TECHNIQUE ANALYTIQUE CLASSIQUE (psychanalyse)

On dit d'un analyste qu'il pratique la technique classique : (a) s'il voit ses patients chaque jour; (b) s'il les étend sur un divan; (c) s'il s'abstient totalement de donner des conseils, de prescrire des médicaments, de diriger leur vie; (d) s'il restreint ses interventions à des INTERPRÉTATIONS; et (e) s'il recommande à ses patients de suivre la RÈGLE FONDAMENTALE DE LA LIBRE ASSOCIATION. Il est possible de pratiquer la technique classique sans souscrire à la THÉORIE CLASSIQUE, puisque la théorie détermine ce qui est dit par l'analyste et non la situation dans laquelle il le dit. Certains analystes qui mettent en pratique la théorie classique souhaitent cependant inclure (f) l'interprétation des DÉFENSES avant l'interprétation du FANTASME inconscient comme facteur essentiel de la technique classique. Les analystes KLEINIENS se conforment à (a) — (e) mais pas à (f). La technique classique était destinée au traitement des psychonévrosés adultes. La question de savoir s'il faut modifier la technique classique lorsqu'on analyse les enfants, les adolescents et les psychotiques et si oui, comment la modifier, reste controversée. Les déviations concertées de cette technique classique sont parfois appelées PARAMÈTRES.