif (1 500 ans avant J.-C. aux Samoa, 100 avant J.-C. à Tahiti), fut réalisé par les admirables navigateurs qu'étaient les Polynésiens, ces « Vikings du Pacifique », entassés sur leurs pirogues doubles. Les Micronésiens arrivèrent, quant à eux, des Philippines, il y a environ 3 000 ans. Le peuplement s'est effectué par de petites migrations d'île en île, dont la chronologie est difficile à établir, mais qui auraient favorisé la fusion entre les différentes ethnies. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Mélanésie Mélanésiens Micronésie Polynésie Polynésiens Les premières expéditions européennes À la recherche de nouvelles routes commerciales, mais aussi d'un mythique continent austral dont l'existence était postulée depuis l'Antiquité (Ératosthène, IIIe siècle avant J.C.), Portugais et Espagnols parcoururent l'Océanie à partir du XVIe siècle. L'océan Pacifique, découvert par l'Espagnol Balboa en 1513, fut traversé pour la première fois en 1521 par le Portugais Magellan, qui reconnut l'île de Guam et les Philippines. Dès lors, les expéditions se multiplièrent, sans réelle coordination. Ainsi, l'Océanie resta longtemps méconnue, et les mêmes îles firent l'objet de « redécouvertes » successives. Une nouvelle impulsion fut donnée au XVIIe siècle par les Hollandais, avec, en particulier, la découverte de l'Australie par Willem Jansz en 1606, de la Tasmanie, des Fidji et de la Nouvelle-Zélande par Abel Tasman entre 1642 et 1644. Le milieu du XVIIIe s iècle marqua un tournant dans la connaissance de l'Océanie. Français et Anglais, jusqu'alors entravés par leurs guerres coloniales (guerre de Sept Ans), lancèrent à leur tour des expéditions dans le Pacifique. Davantage mus par la curiosité scientifique que par des buts commerciaux, John Byron (1765), Samuel Wallis et Philip Carteret (qui firent la découverte de Tahiti en 1767), puis Louis de Bougainville (auteur en 1771 d'un célèbre Voyage autour du monde ) et surtout James Cook (17281779) réalisèrent un pointage rigoureux des îles du Pacifique, permettant d'en dresser une cartographie exacte. Chargé en 1768 par la Société royale de Londres de rechercher l'hypothétique continent austral, Cook parcourut la quasi-totalité du Pacifique lors de trois périples entre 1769 et 1779, avant de périr à Hawaii. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Balboa (Vasco Núñez de) Bougainville (Louis Antoine de) C ook James découverte du monde - L'exploration systématique de la planète Ératosthène Fidji (îles) Guam Hawaii (îles) Magellan (Fernão de Magalhães, en français Fernand de) Pacifique (océan) Pays-Bas - Histoire - Les Provinces-Unies de 1579 à 1795 Tahiti Tasmanie Les livres découverte du monde - Louis Isidore Duperrey en Océanie, page 1403, volume 3 Océanie - sauvage du cap de Diemen, en Tasmanie, page 3520, volume 7 Les premières implantations européennes À la fin du XVIIIe siècle, l'intérêt suscité par les découvertes de Cook et l'impulsion nouvelle donnée à la prédication par John Wesley, fondateur de la société protestante des méthodistes, favorisèrent en Angleterre la création de plusieurs sociétés de missionnaires : Baptist Society (1792), London Missionary Society (1795), Church Missionary Society (1799), Wesleyan Missionary Society (1814) ; l'évangélisation des populations océaniennes commença, dès 1797, à Tahiti et aux îles Tonga. Indépendants du gouvernement britannique et opposés aux annexions, les missionnaires pratiquèrent une habile politique de conversion des souverains locaux, auxquels ils apportèrent leur soutien. Devant les succès des protestants, les catholiques français envoyèrent à leur tour, à partir de 1827, plusieurs missions en Océanie (frères de Picpus, maristes, Société pour la propagation de la foi, puis Pères du Sacré-Coeur d'Issoudun). Contrairement aux Britanniques, les évangélisateurs français, qui travaillaient en accord avec leur gouvernement, favorisèrent la politique d'annexions prônée par la France. Outre l'évangélisation de territoires encore païens (Marquises, 1838 ; NouvelleCalédonie, 1843), ils tentèrent de s'imposer dans les îles déjà gagnées au protestantisme, engageant une véritable « guerre des missions », qui culmina à Tahiti en 1843 : en effet, le missionnaire britannique George Pritchard incita alors à la révolte contre les Français la reine Pomaré IV. Plusieurs territoires océaniens accueillirent des colonies de peuplement : en 1788, la Grande-Bretagne fonda une colonie pénitentiaire sur la côte orientale de l'Australie (Nouvelle-Galles du Sud). Nouveau port d'attache des baleiniers venus des îles Britanniques après l'indépendance américaine (1776), la Nouvelle-Zélande se peupla de Britanniques, puis de Français et d'Américains, qui y fondèrent des villages et s'intégrèrent à la population maorie en pratiquant les mariages mixtes. La France prit possession de la Nouvelle-Calédonie en 1853 et y installa à son tour une colonie pénitentiaire. Les richesses de l'Océanie avaient surtout attiré au XVIIIe siècle des trafiquants de bois de santal, de phoques, de baleines ou de guano. Au XIX e siècle, les Européens affluèrent, surtout après la découverte de l'or australien (1851), et se taillèrent de vastes exploitations au détriment des indigènes, surexploités et décimés. Le manque de main-d'oeuvre provoqua, à la fin du siècle, l'afflux d'Asiatiques (Malais, Japonais, Vietnamiens et Indiens) aux Hawaii, aux îles Fidji, puis en Nouvelle-Calédonie et aux Nouvelles-Hébrides. