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Sport qui utilise un moyen de transport devenu banal, le cyclisme constitue en même temps une source d'esthétique incomparable.

Publié le 25/10/2013

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Sport qui utilise un moyen de transport devenu banal, le cyclisme constitue en même temps une source d'esthétique incomparable. L'harmonie à ce point parfaite entre la bicyclette et l'homme a donné lieu, tout au long du XXe siècle, à une véritable épopée populaire, dont le Tour de France est le plus célèbre chapitre. Dans le monde, le sport cycliste cherche toujours à conquérir de nouvelles terres, alors qu'en Europe de l'Ouest, où il est traditionnel, il trouve de nouvelles formes d'expression, pour le bonheur de ses industriels et celui des adeptes de l'effort et de l'écologie. L'ancêtre de la bicyclette apparut réellement en 1817, contrairement à la légende qui attribue à un mythique M. de Sivrac, en 1790, la paternité du « célérifère «. C'est le baron allemand Karl Drais von Sauerbronn qui devint tout à la fois inventeur et coureur, le 12 juillet 1817, en parcourant les 14 km aller et retour séparant Mannheim de Schwetzingen. Grâce à Pierre et Ernest Michaux, la draisienne se transforma en 1861 avec l'ajout de pédales. Ce type de machine, qui fit l'objet de nombreuses modifications les années suivantes, fut l'instrument des premières compétitions. La première course répertoriée, gagnée par le Savoyard Cavigneaux, eut lieu en 1865 à Amiens. La première épreuve de vitesse fut organisée le 31 mai 1868 dans le parc de SaintCloud, dans la banlieue parisienne, sur la distance de 1 200 m. Dix concurrents étaient au départ ; le plus rapide fut l'Anglais James Moore. Celui-ci gagna aussi le premier véritable « ville à ville «, qui réunissait une centaine de concurrents (dont plusieurs femmes). Il rallia Paris à Rouen à la moyenne de 12 km/h sur la distance de 123 km. Toutefois, une tentative avait été effectuée quelques semaines plus tôt, entre Toulouse et Caraman, soit 34,5 km parcourus par le Français Léotard en 3 heures 9 minutes. L'histoire du sport cycliste se confond ensuite avec les améliorations apportées au matériel, les fabricants trouvant dans la compétition un terrain d'expérimentation privilégié (roues caoutchoutées, jantes en fer, mise au point de la transmission par chaîne). Il est permis de dater de 1868 la première bicyclette due aux Français André Guilmet et Eugène Meyer, celle-ci précédant l'intermède du « grand bi « (une grande roue avant), abandonné à cause des risques de chutes. Le vélocipède, qui devint le vélo, connut un succès rapide. Il fut l'instrument de nombreuses compétitions, tant sur route que sur piste. Plusieurs vélodromes furent construits, le premier d'entre eux étant l'Agricultura Hall dans la banlieue de Londres (1880). Dès 1881, l'Union vélocipédique de France (future Fédération française de cyclisme en 1940) fut fondée. Sous son égide furent organisés les premiers championnats de France sur route (1885), parallèlement à ceux de Belgique et d'Italie. Les victoires de l'Anglais George Mills dans Bordeaux-Paris (1891), de Charles Terront dans Paris-Brest-Paris (1891) firent rêver le public bien informé par la presse spécialisée (seize revues en France en 1891). De nombreuses compétitions furent créées, la plupart sans lendemain. De cette époque des pionniers, il ne reste que Liège-Bastogne-Liège et ParisBruxelles (1883), Paris-Roubaix et Paris-Tours (1896), Milan-Turin (1876), ancêtre en Italie du Tour de Lombardie (1905), et Milan-San Remo (1907). La première édition du Tour de France, en 1903, fut remportée par Maurice Garin. Interrompue seulement pendant les deux guerres mondiales, l'épreuve s'imposa comme la plus célèbre compétition cycliste pour devenir, à la fin des années quatre-vingt, le troisième événement sportif mondial après les jeux Olympiques et la Coupe du monde de football. À la suite du Tour de France furent organisés le Tour de Belgique (1908), les Tours d'Italie et des Pays-Bas (1909). Le Tour d'Espagne, le troisième des grands Tours actuels, ne vit le jour qu'en 1935, deux ans après le Tour de Suisse. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amiens bicyclette - Histoire draisienne Saint-Cloud Tour de France Le matériel Au début du XXe siècle, le vélo connut moins de modifications, la réglementation des compétitions limitant les recherches audacieuses. L'usage du dérailleur (système de changement de vitesses en roulant) ne se généralisa qu'à la fin des années vingt. Après 1945, les efforts portèrent tout autant sur la connaissance de la « machine « humaine que sur l'aspect technique matériel. L'Italien Fausto Coppi prouva le bien-fondé d'une stricte hygiène de vie et d'une diététique adaptée, domaine approfondi plus tard par les spécialistes italiens encadrant Francesco Moser dans son record de l'heure (1984). Le perfectionnement du matériel porta d'abord sur la légèreté, ensuite sur la rigidité. Pour fabriquer la plupart des pièces du vélo, l'acier doux fut remplacé par le duralumin (alliage à base d'aluminium), lui-même concurrencé par l'acier allégé, puis par la fibre de carbone, qui s'est imposée dans les années quatre-vingt. À partir de 1984 et du record de l'heure de Moser, l'emploi des roues à flasques (lenticulaires, puis paraculaires) s'est généralisé dans les « contre la montre «, de même que le cadre plongeant et le guidon en corne de vache (apparu en 1955 avec le pistard français Michel Rousseau). La réglementation s'étant assouplie, les techniciens se sont intéressés à l'aérodynamique en s'inspirant de l'aviation et du sport automobile. L'époque actuelle est marquée notamment par l'apparition des appuis lombaires, des guidons de triathlète et des roues à bâtons. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bicyclette Coppi Fausto dérailleur Duralumin Les compétitions La route. Sur ce terrain ont lieu les courses en ligne dites d'un jour et les courses par étapes. Dans les épreuves en ligne, le vainqueur est le premier arrivé (course en peloton) ou celui qui réussit le meilleur temps (effort solitaire contre la montre). Les plus prestigieuses des compétitions en peloton sont appelées « classiques «. Cinq d'entre elles (Milan-San Remo, Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège, Tour de Lombardie) forment l'ossature de la Coupe du monde, qui donne lieu depuis 1989 à un classement général annuel. À ces courses de ville à ville s'ajoutent les courses sur circuit. C'est selon cette formule que sont disputés chaque année les championnats du monde, amateurs et professionnels, les championnats nationaux et les Critériums. Au programme des jeux Olympiques de 1996 ont figuré deux courses en ligne (une pour les hommes, une pour les femmes) et deux courses contre la montre (une pour les hommes, une pour les femmes). Les courses par étapes, dont les fleurons sont les grands Tours nationaux (France, Italie, Espagne, Suisse), s'adressent plus particulièrement à des coureurs complets. Elles présentent des difficultés variées et attribuent à leur leader un maillot distinctif (jaune pour le Tour de France depuis 1919). Complétez votre recherche en consultant : Les médias Poulidor Raymond La piste. Le cyclisme sur piste rassemble des disciplines très diverses. Les Six Jours, dont l'origine remonte à 1891 (Madison Square Garden de New York), ont été longtemps très populaires. Les championnats du monde regroupent seize épreuves. Aux jeux Olympiques de 1996, les hommes en ont disputé cinq : vitesse, kilomètre, poursuite individuelle et poursuite par équipes, course aux points, et les femmes, trois : vitesse, poursuite, course aux points. C'est sur piste aussi que sont battus les seuls records répertoriés officiellement. Le plus prestigieux est celui de l'heure, subdivisé en trois catégories (en altitude, soit à plus de 600 m, au niveau de la mer et en salle). Le record absolu, détenu par le Suisse Toni Rominger avec 55,291 km, a été porté, en 1996, par le Britannique Chris Boardman à 56,375 km. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Cipale (la) Madison Square Garden Olympiques (jeux) - Les programmes olympiques Vel'd'hiv' Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats circuit Les médias cyclisme - Plaidoyer cyclisme - Palmarès des principales courses Les livres cyclisme - épreuve de poursuite par équipes sur piste, page 1354, volume 3 cyclisme - Fausto Coppi, page 1354, volume 3 cyclisme - Louison Bobet, page 1355, volume 3 cyclisme - Eddy Merckx, page 1355, volume 3 cyclisme - Jacques Anquetil, page 1355, volume 3 cyclisme - Bernard Hinault, page 1355, volume 3 cyclisme - Raymond Poulidor, page 1355, volume 3 cyclisme - Francesco Moser, page 1358, volume 3 cyclisme - Roger De Vlaeminck, page 1358, volume 3 cyclisme - Jeannie Longo, page 1358, volume 3 cyclisme - l'équipe italienne lors de l'épreuve de poursuite par équipes aux jeux Olympiques de 1984, page 1358, volume 3 cyclisme - Tour de France 1933, page 1359, volume 3 cyclisme - Tour de France 1964, page 1359, volume 