Tarn. rivière du sud-ouest de la France, affluent de rive

Tarn. rivière du sud-ouest de la France, affluent de rive droite de la Garonne, longue de 375 km. Le Tarn prend sa source dans les schistes cristallins du mont Lozère, mais il s'encaisse vite dans les plateaux calcaires qu'il a tranchés, séparant le causse de Sauveterre du causse Méjean. Sur 53 km, entre Sainte-Énimie et Peyreleau, il coule au fond d'un cañon, formant ce que l'on appelle les gorges du Tarn ; ce sont tantôt d'amples cirques, tantôt d'étroits défilés (les Détroits), entre des parois verticales, hautes parfois de 500 m. Au Pas-de-Souci, la rivière disparaît sous un amoncellement de blocs éboulés. Les affluents, dans cette portion de son cours, le Tarnon et surtout la Jonte et la Dourbie, ont des vallées analogues. Au sortir des causses, après avoir traversé Millau, le Tarn creuse sa vallée tout en méandres dans les granites du Rouergue : au saut de Sabo, il fait une chute de 10 m, puis il descend à travers les terrasses de marnes et de molasse de l'Albigeois. Jusqu'alors limpide, la rivière roule des flots rougeâtres, chargés d'argile ; elle pénètre ensuite dans la vallée de la Garonne, qu'elle longe pendant 30 km avant de rejoindre le fleuve un peu en aval de Moissac. Dans cette seconde partie de son cours, le Tarn traverse Albi, Gaillac et Montauban. Il reçoit, sur la rive gauche, le Dourdou, l'Agout, descendu des monts de l'Espinouse et grossi du Thoré et du Dadou ; sur la rive droite, l'Aveyron et son affluent, le Viaur, sinueuses rivières du Ségala. Le Tarn a un régime très irrégulier ; alors que son débit moyen est de 230 m 3/s, le niveau des eaux peut monter de 10 m lors des crues, qui coïncident souvent avec celles des torrents pyrénéens : c'est ainsi que le 24 juin 1875 le niveau de la Garonne était à Agen de 11,70 m, dépassant de 2 m celui de Toulouse.