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sida (syndrome d'immunodéficience acquise), terme qui regroupe l'ensemble desmanifestations pathologiques provoquées par un rétrovirus, le virus VIH (virus del'immunodéficience humaine), ou HIV (Human Immunodeficiency Virus) selon la terminologieanglo-saxonne.

Publié le 09/12/2013

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sida (syndrome d'immunodéficience acquise), terme qui regroupe l'ensemble des manifestations pathologiques provoquées par un rétrovirus, le virus VIH (virus de l'immunodéficience humaine), ou HIV (Human Immunodeficiency Virus) selon la terminologie anglo-saxonne. La description des premiers cas de syndrome de sida remonte à décembre 1981. Au cours des années précédentes, l'attention avait été attirée aux États-Unis par la consommation soudainement accrue d'un médicament spécifiquement utilisé pour le traitement d'une infection, la pneumocystose pulmonaire. Jusqu'alors, la pneumocystose (due à Pneumocystis carinii) était une maladie rare, touchant spécifiquement des sujets immunodéprimés (atteints de lymphomes, ayant subi une transplantation d'organe, soumis à un traitement immunosuppresseur). Ces cas de pneumocystose concernaient des sujets jeunes, de sexe masculin, sans antécédents particuliers et homosexuels. Les infections pulmonaires étaient accompagnées d'autres manifestations pathologiques, et principalement d'un déficit de l'immunité cellulaire portant sur une sous-population de lymphocytes. Ces cas ont été d'abord signalés aux États-Unis dans les grandes villes - New York, San Francisco, Los Angeles -, puis, dès 1982, en Europe et particulièrement en France, à Paris. En février 1983, un virus de la famille des rétrovirus (virus ne possédant pour acide nucléique que l'ARN) a été isolé par l'équipe du professeur Montagnier à l'Institut Pasteur de Paris. Une réaction sérologique permettant de détecter les anticorps dirigés contre le virus du sida était simultanément mise au point. Puis, en 1993, c'est à nouveau une équipe de biologistes de l'Institut Pasteur qui faisait accomplir une importante avancée à la recherche sur le sida : en identifiant le récepteur cellulaire grâce auquel le virus peut pénétrer au sein des cellules du système immunitaire humain, elle mettait en évidence le mécanisme même de l'infection. Mécanisme de l'infection. Il est établi que le VIH circule dans le sang et dans les tissus jusqu'à ce qu'il rencontre des cellules hôtes, appelées lymphocytes T (T pour thymus), qui présentent à leur surface une molécule, baptisée CD4 et dite réceptrice : elle joue le rôle, en effet, d'une cible que reconnaît sélectivement le virus et à laquelle il s'accroche, avant de libérer son matériel génétique. Grâce à une enzyme qu'il produit lui-même, la transcriptase inverse, il transforme son ARN en ADN. À ce stade, le génome du VIH devient compatible avec celui de la cellule hôte, dans laquelle se crée alors un site d'infection. La progression de cette dernière se fait en mettant en oeuvre d'autres enzymes d'origine virale, l'intégrase puis la protéase, qui déclenchent le processus aboutissant à la fabrication de nouvelles particules virales prêtes à essaimer pour aller détruire, en quelques jours, d'autres lymphocytes du type CD4 (un milliard de nouveaux virus jaillissent par jour de ces cellules infectées). Les découvertes de certains chercheurs inclinent à conjecturer qu'un autre type de cellules, les macrophages, situés dans la peau et dans les muqueuses - et donc en première ligne de la défense immunitaire -, joueraient un rôle dans la contamination à plus long terme, en sélectionnant les lymphocytes T qui seraient ensuite détruits par le VIH. Les malades considérés comme contaminés par le sida sont ceux dont le taux de lymphocytes TCD4 dans le sang est inférieur à 200 pour 1 mm3 (soit 20 % du taux normal chez un individu bien portant). Transmission du sida. On estime à 25,5 millions au moins le nombre de personnes dans le monde qui ont été infectées par le VIH depuis le début de l'épidémie. Plus de 4,5 millions en sont aujourd'hui décédées. 