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sénat romain, assemblée politique, l'une des trois grandes instances détenant, avec les assemblées du peuple et la magistrature, la charge des affaires de l'État.

Publié le 09/12/2013

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sénat romain, assemblée politique, l'une des trois grandes instances détenant, avec les assemblées du peuple et la magistrature, la charge des affaires de l'État. La plus ancienne des assemblées. Le sénat apparut avec la royauté ; selon la tradition, il aurait été institué par Romulus et, à l'origine, comportait cent membres appartenant tous au patriciat. À l'avènement de la République, il fut porté à trois cents membres et continua de recruter exclusivement parmi les patriciens ; les plébéiens n'y eurent accès qu'à partir du IVe siècle avant J.-C. Les sénateurs étaient recrutés par les consuls, puis par les censeurs parmi les anciens magistrats. Ils étaient élus à vie et hiérarchisés par classe - les patriciens (patres) ayant le pas sur les plébéiens (conscripti) -, en fonction de l'ancienneté et des magistratures exercées, avec à leur tête un princeps senatus, membre du patriciat. Les prérogatives du sénat. Le sénat, s'il ne possédait théoriquement qu'un rôle consultatif, constituait en fait la plus haute instance politique. Ses décisions, les senatus-consultes, avaient force de loi, et il détenait l'auctoritas permettant d'avaliser les décisions des comices. Maîtres de la politique extérieure - ils recevaient les représentants étrangers et négociaient avec eux, désignaient les ambassadeurs -, les sénateurs avaient également la haute main sur les finances : ils géraient le domaine de l'État, l'ager publicus, et le trésor public, l'aerarium Saturni, et fixaient le montant de l'impôt foncier, le tributum. En cas de disparition simultanée des deux consuls, le sénat, pendant l'interregnum (« interrègne »), héritait de leur pouvoir. Gardien des intérêts de la République et de la religion, c'est encore lui qui décidait de la nomination exceptionnelle d'un dictateur, ou de l'approbation des cultes nouveaux. Réunis sur convocation d'un magistrat, les sénateurs prenaient la parole par ordre de préséance, d'où l'importance de la hiérarchie ; ils arrêtaient leurs décisions par vote. À partir d'Auguste (27 avant J.-C./14 après J.-C.), le sénat perdit peu à peu ses prérogatives. Sous le couvert de respecter les institutions républicaines, l'empereur, « prince du sénat », convoqua dorénavant l'assemblée à sa guise, celle-ci se contentant d'avaliser les décisions impériales (régime du principat). Puis, sous le régime du dominat, à partir du IIe siècle après J.-C., le sénat ne joua plus qu'un rôle purement symbolique. L'institution disparut au VIe siècle de notre ère. Voir aussi le dossier Rome. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats comices consul curie - 1.HISTOIRE dominat Italie - Histoire - Une mosaïque de peuples unifiée par Rome principat Rome - Histoire Rome - Histoire - Rome et l'Empire romain - Les bouleversements du Ier siècle avant J.-C sénatus-consulte

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