sh?gun.
Publié le 09/12/2013
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sh?gun. n.m.inv. (« généralissime »), titre et fonction politique du Japon ancien. Face à l'empereur du Japon, sacré, immémorial et source de l'autorité bureaucratique, apparut et s'affirma le pouvoir du sh? gun comme instance politique parallèle qui prenait en charge l'administration politique quotidienne et le contrôle de la société tenue par les liens de vassalité. Du VIIIe au XIIe siècle, le titre de sh? gun désignait encore un général chargé, ponctuellement, de chasser les barbares ou de soumettre les rebelles au pouvoir impérial. L'affirmation d'une puissance. Il fallut attendre la nomination de Minamoto no Yoritomo en 1192 pour que le titre couvrît des fonctions beaucoup plus larges. Dès lors, le sh? gunat caractérisa une période entière : on parle ainsi du sh? gunat, ou bakufu (gouvernement sous la tente), de Kamakura (11921333). Né de la guerre contre le clan des Taira, le sh? gunat affirma l'ordre des guerriers contre la noblesse de cour et marqua la victoire du Japon de l'Est sur celui de l'Ouest. Investi par l'empereur de la puissance publique, le sh? gun nommait les gouverneurs qui, eux-mêmes, contrôlaient les samouraïs vassaux. Cet ordre féodal, d'abord limité à la clientèle des Minamoto, s'étendit, lors de la lutte antimongole (1281), à tous les guerriers du Japon. Les troubles du XIVe siècle imposèrent une nouvelle transformation à la fonction sh? gunale. Après la nomination d'une nouvelle famille, les Ashikaga (1338-1573), on assista à une double évolution. S'étant installée à Ky? to près de l'empereur, la classe guerrière des vassaux ashikaga tendit à s'intégrer au système bureaucratique et à se superposer à elle dans ses fonctions de contrôle féodal et administratif. Mais, parallèlement, une partie importante de la classe guerrière, désireuse d'accroître ses domaines et de fidélité incertaine, échappait totalement à l'autorité du bakufu et déclencha la guerre féodale. Dépourvus de ressources propres suffisantes, les sh? gun ashikaga ne purent qu'essayer de maintenir l'équilibre entre les grands féodaux. Tokugawa Ieyasu, après les avoir canalisés, rétablit la paix et recueillit la fonction sh? gunale pour sa famille (1603-1867). Établi à Edo (T? ky? ) et doté d'un domaine propre considérable (un quart du territoire japonais), il confirma la fusion de l'ordre féodal et bureaucratique, soumit la société à une étroite surveillance militaire et posa clairement les règles de sa succession dynastique. Ainsi, aux rares Européens qui purent encore entrer dans le pays après sa fermeture en 1635, le sh? gun apparut bien comme le vrai roi du Japon, ne laissant à l'empereur qu'une souveraineté purement nominale. Mais l'incapacité des derniers Tokugawa à préserver le pays des pressions étrangères aboutit à l'abolition du bakufu en 1867 et à la restauration impériale de Meiji Tenn? à T? ky? . Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ashikaga H ojo Japon - Histoire Japon - Histoire - Expansion urbaine et culture bourgeoise Japon - Histoire - Le shogunat moderne Japon - Histoire - Vers un Moyen Âge féodal Kamakura Meiji mikado Minamoto Mutsuhito samourai Takauji Tokugawa Tokyo - Histoire d'une capitale impériale - Introduction Yoshinobu