90 % des adultes malades du sida vivent dans les pays en développement et, dans certains d'entre eux en Afrique orientale ou méridionale, le taux de contamination de la population avoisine ou dépasse les 15 %. En Asie, où la maladie n'a été diagnostiquée que vers le milieu des années quatre-vingt, les pays les plus touchés sont l'Inde et la Thaïlande (2 % de la population adulte). Trois modes de transmission sont décrits : transmission lors d'un rapport sexuel, transmission par contact avec du sang infecté, transmission par la mère au foetus. La contamination par voie sexuelle a d'abord touché le groupe des homosexuels. La transmission hétérosexuelle s'est ensuite développée ; en Afrique, elle constitue le mode essentiel de transmission. La transmission par contact avec du sang infecté concerne les toxicomanes qui recourent à l'administration de drogues par voie intraveineuse et échangent aiguilles et seringues. La transmission par transfusion de sang a été décrite dès 1982. Les facteurs de coagulation utilisés pour le traitement de l'hémophilie et préparés à partir du sang de donneurs, dont certains étaient infectés par le VIH, ont été à l'origine d'une contamination massive de ce groupe de malades, qui a elle-même déclenché des scandales retentissants notamment en France et en Allemagne. La législation impose depuis le 1er août 1985 le dépistage systématique du sida chez les donneurs de sang et stipule que, lors de leur préparation, les facteurs antihémophiliques doivent être soumis à la chaleur aux fins d'inactiver un éventuel virus. Ces mesures, dans les pays où elles sont appliquées, ont contribué à une diminution considérable du risque de contage du VIH. La transmission du virus de la mère au foetus a lieu principalement à la période périnatale ; le risque d'infection de l'enfant est de 30 % quand la mère est atteinte. Complétez votre recherche en consultant : Les médias virus du sida Manifestations cliniques. L'infection par le VIH est lente ; l'évolution peut se prolonger de trois à quinze années, et peut-être plus dans certains cas. La période qui suit la contamination par le virus n'est en général marquée par aucun symptôme. En revanche, la séropositivité, attestée par la présence dans le sang d'anticorps dirigés contre le virus, apparaît généralement de quatre à huit semaines après la contamination. On dit de ce sujet, qui ne présente aucune manifestation anormale, qu'il est séropositif. L'absence de symptômes peut durer plusieurs années. On distingue alors les stades II et III, qui ne diffèrent du stade inaugural que par la présence de ganglions superficiels isolés, persistant dans le stade III. Le stade IV est marqué par l'apparition de manifestations cliniques très diverses, qui sont dominées par la survenue d'infections opportunistes. C'est ainsi qu'on nomme une infection provoquée par un germe non pathogène chez un sujet aux défenses immunitaires intactes, mais très virulent chez un patient immunodéprimé, comme le sont les porteurs du virus VIH à ce stade de la maladie. Le traitement anti-infectieux est, chez ces sujets immunodéprimés, impuissant à éliminer complètement ces germes ; c'est pourquoi les rechutes sont très fréquentes, voire inéluctables, et obligent à un traitement continu de longue durée. La plus fréquente des infections au cours du sida est précisément la pneumocystose pulmonaire, qui est souvent aussi la première des infections contractées par les malades. Elle se traduit par de la fièvre, une toux et une gêne respiratoire importante (dyspnée). D'autres infections sont très fréquentes : toxoplasmose cérébrale, tuberculose, infection à cytomégalovirus, candidose, etc. Outre les infections opportunistes, les malades sont exposés à la survenue d'une tumeur maligne : la maladie de Kaposi. Cette sarcomatose peut atteindre la peau et les muqueuses (éléments rouge violacé), mais aussi le tube digestif, les bronches, les ganglions. D'autres manifestations sont également fréquemment observées : fatigue, amaigrissement, sueurs, diarrhée chronique, manifestations neurologiques, etc. Complétez votre recherche en consultant : Les livres tiers-monde - malades du sida en Afrique noire, page 5193, volume 10 Traitement du sida. Le seul médicament