Siemens (von).

Siemens (von). famille d'ingénieurs et d'industriels allemands. Werner. 1816-1892, né à Lenthe, fonda en 1847 avec Johann Georg Halske la société Siemens und Halske qui réalisa les premières grandes liaisons télégraphiques européennes en Allemagne et en Russie, construisit des machines électriques (première esquisse de la dynamo, mise au point ensuite par Zénobe Gramme), la première locomotive électrique et des lignes de tramway. Son frère Wilhelm. 1823-1883, né à Lenthe, qui prit la nationalité britannique, se consacra à la métallurgie, perfectionna les procédés de dorure et d'argenture traditionnels, puis inventa un four appliqué à la sidérurgie et à l'industrie du verre, four qui porte son nom et se généralisa ensuite en Europe, après avoir été perfectionné par Pierre Martin. Il fut anobli sous le nom de sir William, peu avant sa mort. Le groupe Siemens. Avant la Seconde Guerre mondiale, Siemens figurait déjà parmi les groupes industriels de premier plan, mais sa production se limitait au matériel pour téléphone, télégraphe et radio, et à la fabrication d'appareils de mesure. Son siège se situait à Munich et la firme possédait des filiales dans toute l'Allemagne, notamment à Berlin où ses installations formaient même un quartier baptisé Siemensstadt. Ruiné par la guerre, Siemens s'est peu à peu reconstruit, en se diversifiant et en privilégiant la croissance externe (rachats, fusions, etc.). En 1996, le groupe, surnommé « le géant de Munich », s'était hissé au troisième rang des groupes allemands, réalisant un chiffre d'affaires de quelque 325 milliards de francs et employant 379 000 personnes. À l'instar des conglomérats japonais, et à la différence de ses concurrents, Siemens a opté pour une stratégie de diversification : présent dans une quinzaine de filières industrielles différentes, le groupe fabrique en effet plus de cent mille produits. Siemens se situe au premier rang mondial pour les centraux téléphoniques privés et l'ingénierie médicale, au deuxième rang mondial (derrière l'Américain ATT) pour les télécommunications publiques, au deuxième rang également pour l'électronique automobile (derrière General Motors). Ses positions sont plus modestes dans le secteur de l'informatique et surtout dans celui des semi-conducteurs. Multipliant les prises de participation et les rachats, et menant une politique effrénée d'alliances (notamment avec IBM pour les semi-conducteurs), Siemens a réussi à doubler sa taille entre 1985 et 1991, et à être présent dans le monde entier, y compris aux États-Unis. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allemagne - Géographie - La vie économique - L'industrie Berlin - Démographie et activités économiques chemin de fer - Le rôle économique du chemin de fer aujourd'hui - L'industrie ferroviaire française IBM (International Business Machines Corporation) sidérurgie Les livres Allemagne - test sur microcircuits électroniques aux laboratoires Siemens, page 153, volume 1 électronique - mémoire magnétique Siemens, de 4 mégaoctets, page 1621, volume 3