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Système monétaire international (SMI), ensemble de conventions, de règles et d'institutions organisant les relations entre les monnaies de plusieurs pays.

Publié le 09/12/2013

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Système monétaire international (SMI), ensemble de conventions, de règles et d'institutions organisant les relations entre les monnaies de plusieurs pays. Le caractère plus ou moins contraignant d'un tel système dépend de l'existence d'un étalon, de la fixité des changes et des modalités de coopération entre les banques centrales nationales. De l'étalon-or à l'étalon-dollar. Jusque dans les années trente, chaque monnaie nationale était définie par rapport à un métal, qui jouait ainsi le rôle d'étalon. Historiquement, ce métal ne fut pas partout le même : au milieu du XIXe siècle, l'Angleterre, qui avait adopté l'étalon-or (depuis 1717, sur l'initiative d'Isaac Newton), se distinguait ainsi de la France qui pratiquait le bimétallisme orargent, tandis que les pays de l'Europe du Nord utilisaient l'étalon-argent. Les mouvements de ces deux métaux d'un pays à l'autre permettaient de stabiliser les taux de change entre les monnaies, selon le mécanisme dit des points d'or (voir cet article). Le système de l'étalon-or (gold standard) se généralisa après 1870 et demeura en vigueur jusqu'à la Première Guerre mondiale, où il fut suspendu. Après la guerre, le rétablissement de l'étalon-or ne put survivre aux désordres monétaires consécutifs à la crise de 1929, et il fallut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour qu'un nouveau système monétaire international s'imposât (accords de Bretton Woods en juillet 1944). Ce système d'étalon de change or (gold exchange standard) faisait encore une place à l'or, mais le pivot en était le dollar américain, rattaché à l'or par la définition du prix officiel du métal (35 dollars l'once) auquel les banques centrales (mais non les particuliers) pouvaient échanger leurs dollars auprès du Federal Reserve System des États-Unis. C'est le dollar qui remplaçait de fait l'or dans le rôle d'étalon du système. La suspension de cette clause, en 1971, par l'administration Nixon mit fin au système de Bretton Woods, et donc à la convertibilité du dollar. Depuis cette date, le système monétaire international est privé d'étalon : le dollar continue à y jouer un rôle central dans les paiements internationaux et comme actif de réserve, mais il n'y a plus de mécanisme garantissant sa stabilité. Des changes fixes aux changes flottants. À la fin du XIXe siècle, le système d'étalon-or laissait les taux de change varier librement selon l'offre et la demande des différentes monnaies ; mais l'amplitude de ces variations était limitée par deux facteurs : le mécanisme des « points d'or » et la politique de l'escompte de la Banque d'Angleterre, qui attirait à Londres les capitaux à court terme lorsque la livre sterling baissait trop. Dans le système de Bretton Woods, la fixité des parités de change fut érigée en principe : chaque banque centrale était tenue de maintenir le taux de change de sa monnaie contre le dollar (à l'intérieur de certaines marges de fluctuations), en intervenant sur les marchés des changes à l'aide de ses réserves. Diverses procédures organisaient une assistance entre banques centrales à cette fin, ainsi que celle du Fonds monétaire international. L'abandon du système de Bretton Woods a conduit en 1973 à un retour aux changes flottants, mais cette fois sans étalon et sans surveillance. Cela a engendré une très grande variabilité des taux de change entre les trois principales monnaies recherchées par les agents économiques : le dollar, le yen et le mark. Le rôle des banques centrales. Aucun système monétaire international n'a jamais fonctionné de façon mécanique : la politique menée par les banques centrales a toujours fortement influencé sa stabilité. Au XIXe siècle, les mouvements de capitaux à court terme entre les pays, que les manipulations du taux d'escompte par la Banque d'Angleterre entraînaient, contribuèrent davantage à la stabilité du système d'étalon-or que les mouvements du métal lui-même. Le système de Bretton Woods, qui, contre les avis de John Maynard Keynes, ne reposait pas sur une banque centrale commune, mais sur le Federal Reserve System américain, avait pour principal défaut de faire dépendre la liquidité mondiale (et donc la disponibilité de moyens de paiement pour les échanges internationaux) d'une banque centrale qui considérait d'abord les intérêts des États-Unis. Ce « dilemme de Triffin » (ainsi nommé d'après son principal critique) précipita la chute de ce système. Dès 1985 (accords du Plaza), la grande variabilité des changes flottants, sans rapport avec les déterminants économiques fondamentaux, fit prendre conscience de la nécessité d'interventions coordonnées entre banques centrales. Le groupe du G7, qui comprend les sept pays les plus industrialisés (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Canada), se réunit régulièrement pour définir des « cibles » souhaitables pour les taux de change de leurs monnaies. La gestion du SMI se fait donc au sein des pays les plus riches, dont les ministres des Finances fixent les parités et les zones cibles à l'intérieur desquelles on s'efforce de maintenir les taux de change par des interventions concertées des banques centrales du G 7. Mais le respect par chaque pays de ces recommandations ne peut être que volontaire, et leur crédibilité n'est pas toujours suffisante pour calmer les marchés des changes. Seule la mise en place d'un nouvel ordre monétaire international pourrait ramener la stabilité des changes. L'expérience tentée par les pays de l'Union européenne, avec un Système monétaire européen fondé sur le principe des parités fixes, en prélude à une véritable union monétaire, va dans ce sens ; mais elle laisse ouverte la question de la stabilisation du dollar, qui conservera encore un rôle central dans les échanges internationaux. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bimétallisme Bretton Woods (accords de) change dollar étalon [2] - 2.ÉCONOMIE Federal Reserve System Keynes John Maynard monnaie - L'histoire de la monnaie bancaire monnaie - Le rôle des banques centrales en question points d'or seigneuriage Système monétaire européen (SME) Triffin (dilemme de)