utilisé au début pour freiner l'évolution de la maladie était l'azidothymidine, ou AZT, commercialisée depuis 1987 sous le nom Rétrovir. L'AZT est destinée à inhiber la croissance du virus VIH et à diminuer la fréquence de survenue des infections opportunistes, mais son efficacité chez les sujets séropositifs est contestée. Outre l'AZT, le médecin dispose d'une large gamme de médicaments anti-infectieux utilisés en cas d'infection déclarée. Puis une nouvelle génération de médicaments actifs, parmi lesquels la névirapine (ou NVP), a été mise au point, ces substances visant à bloquer la réplication du VIH au sein de l'organisme ; administrées précocement, elles ouvrent la voie à des traitements plus efficaces. L'option qui a de plus en plus la préférence des spécialistes est en fait l'association, sous la forme d'une trithérapie, des médicaments inhibiteurs des processus enzymatiques qui expliquent la progression de l'infection, et, parmi eux, de l'AZT, inhibiteur de la transcriptase inverse, et du Ritonavir, inhibiteur de la protéase. Les résultats déjà obtenus avec ce traitement, notamment aux États-Unis et en France en 1996, sont probants. Parallèlement, de nombreuses équipes médicales cherchent à mettre au point un vaccin efficace et dénué de risque. Cette tâche est rendue difficile par la complexité des rétrovirus humains et celle de leur relation avec le système immunitaire. C'est dire toute l'importance de la prévention qu'il faut développer, afin de diminuer le risque d'une contamination par le virus VIH. Les rapports sexuels avec un sujet séropositif doivent être systématiquement protégés. Le préservatif constitue un moyen efficace, et doit être utilisé dans tous les cas à titre préventif. Les toxicomanes utilisant des drogues injectées par la voie veineuse ne doivent jamais partager une seringue ou une aiguille. Les femmes séropositives doivent réfléchir au risque important de contamination du foetus si elles désirent une grossesse. Par ailleurs, les sujets séropositifs doivent réserver leur brosse à dents, leur rasoir et leur thermomètre à leur seul usage personnel. Enfin, des mesures ont été prises pour assurer la prévention des professionnels de la santé. Complétez votre recherche en consultant : Les livres tiers-monde - malades du sida en Afrique noire, page 5193, volume 10 Aspects juridiques. Les problèmes juridiques posés par le sida ne sont pas spécifiques à cette maladie. Les mesures de dépistage systématique préconisées par certains, sous la forme de tests de séropositivité qui seraient effectués, par exemple lors de l'examen prénuptial obligatoire et des visites médicales de grossesse, voire dans le cadre des établissements pénitentiaires ou lors de l'incorporation dans l'armée, ne se heurtent apparemment à aucun principe du droit, pour peu que l'on admette que le souci de la santé publique l'emporte sur les libertés individuelles. Le Code de la santé publique (article L. 155) dispose d'ailleurs qu'au cours de l'examen prénuptial l'attention du médecin doit se porter particulièrement sur les affections contagieuses ou chroniques susceptibles d'avoir des conséquences dangereuses pour le conjoint ou la descendance (le sérodiagnostic, à cette occasion, de la rubéole et de la toxoplasmose a ainsi été rendu obligatoire). La contamination du partenaire à la suite de relations sexuelles peut être éventuellement considérée comme génératrice de responsabilité, si la personne se sachant atteinte a dissimulé son état. Des condamnations ont ainsi été prononcées dans certains pays. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats dépistage sang (don du) transfusion Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats AZT Kaposi (sarcome de) MST (maladie sexuellement transmissible) Pasteur (Institut) pneumocystose préservatif rétrovirus sang (don du) sang - Les maladies du sang séropositivité transfusion virose Les médias sida Les livres sida - manifestation de l'association Act-up, en 1992, page 4776, volume 9 sida - campagne d'information sur le sida, en Ouganda, page 4776, volume 9 virus du sida, page 5555, volume 10 virus - cycle de réplication du virus du sida, page 5555, volume 10

