sous-marin.

sous-marin. n.m., navire de guerre qui peut se déplacer en surface ou en plongée, à une profondeur ne dépassant généralement pas 300 m. Fonctionnement. Le premier sous-marin, le Gymnote, fut construit en France en 1887. Il présentait, dès cette date, tous les principes fondamentaux des sous-marins actuels. En surface, la propulsion des premiers sous-marins était assurée par des moteurs à combustion, tandis qu'en plongée, elle était confiée à des moteurs électriques alimentés par des batteries d'accumulateurs. Cette technique fut employée jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Jusqu'alors, les sous-marins apparaissaient plutôt comme des navires submersibles navigant le plus souvent en surface, ne serait-ce que pour les faibles autonomie et vitesse de leur propulsion électrique. L'invention du schnorchel par les Allemands, au milieu de la guerre, puis de la propulsion nucléaire, transforma ce type de bâtiment en un véritable navire sous-marin évoluant sous l'eau de façon quasi permanente. Les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) ne font surface que lors des débuts et fins de patrouille et demeurent jusqu'à deux ou trois mois consécutifs sous l'eau. Depuis 1955, les sous-marins les plus perfectionnés recourent à la propulsion nucléaire. Leur mouvement est alors assuré grâce à un réacteur nucléaire à uranium enrichi. Ce réacteur dégage l'énergie nécessaire à la vaporisation de grandes quantités d'eau et la vapeur actionne des turbines génératrices d'électricité. Les sous-marins à propulsion nucléaire bénéficient d'une très grande autonomie, due à leur faible consommation de matière nucléaire, et d'un très grand silence de fonctionnement qui les rend quasiment indétectables. Pour s'immerger, les sous-marins s'alourdissent par admission d'eau dans leurs ballasts, réservoirs logés entre la coque extérieure, assez mince et profilée pour la marche rapide, et la coque intérieure, très résistante. Les sousmarins remontent lorsque l'eau est chassée des ballasts par injection d'air comprimé. L'intérieur des sous-marins est divisé en compartiments étanches où sont répartis les machines, les postes opérationnels, techniques et logistiques, et les systèmes d'armes. Le poste de commandement occupe le coeur du navire. Il est surmonté du kiosque (ou « baignoire »), d'où émergent le périscope et éventuellement le schnorchel, et où se trouvent le sas d'accès et le poste d'observation de navigation de surface. Différents types de sous-marins. Les sous-marins d'attaque sont destinés à la destruction des bâtiments de surface et des sous-marins ennemis. Ils peuvent être à propulsion classique ou nucléaire, et armés de mines, de torpilles ou de missiles à changement de milieu. Leur vitesse en plongée peut atteindre 35 noeuds (65 km/h). La France possède quatorze sous-marins d'attaque, dont quatre à propulsion nucléaire. Les sous-marins lanceurs d'engins sont destinés à tirer des missiles stratégiques sur des cibles terrestres. Ils sont tous à propulsion nucléaire ; mais leur poids et leur volume limitent toutefois leur vitesse aux alentours de 20 noeuds (37 km/h). Les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins jouent un rôle primordial dans la stratégie de dissuasion nucléaire des grandes puissances militaires. La France possède six sous-marins nucléaires lanceurs d'engins. Outre les sous-marins d'attaque et les sousmarins lanceurs d'engins, les marines modernes utilisent parfois des sous-marins à vocation particulière (observation, essais...). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats armée - L'organisation de l'armée française - L'armée de mer, ou Marine nationale dissuasion marine - La marine nationale française - La marine de guerre française actuelle missile navires - Les navires de guerre nucléaire (armement) périscope pôles - L'homme à la conquête des pôles - L'exploration de l'Arctique schnorchel sonar Les livres océanographie - le sous-marin de recherche PX15 (ou le Benjamin-Franklin), page 3535, volume 7 sous-marin, page 4858, volume 9 marine - le sous-marin Ouessant, partant en mission du port de Toulon, page 3053, volume 6