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Australie - Histoire - Introduction bagne Fidji (îles) Hawaii (îles) Marquises (îles) Nouvelle-Calédonie Nouvelle-Galles du Sud Nouvelle-Zélande - Histoire - Introduction Pomaré - Pomaré IV Pritchard George Tahiti Tonga (îles) Vanuatu Wesley John Les livres Océanie - la pause-repas dans une mine de saphirs en Australie, page 3520, volume 7 La colonisation massive Convoitée pour sa situation stratégique et pour ses matières premières, l'Océanie devint, dans la seconde partie du XIXe siècle, l'un des enjeux des rivalités impérialistes. Les dissensions entre les grandes puissances européennes (Allemagne, France, GrandeBretagne) provoquèrent une surenchère d'annexions ou de protectorats. Les territoires conquis étaient placés sous l'administration directe de leur métropole : après Tahiti (1880), la France annexa les îles Gambier (1881), Wallis-et-Futuna (1887), les îles Sous-le-Vent (1888). L'Allemagne s'implanta aux Marshall (1885), puis aux Carolines, aux Palau et aux Mariannes, qu'elle acheta à l'Espagne (1899). Sous l'impulsion de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande (devenues dominions en 1901 et 1907), la GrandeBretagne annexa à son tour plusieurs archipels (Cook, Gilbert et Ellice, Tonga) entre 1888 et 1900. Les États-Unis, pour assurer leurs routes vers la Chine, annexèrent Hawaii en 1898. La colonisation de l'Océanie, outre la révolte des populations indigènes (guerres maories de Nouvelle-Zélande, 1844-1872 ; révoltes de la Nouvelle-Calédonie, 1878 et 1917), engendra des frictions entre les métropoles, notamment pour la possession des Nouvelles-Hébrides (1887) et des Samoa (1888) ; ces deux différends furent réglés par la création de condominiums. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Australie - Histoire - L'autonomie Carolines (îles) colonisation - Le second système colonial : l'impérialisme Cook (îles) Gambier (îles) Hawaii (îles) Kiribati Maoris Mariannes Marshall (îles) Nouvelle-Calédonie Nouvelle-Zélande - Histoire - Introduction Palau Samoa (îles) Sous-le-Vent (îles) Tahiti Tonga (îles) Tuvalu Vanuatu Wallis-et-Futuna L'Océanie de 1914 à 1945 L'Océanie joua un rôle secondaire dans la Première Guerre mondiale, si l'on excepte l'envoi de contingents en Europe par l'Australie et la Nouvelle-Zélande (respectivement 330 000 et 100 000 hommes) et l'occupation des territoires sous domination allemande par les troupes japonaises, néo-zélandaises et australiennes. Plus importantes furent les conséquences du traité de Versailles (1919), qui redistribua, sous forme de mandats de la Société des Nations, toutes les possessions allemandes aux vainqueurs : Nouvelle-Guinée, archipel Bismarck, Buka et Bougainville furent attribués à l'Australie ; Samoa occidentales à la Nouvelle-Zélande ; Marshall, Carolines, Palau et Mariannes au Japon. Le développement de l'aviation (les Américains assurèrent une liaison aérienne régulière San Francisco-Manille dès 1935) renforça l'importance stratégique des îles les plus reculées. L'installation de bases militaires rivales, un moment freinée par les accords de Washington (1922), reprit après leur dénonciation par le Japon en 1936. La Seconde Guerre mondiale débuta dans le Pacifique lorsque les Japonais attaquèrent par surprise la base américaine de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941. Cette opération, tournant du conflit, fut suivie d'une vaste offensive contre les possessions américaines et britanniques. Maîtres des Salomon, de l'Indonésie, des Philippines, de Guam et de Wake, les Japonais ne furent vaincus qu'au prix de nombreuses batailles (mer de Corail en mai 1942, Midway en juin 1942, Guadalcanal en août-novembre 1942, Gilbert en novembre 1943, etc.), qui ravagèrent et dépeuplèrent certaines îles du Pacifique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Australie - Histoire - La politique extérieure Bismarck Bougainville Carolines (îles) Guadalcanal Guam Mariannes Marshall (îles) Midway (îles) Nouvelle-Guinée Nouvelle-Zélande - Histoire - Introduction Pacifique (guerre du) Palau Pearl Harbor Salomon (îles) Samoa occidentales Wake (île) Les livres Océanie - la bataille de Midway, en juin 1942, page 3521, volume 7 De l'après-guerre à nos jours La capitulation japonaise (2 septembre 1945) laissa en présence les seules puissances occidentales : États-Unis (Hawaii, Marshall, Mariannes, Carolines, Samoa orientales), Grande-Bretagne (Gilbert, Ellice, Samoa occidentales, Cook, Salomon, Fidji, Tonga) et France (Nouvelle-Calédonie, Tuamotu, Gambier, Marquises, îles australes, Wallis-etFutuna, îles de la Société). Les années d'après-guerre furent marquées par l'affermissement des mouvements politiques océaniens contre la domination des Européens dans le Pacifique et par la pratique des essais nucléaires. Ces derniers débutèrent en effet, en 1946, dans l'atoll de Bikini, aux îles Marshall. Nombre de territoires obtinrent une plus grande autonomie (élection d'une Assemblée aux Samoa occidentales, institution du droit de vote à Tahiti et en Nouvelle-Calédonie) ou accédèrent à l'indépendance (Samoa en 1961, Nauru en 1968, Tonga en 1970, Salomon en 1978, Gilbert en 1979, etc.) ; Hawaii devint en 1959 le cinquantième État américain. À l'exception des territoires exploitant leurs richesses naturelles, comme Nauru ses phosphates, ces nouveaux États connaissent pour la plupart une situation économique précaire, en grande partie fondée sur le tourisme. Leur dynamisme est menacé par la difficile cohabitation entre les différentes communautés, en raison des disparités économiques entre les Océaniens et les populations plus récemment implantées. