traditionnelle, musique 1 PRÉSENTATION traditionnelle, musique, type de musique populaire à transmission orale (sans support écrit), pratiquée dans toutes les cultures de l'humanité.
Publié le 16/05/2013
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Bien que la musique de type folklorique et les traditions musicales savantes coexistent dans nombre de cultures, comme en Inde, en Chine et au Proche-Orient, leur rôle dans la société n’est pas identique.
Ainsi, en Inde, la démarcation entre la
musique classique et traditionnelle est beaucoup plus nette qu’en Occident.
Au Proche-Orient, au contraire, un musicien peut aussi bien appartenir au genre traditionnel qu’au genre classique.
En Iran, le répertoire traditionnel, dénommé « musique
régionale », est exécuté par des musiciens qui sont plus spécialisés que ceux de la tradition classique.
Le terme de « musique traditionnelle » ou « folklorique » ne convient donc pas exactement pour décrire la musique des cultures sans stratification musicale (qui opposent la musique traditionnelle à une musique savante, dite « classique ») ; il est
cependant souvent utilisé pour désigner une musique d’enseignement oral, une certaine simplicité dans la composition ou l’exécution, et est associé à un groupe ethnique ou national.
3 STRUCTURES MUSICALES
Si la musique folklorique des cultures européennes est fort variée, elle présente néanmoins certaines caractéristiques communes.
Elle possède notamment des structures relativement simples, généralement constituées par des chansons à strophes.
Le
type de strophe le plus courant comporte quatre vers, parfois tous différents (ABCD), mais incluant le plus souvent une répétition (AABA, ABBA, etc.) ou refrain.
L’antiphonie, c’est-à-dire l’alternance entre un soliste et un chœur, chantant chacun une
ligne ou une strophe, est couramment utilisée en Europe.
La plupart des musiques traditionnelles instrumentales présentent des successions de phrases, répétées ou comportant une variante (AABBCCDD ou AA’BB’).
Les chansons épiques, fondées sur des mythes ou des contes, sont riches en nuances émotionnelles, et possèdent une structure narrative complexe, bien que reposant souvent sur une phrase musicale unique.
Même si les compositeurs n’ont pas de
formation spéciale, leur façon de relier les structures musicales révèle un grand savoir-faire accumulé de génération en génération.
Ainsi, en Europe centrale et orientale, la technique de transposition (répétition d’une phrase à des hauteurs
différentes) est très répandue.
Par exemple, dans une forme de chanson hongroise, la seconde moitié de la phrase répète la première à une quinte au-dessous (AAA 5A5).
Le matériau mélodique de la musique traditionnelle européenne est souvent très proche de celui de la musique savante.
Les gammes heptatoniques (« de sept notes »), organisées en système tonal ou modal (comme dans la musique religieuse
médiévale), sont largement employées.
Ainsi les modes, inspirés initialement par la musique grecque et théorisés dans le chant grégorien, se sont répandus dans toute l’Europe médiévale.
Les modes dorien et mixolydien sont courants dans la
chanson traditionnelle anglaise, et le mode phrygien est fréquemment utilisé en Espagne.
La gamme pentatonique, c’est-à-dire comportant cinq notes organisées comme les touches noires du piano, est également fréquente dans les musiques
traditionnelles d’Europe, notamment dans la musique celtique (bretonne, irlandaise) et hongroise.
On trouve des gammes plus simples, de trois ou quatre notes, dans les comptines et refrains pour enfants, ainsi que dans les chants issus des rites
préchrétiens.
Le rythme de la musique est parfois calqué sur la versification du chant (structure métrique de la poésie).
Ainsi, les textes des chansons traditionnelles anglaises utilisent souvent des phrases de quatre pieds, la mélodie d’accompagnement étant
fondée sur l’un des schémas rythmiques suivants :
En Europe centrale et orientale, on rencontre des rythmes complexes comme les rythmes impairs à 9 temps, souvent subdivisés en 2 + 2 + 2 + 3, ainsi que des mesures à cinq, sept, onze et treize temps, en particulier dans les Balkans.
La musique
traditionnelle instrumentale est généralement fondée sur une cellule rythmique répétée ou sur l’alternance irrégulière des rythmes ternaires et binaires, alternance visible notamment dans les danses bavaroises.
