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techniques, histoire des - science.

Publié le 27/04/2013

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histoire
techniques, histoire des - science. 1 PRÉSENTATION techniques, histoire des, évolution, au cours des âges, de l'ensemble des méthodes par lesquelles les êtres humains produisent et emploient les outils ou les machines. 2 TECHNIQUE ET TECHNOLOGIE Le terme « technique « n'a pas un sens précis, tant il recouvre de domaines différents ; il dérive de la racine indo-européenne teks-, qui désigne toute activité de fabrication. La technique concerne communément les relations entre l'homme et son environnement matériel, mais on évoque aussi les techniques intellectuelles (méthodes de communication, de raisonnement, etc.) et les techniques organisationnelles (gestion, animation). L'idée de technique est associée aux outils ; il existe cependant des techniques du corps (certaines thérapies, yoga, arts martiaux), qui font appel exclusivement à une connaissance de l'organisme et à la maîtrise de soi. Au XVIIIe siècle, on employait plutôt le terme générique « arts mécaniques «. Le terme « technologie «, d'abord inventé pour désigner les connaissances techniques et leur enseignement (une théorie de la pratique, en quelque sorte), a changé de sens. Il désigne aujourd'hui les techniques matérielles modernes, souvent fondées sur les sciences et faisant l'objet d'un enseignement formalisé. En anglais, technology signifie indifféremment « technique « et « technologie «. La technique caractérise les hommes, même si certains animaux présentent parfois des comportements « techniques «, soit instinctifs, soit issus d'un apprentissage limité : techniques de chasse, de construction d'abris, etc. L'histoire du progrès humain est essentiellement liée à celle des techniques, dépendant elle-même de l'expansion démographique et géographique de l'humanité. L'accroissement des capacités de production et de destruction place l'humanité du XXe siècle dans un déséquilibre périlleux, qui peut l'amener à se détruire elle-même comme elle altère son environnement. Il est donc du plus haut intérêt de comprendre la technique, la dynamique du progrès humain, afin de pouvoir éventuellement la contrôler et l'orienter. 3 LA PRÉHISTOIRE Que ce soit pour attaquer, se défendre ou transformer des objets, le corps humain n'est pas équipé d'« outils « naturels aussi efficaces que les griffes et les crocs des prédateurs, les nageoires des poissons ou la carapace des tortues. Pour survivre, l'homme a donc dû développer des outils, c'est-à-dire des prolongements externes de son corps. Le bâton ou les galets taillés par les Australopithèques africains d'il y a 3 millions d'années prolongeaient et renforçaient le poing, l'ongle ou les dents. Il y a 500 000 ans, les premiers Européens fabriquaient des vêtements de cuir, construisaient des huttes et commençaient à utiliser le feu pour se protéger du froid. En contrepartie, précisément parce qu'il était démuni d'outils naturels qui l'auraient enfermé dans une spécialisation, l'homme se montra capable de vivre dans des environnements très variés, à condition de développer les techniques appropriées. C'est pourquoi, à partir de l'Afrique orientale, l'espèce se répandit sur toute la Terre et put affronter des conditions extrêmes. 3.1 La domestication du feu La domestication du feu représenta une étape capitale dans l'histoire de l'humanité. L'homme mit au point les techniques nécessaires à son allumage (choc de pierres, frottage de bois durs) et à sa conservation. Dès lors, le feu permit la transformation des matériaux : cuisson ou séchage des aliments, durcissement des outils en bois, préparation de pigments, etc. Fournissant la lumière et la chaleur, il permit aux hommes de conquérir les régions froides, en les affranchissant des contraintes climatiques, et de tenir à distance les bêtes sauvages. Le groupe humain rassemblé autour du foyer, jouissant d'une sécurité nouvelle, pouvait s'adonner à la conversation. La maîtrise du feu a donc favorisé d'une certaine façon le développement de la vie sociale et de la pensée. 3.2 Le travail des matériaux Au cours du paléolithique, nos ancêtres améliorèrent leur savoir-faire. En témoigne le progrès des méthodes de taille de la pierre : avec 1 kg de silex, l'australopithèque obtenait 20 cm de tranchant, l' Homo sapiens d'il y a 50 000 ans en produisait plusieurs dizaines de mètres, car il savait détacher des lames très fines, spécialisées dans différents usages : grattoirs, pointes de flèche, couteaux, etc. Ce progrès technique alla de pair avec l'émergence de l'esthétique et du sens du sacré : nos ancêtres néandertaliens taillaient les silex avec une extraordinaire dextérité, et enterraient leurs morts avec des accessoires qui manifestaient une croyance dans l'au-delà. Leurs successeurs, les hommes de Cro-Magnon, laissèrent des chefs-d'oeuvre, notamment en France et en Espagne : outils et armes de chasse sculptés dans l'os ou l'ivoire ; bas-reliefs en argile, et surtout gravures et peintures rupestres peintures (grottes de Lascaux et d'Altamira). Leurs auteurs, des artistes de grand talent, allaient chercher fort loin les meilleurs pigments, construisaient des échafaudages de bois et de cordes pour peindre le plafond des cavernes, en s'éclairant avec des lampes à huile. Les fouilles archéologiques ont révélé par ailleurs des traces de pratiques médicales, notamment des os ressoudés après fractures. On possède également des restes d'instruments de musique, à percussion et à vent (flûtes d'os). Le paléolithique supérieur fut caractérisé par un mode de vie semi-nomade de petits groupes de chasseurs-cueilleurs, connaissant bien les ressources de leur environnement, imprégnés de l'idée d'harmonie avec la nature, et ne cherchant sans doute nullement à innover. De très nombreux peuples à travers le monde ont conservé ce mode de vie jusqu'à l'époque moderne. Voir aussi évolution de l'homme. 