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Australie - Histoire - La politique extérieure Australie - Histoire - La politique intérieure Carolines (îles) Cook (îles) Fidji (îles) Gambier (îles) Hawaii (îles) Kiribati Mariannes Marquises (îles) Marshall (îles) Nauru Nouvelle-Calédonie Nouvelle-Zélande - Histoire - Puissance régionale de l'Océanie Salomon (îles) Samoa américaines Samoa occidentales Société (îles de la) Tahiti Tonga (îles) Tuamotu Tubuaï Tuvalu Wallis-et-Futuna Les livres Océanie - manifestation anti-nucléaire à Auckland, en 1983, page 3521, volume 7 Arts Qu'ils s'appliquent à la vie sociale, religieuse ou quotidienne, les arts océaniens manifestent une tendance générale à s'insinuer dans tous les aspects de la vie courante et attachent la plus grande importance au cadre de vie et à la représentation humaine. Les premières formes d'art, en Australie et en Nouvelle-Guinée, pourraient avoir 15 000 ans. Les poteries anciennes, dites Lapita, apparues il y a 5 000 ans en Mélanésie, étaient l'objet d'échanges. Les styles et les productions sont particulièrement variés en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans la vallée du Sepik, lieu privilégié de l'invention artistique. Celle-ci caractérise les sculptures, les éléments d'architecture, les objets rituels ou usuels (crochets pour suspendre la nourriture sculptés avec une forme humaine). L'expressivité des masques est accentuée par la diversité des matériaux, des décors, et par la multiplicité des éléments surajoutés qui les composent. Cet esprit créatif apparaît également dans la poterie, de tradition ancienne, qui n'est connue que dans l'ouest du Pacifique. En Nouvelle-Irlande, les figures malanggan, colorées, taillées dans le bois à la mémoire des ancêtres, accompagnent les cérémonies funéraires. Le mode de fabrication des masques de Nouvelle-Bretagne est tenu secret par les sociétés d'initiation. La Nouvelle-Calédonie se distingue par les flèches faîtières surmontant les cases communautaires. Au Vanuatu, les coiffures cérémonielles et certaines sculptures correspondent aux rangs et fonctions attribués dans une société très hiérarchisée. La Micronésie constitue culturellement un espace de transition. La création artistique est marquée par des formes pures et austères (vaisselle en bois des îles Carolines). Répandu dans toute l'Océanie, le travail du tapa (textile en écorce martelée) y est pratiqué avec dextérité. Alors que le Pacifique occidental est attaché au culte des ancêtres, la Polynésie est dominée par les références religieuses. Certaines sculptures qui portent pardevant, en relief, de plus petites représentations combinent l'image du dieu et de sa descendance (îles Australes et Cook). Si la sculpture sur pierre est rare en Océanie, l'île de Pâques est célèbre pour ses gigantesques statues en tuf volcanique, et les îles Marquises se distinguent par la maîtrise du décor incisé. L'art de la parure est particulièrement notable à Hawaii, comme l'illustrent les capes en plumes. Signe de prestige, les tapas de grande taille sont couverts de motifs géométriques peints ou estampés. La place dans la hiérarchie s'exprime également à travers le tatouage, notamment en Nouvelle-Zélande. On y remarque aussi des pendentifs en néphrite, les hei-tiki, qui représentent le premier ancêtre. Un enchevêtrement de tatouages et de spirales enrichis de nacre caractérise dans cet archipel l'ornementation élaborée par les Maoris pour décorer pirogues, poteaux ou frontons des cases. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Carolines (îles) Cook (îles) Hawaii (îles) Maoris Marquises (îles) Mélanésie Micronésie Nouvelle-Bretagne Nouvelle-Calédonie Nouvelle-Irlande Papouasie-Nouvelle-Guinée Pâques (île de) Polynésie primitifs (arts) - Les arts océaniens Vanuatu Les livres Océanie - statuette funéraire à l'effigie d'un ancêtre, page 3510, volume 7 Océanie - aborigènes de la terre d'Arnhem, page 3516, volume 7 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Pacifique (océan) Les médias Océanie - tableau en bref Océanie - carte physique Océanie - tableau en chiffres Les indications bibliographiques M. Eliade, Religions australiennes, Payot, Paris, 1972. J. Guiart, Sociétés et cultures océaniennes, Anthropos, Paris, 1984. M. Strotzky, Terres extrêmes : la grande aventure des Pôles, Denoël, Paris, 1986. J.-R. Vanney, Histoire des mers australes, Fayard, Paris, 1986.
australie