La mélodie monodique a capella est typique du folklore.
En cas d’accompagnement instrumental, celui-ci peut être constitué d’accords simples ou, fréquemment, d’un bourdon (c’est-à-dire d’une note constante ou d’un accord répété sous la mélodie).
La chanson polyphonique, composée de deux ou trois voix chantant des mélodies indépendantes, est fréquente en Allemagne, en Autriche, en Italie, en Espagne, dans les Balkans, et dans d’autres pays de l’Europe centrale et orientale.
Le plus
souvent, les chanteurs relient les voix entre elles en chantant le même air à différentes hauteurs, à la tierce ou à la sixte (Allemagne, Italie, Espagne et pays slaves de l’Ouest), à la quarte ou à la quinte (Russie, Ukraine), ou encore à la seconde
(Bulgarie).
Le bourdon (Italie), la ronde ou le canon sont également fréquents dans la musique traditionnelle.
Un contraste frappant entre la musique traditionnelle et la musique savante réside dans l’utilisation de la voix et du timbre des instruments.
Ainsi, le style lyrique du bel canto et le legato classiques sont rarement utilisés dans le chant populaire.
Chaque culture ou région a développé et privilégié un style et une sonorité vocale caractéristiques.
En Espagne, en Italie et dans les Balkans, un son nasal tendu et des mélodies très ornementées (trilles, variations au quart de ton) prédominent.
L’Allemagne, la République tchèque, la Slovaquie, la Pologne et la Russie préfèrent au contraire un son clair et plus large.
Dans les régions industrialisées, notamment en Grande-Bretagne et en France, on trouve un compromis entre ces deux styles.
Les violonistes n’y font pas usage du vibrato ou du legato comme les concertistes, mais donnent au contraire un nouveau coup d’archet à chaque note.
À la différence de la conception symphonique de l’instrumentation développée dans la musique
classique, les instrumentistes traditionnels imitent les styles vocaux, accompagnant la mélodie ou y répondant.
4 CARACTÉRISTIQUES STYLISTIQUES
Si certaines caractéristiques stylistiques sont communes à des régions ou à des pays entiers, les airs traditionnels proprement dits, ainsi que leurs variantes, quittent rarement leur contrée d’origine.
S’il leur arrive cependant de traverser une frontière,
ils sont généralement interprétés d’une façon différente.
On retrouve ainsi parfois les mêmes mélodies et textes en Grèce et en Macédoine (FYROM), chantés dans des langues différentes et ornementés différemment ; la diaspora tsigane a également
fait circuler certaines chansons de son répertoire d’un bout à l’autre de l’Europe, adaptant les morceaux aux styles locaux.
Une chanson peut être chantée en solo dans un pays et en chœur dans un autre.
Elle peut être pentatonique dans l’un et faire
appel à la gamme majeure dans l’autre.
C’est ainsi que l’on trouve des airs très ressemblants dans des pays aussi éloignés que l’Espagne et la Hongrie, mais ils sont à chaque fois marqués par leur culture d’accueil.
On n’a pas toujours réussi à établir
si cette similitude était le résultat d’un phénomène de diffusion ou de l’existence d’une façon analogue de composer.
Il est possible, en revanche, de faire des rapprochements à l’intérieur d’un même pays ou d’une même aire géographique.
Les airs traditionnels d’une région sont souvent dérivés de quelques formes canoniques, transmises oralement.
Ainsi en
Roumanie, que ce soit dans la musique tsigane ou dans le répertoire indigène, la plupart des chansons sont construites sur des schémas rythmiques et des cadences harmoniques répertoriés, comme la doina, l’ardeleana ou le joc de doï. Chacun de ces
airs constitue ainsi une famille.
Même si les sources des airs traditionnels remontent à plusieurs siècles, la plupart des versions connues aujourd’hui viennent d’enregistrements ou de recueils qui ont rarement plus de cent ans.
En comparant ces variantes, on peut retracer le
développement d’une famille de mélodies ou de rythmes.
Certains airs sont simplifiés, d’autres sont complétés de nouvelles mélodies ou paroles.
Un air peut emprunter une phrase à une famille complètement différente.
Par exemple, dans les.
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