3 cyclisme - Tour de France 1995, page 1359, volume 3 Évolution de la compétition Longtemps circonscrit aux pays de l'Europe occidentale, le sport cycliste professionnel incline à la mondialisation selon le souhait de ses dirigeants, répartis dans trois organismes internationaux. Les amateurs sont regroupés au sein de la Fédération internationale du cyclisme amateur (FICA) ; les professionnels le sont au sein de la Fédération internationale du cyclisme professionnel (FICP) ; l'Union cycliste internationale chapeaute le tout. Les compétitions amateurs, naguère dominées par les pays de l'Europe de l'Est, apparaissent plus équilibrées. Les Soviétiques avaient rejoint dès 1989 les rangs des professionnels, et aujourd'hui plusieurs Russes de même que l'Ouzbek Abdoujaparov occupent la tête des pelotons. Les coureurs colombiens, spécialistes de la montagne, le Mexicain Raul Alcala, l'Australien Phil Anderson, le Canadien Steve Bauer et surtout l'Américain Greg LeMond, vainqueur à trois reprises du Tour de France, ont favorisé la conquête de nouveaux pays. Cette universalisation a été aussi facilitée par l'organisation de compétitions importantes au Japon, premier pays asiatique à accueillir les championnats du monde (1990), ou au Canada, qui accueille chaque année, depuis 1989, une course de Coupe du monde. Tous les coureurs professionnels sont intégrés en fonction de leurs performances dans le classement international par points géré par la Fédération internationale du cyclisme professionnel. Cette initiative a contribué à hiérarchiser les groupes sportifs, les meilleurs d'entre eux seulement étant qualifiés d'office pour les épreuves majeures du calendrier. Cette nouvelle donne, ajoutée à la flambée des salaires due à la venue dans le milieu de grandes firmes remplaçant les marques de cycles et accessoiristes traditionnels, ainsi que l'importance des retransmissions télévisées ont modifié en profondeur l'équilibre entre coureurs, employeurs et organisateurs. Le cyclisme féminin n'est pas resté à l'écart de cette émancipation. Il conquiert progressivement ses lettres de noblesse. Les exploits à répétition de la Française Jeannie Longo, tant sur route que sur piste, n'ont pas été étrangers à cette prise de conscience. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats fédération - 2.SPORT LeMond Greg Longo Jeannie Le cyclisme individuel Le développement du sport cycliste s'inscrit aussi dans le courant moderne des sports de loisir. Les pratiquants se regroupent à l'occasion de manifestations de masse portant souvent le nom de champions (Louison Bobet, Jacques Anquetil, Bernard Hinault) ou de grands rassemblements pour cyclotouristes (type Paris-Brest-Paris). D'autres adeptes de ce sport, partisans d'un environnement naturel, ont lancé la mode du vélo tout-terrain (ou VTT). L'engin, avec des amortisseurs appropriés, des pneumatiques à crampons et une très large gamme de vitesses, permet à son utilisateur d'emprunter des parcours d'un accès malaisé, hors des sentiers battus. Cette nouvelle discipline a relancé l'industrie du cycle dans les années quatre-vingt, et a fait son apparition aux jeux Olympiques de 1996, avec une épreuve masculine et une épreuve féminine. Le bicross, quant à lui, est le cousin - plus âgé - du VTT de compétition. Les épreuves sont courues en salle ou sur un circuit accidenté d'une longueur limitée à 400 m. Le cadre du vélo est plus petit que celui du VTT et le pignon de la roue arrière est fixe (pas de dérailleur). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bicross cyclo-cross cyclotourisme randonnée Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Anquetil Jacques Archambaud Maurice Bartali Gino Bobet (Louis, dit Louison) Desgrange Henri Fignon Laurent Garin Maurice Gaul Charly Hinault Bernard Indurain Miguel Koblet Hugo Kubler (Ferdinand, dit Ferdi) Leducq André Magne Antonin Merckx Eddy Morelon Daniel Moser Francesco Pélissier Poulidor Raymond Rivière Roger triathlon Van Looy Rik Zoetemelk Joop Les indications bibliographiques A. Blondin, Sur le Tour de France, Mazarine, Paris, 1979. D. Buzzati, Sur le Giro 1949 : le duel Coppi-Bartali, Laffont, Paris, 1984. P. Chany, la Fabuleuse Histoire du cyclisme, La Martinière, Paris, 1995. S. Laget, la Saga du Tour de France, « Découvertes «, Gallimard, Paris, 1990.
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« Tour de France Le matériel Au début du XX e siècle, le vélo connut moins de modifications, la réglementation des compétitions limitant les recherches audacieuses.

