sondage d'opinion.

sondage d'opinion. méthode d'observation psychosociale permettant d'avoir des renseignements (attitudes, opinions, attentes, comportements) sur toute une collectivité, ou « population mère » (ville, pays, entreprise, usagers, etc.), en observant seulement une fraction représentative de celle-ci, l'échantillon. L'échantillon. Il doit être prélevé rigoureusement pour que les informations obtenues puissent être valablement extrapolées à l'ensemble. Pour constituer un échantillon représentatif, on peut recourir à des techniques dites probabilistes, c'est-à-dire faisant intervenir le hasard (tirage simple, tirage par grappes, etc.), ou utiliser des techniques empiriques comme la méthode des quotas (mêmes proportions d'hommes et de femmes, de chaque catégorie d'âge, etc., que dans la population mère). Plus la taille de l'échantillon est importante, plus on a de chances d'avoir une bonne approche du résultat (les sondages d'opinion sont souvent effectués sur des échantillons de 1 000 à 2 000 personnes). Le questionnaire. Les informations sont recueillies par voie de questionnaire standardisé : le texte des questions doit être soigneusement établi pour ne pas risquer d'influencer les réponses ; il est rigoureusement le même pour tous les enquêtés afin que les réponses obtenues soient comparables ; il utilise surtout des questions fermées (le texte des questions proposées inclut les réponses possibles), mais aussi des questions à réponse libre, des tests projectifs, etc. Le questionnaire peut être diffusé par voie postale (ou parfois par téléphone) ou proposé à domicile par un enquêteur. L'exploitation des résultats d'un sondage d'opinion. Réalisée par ordinateur, elle se fait par comptage des réponses simples (pour l'ensemble des répondants ou par catégorie de sujets) ; mais elle peut aussi faire appel à des méthodes statistiques plus élaborées (analyses factorielles, typologiques, etc.). Cette méthode d'investigation a été lancée aux États-Unis par George Gallup. À l'encontre de tous les « votes de paille » organisés par les journaux à fort tirage, il avait pronostiqué la victoire de Roosevelt à l'élection présidentielle de 1936 en interrogeant un échantillon plus réduit, mais rigoureusement constitué. Malgré de spectaculaires réussites, les sondages électoraux sont périodiquement mis en accusation. On oublie trop souvent qu'un faible écart entre deux résultats n'est pas statistiquement significatif (c'est souvent le cas dans les élections où deux candidats seulement restent en présence), ce qui ne permet pas de « décider » qui va l'emporter. En outre, des phénomènes de dernière minute peuvent venir fausser les prévisions (faits divers, démobilisation d'une partie de l'électorat, etc.). En France, la publication des sondages est interdite durant la campagne électorale officielle. Le domaine d'utilisation des sondages d'opinion n'est pas limité aux pronostics électoraux et autres baromètres de popularité des gouvernants. Outre les besoins de la vie politique, ils sont utilisés dans le monde entier pour la planification économique, la recherche universitaire, le marketing. Parmi les instituts spécialisés, citons en France l'Institut français d'opinion publique (IFOP) et la Société française d'enquêtes par sondage (SOFRES). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats communication - Introduction échantillon élections - Les élections en France Gallup (institut) marketing opinion représentation - 4.POLITIQUE