Togo. État de l'Afrique occidentale, riverain du golfe de Guinée, entre
Publié le 11/12/2013
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«
Togo - une vue partielle de Lomé, la capitale, page 5210, volume 10
Histoire.
La région fut dominée, à partir du XVI e siècle, par les Éwés.
Ce peuple, installé dans le sud
du pays entre le XII e et le XIV e siècle, était organisé en cités-États indépendantes ; le roi
n'y avait qu'un rôle virtuel et arbitrait les conflits entre les détenteurs réels du pouvoir,
organisés en associations lignagères aux intérêts divergents.
Les consultations populaires
étaient fréquentes et les femmes détenaient un pouvoir économique certain.
Explorée par
les Portugais au XV e siècle, la région devint une terre négrière (Côte des Esclaves).
Les
Éwés contrôlaient les routes de traite vers l'intérieur et maintinrent leur prééminence
jusqu'au XIX e siècle.
En 1884, le territoire, exploré par l'Allemand Gustav Nachtigal, devint
un protectorat allemand dont les limites furent fixées en 1899.
Occupé en 1914 par les
Franco-Britanniques, confisqué en 1919 et placé sous mandat de la Société des Nations, il
fut partagé en 1922 entre la France et la Grande-Bretagne (Togo français et Togoland).
Exploité pour ses denrées agricoles, il connut des troubles lors de la crise mondiale des
années trente : en 1933, des émeutes antifiscales éclatèrent à Lomé et dans les
provinces.
Parallèlement, l'élite togolaise revendiqua l'indépendance dès l'entre-deux-
guerres.
En 1956, le mandat britannique prit fin et le Togoland fut intégré à la Gold Coast
(Ghana) après un référendum.
Le Togo français, qui était devenu la même année une
République autonome dans le cadre de l'Union française, obtint l'indépendance en 1960.
Depuis lors, le régime s'est caractérisé par son instabilité et par le rôle grandissant de
l'armée.
En 1963, le président Sylvanus Olympio fut assassiné.
Son successeur, Nicolas
Grunitzky, fut renversé en 1967 par le colonel Eyadema.
Celui-ci instaura un parti unique et
proclama la recherche de l'« authenticité nationale », en imposant par exemple
l'africanisation des prénoms.
À la fin des années quatre-vingt, tandis que le pays
connaissait une puissante vague de privatisations sur les instances du Fonds monétaire
international (FMI), les revendications démocratiques ont abouti à la réunion d'une
conférence nationale (juillet 1991).
Lors des élections législatives de 1986, les
candidatures multiples furent autorisées au sein du parti, mais l'armée et le général
Eyadema ont entravé cette amorce de démocratisation en emprisonnant temporairement
le Premier ministre (1991) et en réprimant dans le sang les manifestations d'opposition
(1993).
Le chef de l'État s'est ensuite fait réélire par un coup de force.
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