3.3 La « révolution néolithique « Il y a environ 10 millénaires au Proche-Orient, le néolithique fut marqué par une série de changements qui transforma progressivement l'existence des hommes en les amenant à dominer la nature. Les pionniers de cette évolution apprirent à utiliser de nouveaux matériaux : ce fut l'âge de la pierre polie, et surtout de la poterie et du tissage. Pierre, bois et argile furent employés d'une manière nouvelle, pour construire des maisons et des villages. Un habitat fixe, un mode de vie sédentaire s'instaurèrent en effet, correspondant à une révolution dans l'utilisation des ressources vivantes : l'agriculture et l'élevage apparurent, marquant le passage d'une prédation (chasse et cueillette) à une économie de production. L'homme apprit à semer, à cultiver et à récolter des céréales, en mettant au point les instruments adéquats -- houe, araire, faucille. Il domestiqua d'abord les chèvres et les moutons, qui fournirent la laine. Cette économie nouvelle permit de nourrir des groupes plus nombreux, favorisant la croissance démographique qui, à son tour, obligea à défricher d'autres terres, à construire d'autres habitats. Avec la sédentarisation, il devint désormais possible de stocker des provisions, d'accumuler des richesses. Celles-ci suscitèrent des convoitises entre communautés voisines : la guerre naquit probablement de l'accroissement de la productivité et de l'augmentation de la densité humaine. Elle devint un facteur essentiel du progrès technique, et parfois de sa régression. La principale source d'énergie était toujours la force physique des hommes, mais ils y ajoutèrent celle des animaux domestiqués : le chien (utilisé à la chasse depuis le paléolithique), les bovins, les ânes et plus tard les chevaux, que l'on pouvait atteler à une charrue, monter ou bâter. Toutes ces nouveautés se diffusèrent lentement, au rythme de voyages ou de migrations. Certaines furent sans doute inventées simultanément dans différents points du globe. On s'interroge sur les causes et les mécanismes profonds de cette « révolution néolithique «, même si de nombreuses hypothèses ont été proposées. Par exemple, on ne comprend pas pourquoi la poterie ( voir céramique) n'est apparue qu'à cette époque, alors que l'argile est présente presque partout sur la terre et que le feu était connu depuis longtemps. 4 LA PROTOHISTOIRE Vers 3 000 av. J.-C., quatre innovations majeures furent introduites au Proche-Orient, en particulier en Mésopotamie, puis en Égypte, ainsi que dans la vallée de l'Indus (Mohenjo-Daro) : le travail des métaux, le phénomène urbain, l'écriture et l'invention de la roue. 4.1 L'avènement de la métallurgie La métallurgie mit à la disposition des hommes de nouveaux matériaux, plus solides ou se prêtant à des usages plus variés : le cuivre, le plomb, l'étain et l'or, puis le bronze, suivi du fer. Le bronze, alliage d'étain et de cuivre, n'est pas seulement plus malléable que le cuivre, il a un meilleur tranchant, qualité nécessaire pour les épées et les faucilles. Bien que des gisements de cuivre aient existé sur les contreforts des montagnes de Syrie et de Turquie, les plus grandes réserves du monde antique furent découvertes sur l'île de Crète, ce qui entraîna le développement du commerce maritime. Comment a-t-on « inventé « l'usage des métaux, et pourquoi à cette époque ? Là encore, le mystère reste entier. Ce qui est certain, en revanche, c'est qu'avec des outils métalliques l'agriculteur était plus efficace, tout comme le tailleur de pierres, le charpentier, le guerrier ou le forgeron, qui à son tour put produire de meilleurs outils. Ainsi, les techniques sont solidaires les unes des autres : chaque avancée de l'une permet le progrès de ses voisines. Voir âge du bronze ; âge du fer ; métallurgie. 4.2 La naissance de la ville C'est au Proche-Orient, au VIIe millénaire avant notre ère, que furent construits les premiers sites urbains. Au IVe millénaire av. J.-C., la Mésopotamie était l'un des berceaux de la civilisation urbaine, entre le Tigre et l'Euphrate, dont les vallées fournissaient une nourriture abondante et les arbres nécessaires pour construire des bâtiments et faire du feu. Le phénomène urbain correspondait à la concentration des habitats, au perfectionnement des techniques de construction et au développement d'une couche sociale d'artisans, de commerçants et d'administrateurs vivant du surplus de la production agricole. Par ailleurs, la guerre procurait des esclaves (pour construire les bâtiments et servir les maîtres) et imposait la concentration du pouvoir : l'apparition de la ville c'est aussi la naissance de l'État. Celui-ci exprima sa puissance en suscitant des chefsd'oeuvre architecturaux, comme les Jardins suspendus de Babylone et les pyramides d'Égypte. La pyramide du roi Djoser d'Égypte, qui régna de 2630 à 2611 av. J.-C., fut construite à Saqqarah par Imhotep, premier ingénieur connu par son nom, et qui fut glorifié comme un dieu. La construction de la grande pyramide du roi Khéops nécessita plus de 100 000 ouvriers et la découpe de 2,3 millions de blocs de pierre, chacun pesant entre 2 et 4 t. Voir aussi urbanisation. 4.3 L'écriture L'avènement de l'écriture est indissociable du phénomène précédent. La plus ancienne écriture connue date d'environ 3000 av. J.-C. et est attribuée aux Sumériens de Mésopotamie. L'écriture servit d'abord à comptabiliser les richesses, à identifier des propriétaires, puis à conserver des connaissances moins directement utilitaires : textes sacrés, astronomie, chroniques, etc. Elle prolongeait non plus u...
histoire

