style.
Publié le 10/12/2013
Extrait du document
«
dorique en Grèce continentale et occidentale, l'ordre ionique en Asie Mineure et dans les
îles.
La Grèce classique accomplit la délicate synthèse de ces deux ordres décoratifs, tandis
que se répandait l'ordre corinthien ; la sculpture, à son apogée, donna de l'homme une
image à la fois idéalisée et réaliste, qui allait rester jusqu'à nos jours une des références
majeures de cet art.
L'art romain s'inspira fortement de l'art grec ; si la peinture et la
sculpture manquent souvent d'originalité, on note cependant un certain sens du réalisme et
l'exactitude des traits et des postures.
L'architecture urbaine demeure la meilleure
contribution de l'art romain ; les inventions de l'arche et de la voûte furent perfectionnées.
Après la chute de l'Empire romain d'Occident apparut l'art byzantin, marqué par le goût
d'une certaine pompe et par le hiératisme des figures.
Le style roman, qui lui succéda, se
caractérise en architecture par l'emploi du plein cintre pour les ouvertures, rares et
étroites, et par l'apparence massive des bâtiments aux volumes étagés.
L'important décor
sculpté ou peint était consacré à la représentation didactique de thèmes religieux et visait à
capter l'essence des choses plus que leur apparence réaliste.
Dans l'art gothique, la
cathédrale obéit à une organisation et une ornementation rigoureuses, liées à une vision
symbolique du monde.
Cette rigueur s'accompagna d'une recherche plus naturaliste dans
la représentation des choses et des êtres, désormais individualisés.
La Renaissance bouleversa l'ordonnance gothique en réinterprétant l'héritage antique.
Le décor fut puisé dans le répertoire ornemental gréco-romain ; la formulation des règles
de la perspective contribua à développer le goût de la symétrie et des formes
géométriques.
Le style baroque modifia cette stabilité en introduisant le mouvement,
l'asymétrie, les couleurs chaudes et violentes.
La théâtralité baroque fut refusée par les
tenants du classicisme ; le style Louis XIII, correspondant à une époque de transition,
affirmait déjà les caractéristiques du grand style classique français.
Expression d'une
époque éprise de majestueux et de solennel, le style Louis XIV se caractérise en
architecture par le goût du grandiose et du symétrique.
Le mobilier fut adapté aux vastes
proportions des demeures : de dimensions importantes, il se para d'un riche revêtement,
marqueterie de cuivre et d'écaille, ornements de bronze doré.
Le style Louis XV désigne un
mobilier destiné à des appartements plus intimes et fait pour le confort et le délassement.
On note l'apparition de meubles nouveaux : commodes, marquises, bergères, sofas, etc.
Les formes devinrent plus souples.
Plus légers, ces meubles pouvaient être déplacés plus
facilement ; ils étaient décorés avec une certaine exubérance (style rocaille ou rococo).
Le
style Louis XVI fit son apparition vers 1755.
Il se caractérise par un retour à la sobriété, la
prédominance des lignes droites, l'élégance et le délié des formes, la présence de motifs
inspirés de l'antique.
Il marqua les débuts du néoclassicisme, style fondé sur l'observation
minutieuse des règles esthétiques de l'Antique ; l'ordre dorique fut remis à l'honneur.
À partir de 1850 régna une certaine confusion.
Les différents styles du passé furent
copiés et mêlés sans discrimination ; l'exubérance des formes et le confort primèrent
l'originalité (style néogothique ou troubadour, styles inspirés de l'Orient, des mondes
étrusque ou babylonien).
Au début du XX e siècle, le modern style apporta un nouveau
vocabulaire formel, inspiré de la nature et dominé par la ligne courbe.
En réaction contre
l'aspect artificiel et volontairement décadent du modern style, le fonctionnalisme prôna
l'assujettissement de la forme à la fonction ; l'ornementation sculptée ou adventice
disparut au profit d'une simplicité dépouillée qui insistait sur la pureté des lignes et des
formes.
De nos jours, nous restons largement tributaires de l'esprit fonctionnaliste ; face à
cette tendance rationaliste, qui conduit parfois à la pauvreté d'invention et à la sécheresse,
les créateurs représentant le mouvement postmoderne cherchent à renouer avec les
acquis culturels légués par notre passé en réintroduisant dans la décoration et l'architecture
une ornementation qui tienne compte de la fantaisie et de l'imagination, tout en évoquant
les styles qui jalonnent notre histoire.
Les limites des classifications.
Ainsi, l'histoire de l'art occidental peut être découpée en périodes successives : le roman, le
gothique, la Renaissance, le baroque...
Les régions possèdent également leurs styles : on
peut parler notamment d'un style toscan, vénitien ou flamand.
Toutes ces définitions résultent nécessairement de généralisations ; les œuvres types
sont très rares.
Par ailleurs, les styles recouvrent des périodes historiques que l'on ne peut
dater avec précision ; ainsi, le style Louis XV ne coïncide pas totalement avec le règne de.
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