tour. n.f. ARCHITECTURE : construction en hauteur, de forme variable

tour. n.f. ARCHITECTURE : construction en hauteur, de forme variable - ronde, carrée, polygonale, ajourée, etc. -, servant de point fortifié, de lieu d'observation, de prison, d'ornement, etc. Plus spécialement, une tour est une construction massive, généralement de plan carré, destinée à supporter une flèche d'église (tours de la cathédrale de Reims) et servant de clocher. En technique architecturale, on parle de tour ronde (parement convexe d'un mur cylindrique), tour creuse (parement concave d'un mur cylindrique), tour-lanterne (construction s'élevant à la croisée du transept, supportant ou non une flèche, et destinée à éclairer, par des baies, les parties hautes de l'église), tour chaperonnée (munie d'un comble), tour de dôme (partie cylindrique ou prismatique supportant la voûte), tour maîtresse (donjon d'un château du Moyen Âge), etc. Dans l'architecture moderne, on donne le nom de tour à des immeubles de section transversale ronde ou carrée dont la hauteur dépasse 100 m (tour Maine-Montparnasse, à Paris). La tour, symbole de puissance. Depuis l'aube de l'humanité, l'homme a toujours cherché à réaliser des bâtiments en hauteur qui auraient été le symbole de son pouvoir, comme l'atteste l'épisode de la tour de Babel, dans la Bible, où l'on voit les hommes tentant d'égaler Dieu en construisant une tour qui toucherait le ciel. Depuis, on ne compte plus les tours qui n'ont eu d'autre but que de symboliser la grandeur du système qui les a construites. Parmi celles-ci, les plus célèbres sont probablement la tour de Porcelaine à Nankin (Chine), construite par le roi A-yo plusieurs siècles avant J.-C., mesurant plus de 100 m et entièrement recouverte de briques émaillées de blanc, de rouge, de vert, de brun et de bleu ; la tour de Pise, tour en marbre bâtie en 1174 par Bomanno et Guglielmo d'Insprück, et comprenant cent sept colonnes réparties sur huit étages ; la tour Eiffel, la plus célèbre tour moderne, construite par l'ingénieur Gustave Eiffel à l'occasion de l'Exposition universelle de Paris en 1889, et destinée à représenter l'ingéniosité et la puissance industrielle de la France. Outre leur fonction de prestige, les tours ont également été utilisées dans les fortifications (donjons, bastions, etc.), en raison de la position dominante qu'elles assuraient à leurs occupants, et ce jusqu'à l'apparition de l'artillerie qui les rendit inutiles parce que trop exposées aux tirs de canon. Les plus célèbres des tours fortifiées sont probablement la tour de Londres, construite sur la rive gauche de la Tamise par Guillaume le Conquérant, la tour Magne de Nîmes et la tour de Constance à Aigues-Mortes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Babel (tour de) beffroi château - Historique - Les techniques de construction Eiffel Alexandre Gustave fortification Londres - L'organisation spatiale Nîmes Pise techniques (histoire des) - Le Moyen Âge européen Les livres Aigues-Mortes, page 105, volume 1 Babel (tour de), page 507, volume 1 Eiffel Gustave, page 1602, volume 3 Londres - les gardes de la tour, page 2904, volume 6 Londres - Tower Bridge (le « pont de la Tour »), construit de 1886 à 1894, page 2904, volume 6 Lyon - la Tour Rose, page 2953, volume 6 Pise, page 3915, volume 7 Saint-Jacques (tour), page 4577, volume 8 San Gimignano, page 4609, volume 9 Paris - la tour Montparnasse en construction, page 3725, volume 7