« s’instaurèrent en effet, correspondant à une révolution dans l’utilisation des ressources vivantes : l’agriculture et l’élevage apparurent, marquant le passage d’une prédation (chasse et cueillette) à une économie de production. L’homme apprit à semer, à cultiver et à récolter des céréales, en mettant au point les instruments adéquats — houe, araire, faucille.

Il domestiqua d’abord les chèvres et les moutons, qui fournirent la laine.

Cette économie nouvelle permit de nourrir des groupes plus nombreux, favorisant la croissance démographique qui, à son tour, obligea à défricher d’autres terres, à construire d’autres habitats.

Avec la sédentarisation, il devint désormais possible de stocker des provisions, d’accumuler des richesses.

Celles-ci suscitèrent des convoitises entre communautés voisines : la guerre naquit probablement de l’accroissement de la productivité et de l’augmentation de la densité humaine.

Elle devint un facteur essentiel du progrès technique, et parfois de sa régression. La principale source d’énergie était toujours la force physique des hommes, mais ils y ajoutèrent celle des animaux domestiqués : le chien (utilisé à la chasse depuis le paléolithique), les bovins, les ânes et plus tard les chevaux, que l’on pouvait atteler à une charrue, monter ou bâter.

Toutes ces nouveautés se diffusèrent lentement, au rythme de voyages ou de migrations.

Certaines furent sans doute inventées simultanément dans différents points du globe.

On s’interroge sur les causes et les mécanismes profonds de cette « révolution néolithique », même si de nombreuses hypothèses ont été proposées.

Par exemple, on ne comprend pas pourquoi la poterie ( voir céramique) n’est apparue qu’à cette époque, alors que l’argile est présente presque partout sur la terre et que le feu était connu depuis longtemps. 4 LA PROTOHISTOIRE Vers 3 000 av.

