sujet.
Publié le 10/12/2013
Extrait du document
«
actif - 1.GRAMMAIRE
attribut
ergatif
nom
nominatif
passif [1]
pronominal
2.
PHILOSOPHIE :
le mot « sujet » désigne d'une part le support d'un certain nombre de transformations ou
de qualités, d'autre part le thème dont on parle et auquel la proposition attribue des
prédicats, des propriétés.
Ces deux significations se rejoignent, puisque la première renvoie
au sujet réel, synonyme de substance, tandis que la seconde s'apparente au sujet logique.
Dans le premier cas, le sujet implique une inhérence réelle ; dans le second, il désigne une
relation entre idées, supposant donnée la condition initiale d'un raisonnement.
Constitution du sujet par le « cogito ».
Descartes a montré l'unité de ces deux thèmes à l'intérieur du cogito , ou « je pense ».
En effet, le cogito procède d'une expérience radicale de doute : toute certitude est
suspendue en attendant que l'esprit puisse donner son assentiment à une vérité
indubitable, où la pensée découvre son objet selon une évidence et une clarté sans faille
ni distance.
Or, l'aboutissement du doute méthodique est la prise de conscience réflexive
de l'acte de penser comme porteur d'une vérité absolue : la pensée se saisit elle-même,
dans l'acte de douter, comme existante.
Dans un second temps, Descartes convertit le cogito en une chose objective :
« Moi, qui suis certain de mon être toutes les fois que je pense, je puis en déduire ce
que je suis : une chose pensante.
» Cette « substance » pensante intègre les deux
propriétés de sujet réel et de sujet logique : toute position d'objet suppose que ce qui
est soumis à la pensée soit le corrélat d'un pouvoir de juger inscrit dans l'esprit, dont la
réalité préalable se révèle plus certaine que celle des choses.
Aussi les choses sont-elles
désormais relatives au sujet pensant, qui seul peut introduire l'universalité et l'objectivité
susceptibles de fonder leur vérité.
Cependant, Descartes montre que le doute est aussi l'expérience d'une certaine
imperfection qui retire au cogito sa primauté.
Le manque d'être, propre au doute, révèle
une finitude de l'esprit, d'autant que l'idée de Dieu – idée d'un être parfait – se présente
comme un contenu qui excède en mon âme tout contenant.
Le sujet pensant devient la
marque d'un être qui le dépasse infiniment : cette passivité inscrit en lui la finitude d'un
être créé, rapporté de l'intérieur de lui-même à une transcendance.
Kant et la finitude du sujet.
Kant a mis au jour cette finitude constitutive du sujet.
La constitution du champ de
l'expérience exige un pouvoir « transcendantal » de juger, qui n'est pas donné par
l'expérience mais qui en est la condition nécessaire, conformément à l'idée de révolution
copernicienne en philosophie.
Les catégories a priori de l'esprit servent de règle à
l'unification du divers de l'expérience.
La spontanéité de l'entendement est toutefois
strictement limitée par le fait que nous n'avons d'intuition que sensible ; les jugements
ne valent que dans les limites de l'expérience.
La finitude du sujet s'avère à la fois
passivité et pouvoir de synthèse, en raison du rôle décisif du temps et de l'espace,
structures a priori de la sensibilité : « réceptivité créatrice », le sujet appréhende les.
»
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