« Papouasie-Nouvelle-Guinée Pâques (île de) Pitcairn Islands Polynésie Polynésie française Salomon (îles) Samoa (îles) Samoa américaines Samoa occidentales Tokelau Tonga (îles) Tuvalu Vanuatu Wallis-et-Futuna Relief et structure. La nature géologique des terres océaniennes est complexe : vieux socle australien, terrains métamorphiques et sédimentaires de Nouvelle-Zélande et de Nouvelle- Calédonie, abondance d'îles volcaniques et coralliennes.

Pour comprendre leur disposition, il faut rappeler que le fond du Pacifique est composé de plaques qui jouent les unes par rapport aux autres sous l'effet des épanchements continuels de magma profond le long d'une dorsale sous-marine dans l'est de l'océan.

À l'est, la plaque de Nazca s'enfonce sous les Andes.

À l'ouest, la grande plaque Pacifique entre en contact avec la plaque australo-indienne et avec une mosaïque de micro-plaques (Philippines, Mariannes...).

De cette situation résulte une instabilité tectonique qui se traduit par des séismes et une activité volcanique. Des volcans ont en effet donné naissance à des guirlandes insulaires et dessiné la « ceinture de feu du Pacifique ».

Certaines îles volcaniques, telles que Hawaii, Tahiti, les Marquises, etc., ont surgi au milieu d'une plaque à la faveur d'une fissure dans la croûte océanique : ce sont des « points chauds ».

En raison de leur latitude tropicale, ces reliefs volcaniques ont rapidement été entourés de récifs coralliens.

Ces derniers subsistent sous forme d'atolls si le volcan s'est affaissé sous la mer, ce qui explique la présence d'« îles hautes » et d'« îles basses ». Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats atoll Australie - Géographie - Les conditions naturelles Hawaii (îles) Mariannes Marquises (îles) Nouvelle-Calédonie Nouvelle-Zélande - Géographie - Les conditions naturelles Pacifique (océan) Philippines - Géographie - Les conditions naturelles récif Tahiti Les livres carte géologique, page 3510, volume 7 Les données climatiques. Elles sont relativement peu variées.

À l'exception des terres de climat océanique frais, qui ne se trouvent qu'en Tasmanie, au sud de la Nouvelle-Zélande, et dans les secteurs arides ou de type méditerranéen de l'Australie, règnent partout des climats chauds (environ 26 0C de moyenne annuelle à Tahiti), tempérés toutefois par la brise de mer et les alizés.

Ceux-ci soufflent des tropiques vers l'équateur, s'humidifiant sur leur trajet et apportant la pluie lorsqu'ils rencontrent des reliefs.

Aussi les versants « au vent » sont-ils plus arrosés que les versants « sous le vent ».

La saison des. »

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