« manipulations du taux d'escompte par la Banque d'Angleterre entraînaient, contribuèrent davantage à la stabilité du système d'étalon-or que les mouvements du métal lui-même. Le système de Bretton Woods, qui, contre les avis de John Maynard Keynes, ne reposait pas sur une banque centrale commune, mais sur le Federal Reserve System américain, avait pour principal défaut de faire dépendre la liquidité mondiale (et donc la disponibilité de moyens de paiement pour les échanges internationaux) d'une banque centrale qui considérait d'abord les intérêts des États-Unis.

Ce « dilemme de Triffin » (ainsi nommé d'après son principal critique) précipita la chute de ce système. Dès 1985 (accords du Plaza), la grande variabilité des changes flottants, sans rapport avec les déterminants économiques fondamentaux, fit prendre conscience de la nécessité d'interventions coordonnées entre banques centrales.

Le groupe du G7, qui comprend les sept pays les plus industrialisés (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Canada), se réunit régulièrement pour définir des « cibles » souhaitables pour les taux de change de leurs monnaies.

La gestion du SMI se fait donc au sein des pays les plus riches, dont les ministres des Finances fixent les parités et les zones cibles à l'intérieur desquelles on s'efforce de maintenir les taux de change par des interventions concertées des banques centrales du G 7.

Mais le respect par chaque pays de ces recommandations ne peut être que volontaire, et leur crédibilité n'est pas toujours suffisante pour calmer les marchés des changes. Seule la mise en place d'un nouvel ordre monétaire international pourrait ramener la stabilité des changes.

L'expérience tentée par les pays de l'Union européenne, avec un Système monétaire européen fondé sur le principe des parités fixes, en prélude à une véritable union monétaire, va dans ce sens ; mais elle laisse ouverte la question de la stabilisation du dollar, qui conservera encore un rôle central dans les échanges internationaux. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bimétallisme Bretton Woods (accords de) change dollar étalon [2] - 2.ÉCONOMIE Federal Reserve System Keynes John Maynard monnaie - L'histoire de la monnaie bancaire monnaie - Le rôle des banques centrales en question points d'or seigneuriage Système monétaire européen (SME) Triffin (dilemme de). »

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