symphonie - musique.
Publié le 16/05/2013
Extrait du document
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La première tendance fut particulièrement bien illustrée par le compositeur français Hector Berlioz et par le compositeur hongrois Franz Liszt.
Leurs symphonies comprennent des programmes littéraires spécifiques et ont des points communs avec le
poème symphonique.
Le compositeur autrichien Franz Schubert, au contraire, utilisa une approche essentiellement classique de la forme symphonique, même si ses mélodies et ses harmonies sont incontestablement romantiques.
Ses symphonies les plus célèbres sont la
Symphonie inachevée (n° 8, 1822) et la Grande Symphonie en ut majeur (n° 9, 1828).
Les symphonies des compositeurs allemands Felix Mendelssohn et Robert Schumann présentent la richesse harmonique caractéristique du romantisme.
Les plus
célèbres des symphonies de Mendelssohn, Écossaise (n° 3, 1842), Italienne (n° 4, 1833), et Réformation (n° 5, 1841), contiennent des éléments de musique à programme, ainsi que leur titre le suggère.
Les symphonies de Schumann, dont le
Printemps (n° 1, 1841) et Rhénane (n° 3, 1850), sont très libres sur le plan de la structure et très mélodieuses.
La synthèse la plus convaincante de la forme symphonique classique et du style romantique est fournie par les quatre symphonies de
Johannes Brahms.
Le compositeur russe Piotr Tchaïkovski écrivit six symphonies dans l'esprit de la musique à programme, qui combinent une émotion intense et des éléments de musique traditionnelle russe avec, notamment dans les trois dernières,
un développement musical extrêmement réfléchi.
Les compositeurs autrichiens Anton Bruckner et Gustav Mahler furent fortement influencés par les drames en musique du compositeur allemand Richard Wagner.
Les neuf symphonies de Bruckner font
appel à des sonorités orchestrales massives et trouvent leur unité dans la répétition de schémas mélodiques et rythmiques.
Mahler allongea considérablement la symphonie et en modifia fréquemment la forme en lui ajoutant de longs passages
vocaux.
Edward Elgar, dans ses deux symphonies (1908 et 1911), fit une synthèse particulière du romantisme et des influences conjuguées de Brahms et de Wagner.
Leur énergie formidable va de pair avec une certaine grandeur et la nostalgie d'un
changement d'époque.
Le compositeur tchèque Antonín Dvořák est célèbre pour l'usage habile qu'il fit d'airs traditionnels, comme dans la Symphonie du Nouveau Monde (n° 9, 1893).
Les compositeurs français Vincent d'Indy et Camille Saint-Saëns,
ainsi que les compositeurs russes Alexandre Borodine et Nikolaï Rimski-Korsakov sont également auteurs de symphonies célèbres.
La Symphonie en ré mineur du compositeur français d'origine belge César Franck est l'exemple type de la tendance du
XIX e siècle à aller vers une structure cyclique en reliant les différents mouvements au moyen de thèmes ou de motifs récurrents.
7 XX E SIÈCLE
Au cours du XXe siècle, plusieurs compositeurs, dont l'Américain Charles Ives et le Danois Carl Nielsen, abordèrent la forme symphonique d'une manière très personnelle et novatrice.
Le compositeur finlandais Jean Sibelius exerça une grande
influence en dynamisant la forme : adoptant une démarche opposée à celle de Mahler, il comprima de manière rigoureuse le matériau thématique et le processus de développement.
Il ramena ainsi la structure de quatre à trois mouvements dans la
Symphonie n° 4 (1919) puis, finalement, à un seul mouvement dans la Symphonie n° 7 (1924).
Le compositeur britannique Ralph Vaughan Williams poursuivit la tradition de Dvo řák dans ses neuf symphonies, employant un style national distinctif
issu de la culture traditionnelle, en particulier dans sa symphonie Pastorale (n° 3, 1921) et sa Symphonie n° 5 (1943).
D'autres, qui suivirent les principes du néoclassicisme, adaptèrent la forme symphonique en y incorporant les tendances du
XXe siècle dans le domaine de l'harmonie, du rythme et du caractère.
On trouve des illustrations du néoclassicisme dans la symphonie Classique (n° 1 1916-1917) du compositeur russe Sergueï Prokofiev, ainsi que dans les symphonies du
compositeur d'origine russe Igor Stravinski.
L'impressionnisme est représenté par les quatre symphonies du compositeur français Albert Roussel.
Le compositeur autrichien Anton von Webern, mettant en application les techniques du dodécaphonisme,
composa une brève symphonie (Op.
21, 1928), qui peut être jouée en onze minutes environ.
À l'instar de la Kammersymphonie (Symphonie de chambre, 1906) de son compatriote Arnold Schoenberg, elle illustre la tendance à la concision et à
l'économie de la forme et des ressources propres au XXe siècle.
Les symphonies du compositeur russe Sergueï Rachmaninov sont romantiques pour le fond et traditionnelles pour la forme.
Les compositions plus novatrices d'un autre compositeur
russe, Dmitri Chostakovitch, sont souvent de plus grande envergure et parfois à programme, perpétuant la tradition de Mahler.
Les quatre symphonies de Michael Tippett (1945, 1958, 1972 et 1977) reflètent chacune une période différente de son développement stylistique, tout en adoptant des lignes structurelles relativement traditionnelles, alors que la Turangalîla-
Symphonie (1946-1948) d'Olivier Messiaen est une imposante suite en dix mouvements qui s'enroule autour de quelques thèmes centraux.
On peut donc dire que la symphonie continue toujours à inspirer les compositeurs, même si la forme évolue
en permanence.
Voir Musique, histoire de la ; Forme (musique).
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