« Thaïlande (2 % de la population adulte). Trois modes de transmission sont décrits : transmission lors d'un rapport sexuel, transmission par contact avec du sang infecté, transmission par la mère au fœtus.

La contamination par voie sexuelle a d'abord touché le groupe des homosexuels.

La transmission hétérosexuelle s'est ensuite développée ; en Afrique, elle constitue le mode essentiel de transmission.

La transmission par contact avec du sang infecté concerne les toxicomanes qui recourent à l'administration de drogues par voie intraveineuse et échangent aiguilles et seringues.

La transmission par transfusion de sang a été décrite dès 1982.

Les facteurs de coagulation utilisés pour le traitement de l'hémophilie et préparés à partir du sang de donneurs, dont certains étaient infectés par le VIH, ont été à l'origine d'une contamination massive de ce groupe de malades, qui a elle-même déclenché des scandales retentissants notamment en France et en Allemagne.

La législation impose depuis le 1 er août 1985 le dépistage systématique du sida chez les donneurs de sang et stipule que, lors de leur préparation, les facteurs antihémophiliques doivent être soumis à la chaleur aux fins d'inactiver un éventuel virus.

Ces mesures, dans les pays où elles sont appliquées, ont contribué à une diminution considérable du risque de contage du VIH.

La transmission du virus de la mère au fœtus a lieu principalement à la période périnatale ; le risque d'infection de l'enfant est de 30 % quand la mère est atteinte. Complétez votre recherche en consultant : Les médias virus du sida Manifestations cliniques. L'infection par le VIH est lente ; l'évolution peut se prolonger de trois à quinze années, et peut-être plus dans certains cas.

La période qui suit la contamination par le virus n'est en général marquée par aucun symptôme.

En revanche, la séropositivité, attestée par la présence dans le sang d'anticorps dirigés contre le virus, apparaît généralement de quatre à huit semaines après la contamination.

On dit de ce sujet, qui ne présente aucune manifestation anormale, qu'il est séropositif.

L'absence de symptômes peut durer plusieurs années.

On distingue alors les stades II et III, qui ne diffèrent du stade inaugural que par la présence de ganglions superficiels isolés, persistant dans le stade III.

Le stade IV est marqué par l'apparition de manifestations cliniques très diverses, qui sont dominées par la survenue d'infections opportunistes.

C'est ainsi qu'on nomme une infection provoquée par un germe non pathogène chez un sujet aux défenses immunitaires intactes, mais très virulent chez un patient immunodéprimé, comme le sont les porteurs du virus VIH à ce stade de la maladie.

Le traitement anti-infectieux est, chez ces sujets immunodéprimés, impuissant à éliminer complètement ces germes ; c'est pourquoi les rechutes sont très fréquentes, voire inéluctables, et obligent à un traitement continu de longue durée.

La plus fréquente des infections au cours du sida est précisément la pneumocystose pulmonaire, qui est souvent aussi la première des infections contractées par les malades.

Elle se traduit par de la fièvre, une toux et une gêne respiratoire importante (dyspnée).

D'autres infections sont très fréquentes : toxoplasmose cérébrale, tuberculose, infection à cytomégalovirus, candidose, etc.

Outre les infections opportunistes, les malades sont exposés à la survenue d'une tumeur maligne : la maladie de Kaposi.

Cette sarcomatose peut atteindre la peau et les muqueuses (éléments rouge violacé), mais aussi le tube digestif, les bronches, les ganglions.

D'autres manifestations sont également fréquemment observées : fatigue, amaigrissement, sueurs, diarrhée chronique, manifestations neurologiques, etc. Complétez votre recherche en consultant :. »

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