J.-C., quatre innovations majeures furent introduites au Proche-Orient, en particulier en Mésopotamie, puis en Égypte, ainsi que dans la vallée de l’Indus (Mohenjo-Daro) : le travail des métaux, le phénomène urbain, l’écriture et l’invention de la roue. 4. 1 L’avènement de la métallurgie La métallurgie mit à la disposition des hommes de nouveaux matériaux, plus solides ou se prêtant à des usages plus variés : le cuivre, le plomb, l’étain et l’or, puis le bronze, suivi du fer.

Le bronze, alliage d’étain et de cuivre, n’est pas seulement plus malléable que le cuivre, il a un meilleur tranchant, qualité nécessaire pour les épées et les faucilles.

Bien que des gisements de cuivre aient existé sur les contreforts des montagnes de Syrie et de Turquie, les plus grandes réserves du monde antique furent découvertes sur l’île de Crète, ce qui entraîna le développement du commerce maritime. Comment a-t-on « inventé » l’usage des métaux, et pourquoi à cette époque ? Là encore, le mystère reste entier.

Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’avec des outils métalliques l’agriculteur était plus efficace, tout comme le tailleur de pierres, le charpentier, le guerrier ou le forgeron, qui à son tour put produire de meilleurs outils.

Ainsi, les techniques sont solidaires les unes des autres : chaque avancée de l’une permet le progrès de ses voisines. Voir âge du bronze ; âge du fer ; métallurgie. 4. 2 La naissance de la ville C’est au Proche-Orient, au VII e millénaire avant notre ère, que furent construits les premiers sites urbains.

Au IV e millénaire av.

J.-C., la Mésopotamie était l’un des berceaux de la civilisation urbaine, entre le Tigre et l’Euphrate, dont les vallées fournissaient une nourriture abondante et les arbres nécessaires pour construire des bâtiments et faire du feu.

Le phénomène urbain correspondait à la concentration des habitats, au perfectionnement des techniques de construction et au développement d’une couche sociale d’artisans, de commerçants et d’administrateurs vivant du surplus de la production agricole. Par ailleurs, la guerre procurait des esclaves (pour construire les bâtiments et servir les maîtres) et imposait la concentration du pouvoir : l’apparition de la ville c’est aussi la naissance de l’État.

Celui-ci exprima sa puissance en suscitant des chefs- d’œuvre architecturaux, comme les Jardins suspendus de Babylone et les pyramides d’Égypte.

La pyramide du roi Djoser d’Égypte, qui régna de 2630 à 2611 av.

J.-C., fut construite à Saqqarah par Imhotep, premier ingénieur connu par son nom, et qui fut glorifié comme un dieu.

La construction de la grande pyramide du roi Khéops nécessita plus de 100 000 ouvriers et la découpe de 2,3 millions de blocs de pierre, chacun pesant entre 2 et 4 t. Voir aussi urbanisation. 4. 3 L’écriture L’avènement de l’écriture est indissociable du phénomène précédent.

La plus ancienne écriture connue date d’environ 3000 av.

J.-C.

et est attribuée aux Sumériens de Mésopotamie.

L’écriture servit d’abord à comptabiliser les richesses, à identifier des propriétaires, puis à conserver des connaissances moins directement utilitaires : textes sacrés, astronomie, chroniques, etc.

Elle prolongeait non plus un organe physique, mais l’esprit humain : la capacité de communiquer dans le temps (mémoire) et dans l’espace (courrier). Les Mésopotamiens gravaient des signes en forme de coins (écriture cunéiforme) avec des stylets sur des tablettes d’argile.

Les Égyptiens fabriquaient du papyrus, matériau semblable au papier, sur lequel ils écrivaient des hiéroglyphes.

Les Phéniciens inventèrent plus tard l’écriture alphabétique, beaucoup plus simple. Voir aussi alphabet ;écriture. 4. 4 L’invention de la roue La roue fut fabriquée pour la première fois en Mésopotamie, vers 3000 av.

J.-C.

Cette invention donna une ampleur nouvelle aux transports et constitua en quelque sorte les fondements du machinisme : c’est la roue qui permit l’avènement de la poulie, de la grue et du treuil, du moulin, du tour de potier, de l’engrenage, et de la manivelle.. »

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