L'usage du dérailleur (système de changement de vitesses en roulant) ne se généralisa qu'à la fin des années vingt.

Après 1945, les efforts portèrent tout autant sur la connaissance de la « machine » humaine que sur l'aspect technique matériel.

L'Italien Fausto Coppi prouva le bien-fondé d'une stricte hygiène de vie et d'une diététique adaptée, domaine approfondi plus tard par les spécialistes italiens encadrant Francesco Moser dans son record de l'heure (1984). Le perfectionnement du matériel porta d'abord sur la légèreté, ensuite sur la rigidité. Pour fabriquer la plupart des pièces du vélo, l'acier doux fut remplacé par le duralumin (alliage à base d'aluminium), lui-même concurrencé par l'acier allégé, puis par la fibre de carbone, qui s'est imposée dans les années quatre-vingt.

À partir de 1984 et du record de l'heure de Moser, l'emploi des roues à flasques (lenticulaires, puis paraculaires) s'est généralisé dans les « contre la montre », de même que le cadre plongeant et le guidon en corne de vache (apparu en 1955 avec le pistard français Michel Rousseau).

La réglementation s'étant assouplie, les techniciens se sont intéressés à l'aérodynamique en s'inspirant de l'aviation et du sport automobile.

L'époque actuelle est marquée notamment par l'apparition des appuis lombaires, des guidons de triathlète et des roues à bâtons. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bicyclette Coppi Fausto dérailleur Duralumin Les compétitions La route. Sur ce terrain ont lieu les courses en ligne dites d'un jour et les courses par étapes.

Dans les épreuves en ligne, le vainqueur est le premier arrivé (course en peloton) ou celui qui réussit le meilleur temps (effort solitaire contre la montre).

Les plus prestigieuses des compétitions en peloton sont appelées « classiques ».

Cinq d'entre elles (Milan-San Remo, Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège, Tour de Lombardie) forment l'ossature de la Coupe du monde, qui donne lieu depuis 1989 à un classement général annuel.

À ces courses de ville à ville s'ajoutent les courses sur circuit.

C'est selon cette formule que sont disputés chaque année les championnats du monde, amateurs et professionnels, les championnats nationaux et les Critériums.

Au programme des jeux Olympiques de 1996 ont figuré deux courses en ligne (une pour les hommes, une pour les femmes) et deux courses contre la montre (une pour les hommes, une pour les femmes). Les courses par étapes, dont les fleurons sont les grands Tours nationaux (France, Italie, Espagne, Suisse), s'adressent plus particulièrement à des coureurs complets.

Elles présentent des difficultés variées et attribuent à leur leader un maillot distinctif (jaune pour le Tour de France depuis 1919). Complétez votre recherche en consultant :. »

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