savane. n.f., formation végétale tropicale caractérisée par la dominance des herbacées. Les herbes, hautes et dures, sont plus ou moins mêlées à des végétaux ligneux. On distingue les savanes herbeuses (herbacées seules), buissonnantes (herbes avec buissons), arbustives (herbes avec arbustes), arborées (herbes avec arbres isolés), forestières ou boisées (herbes avec arbres presque jointifs). La faune est généralement riche et variée : grands herbivores, carnivores grands et petits, rongeurs, charognards, termites, ces derniers construisant des nids de grande taille (pouvant atteindre plusieurs mètres de haut). La question fondamentale est de savoir si les savanes sont d'origine spontanée (savanes primaires) ou dues à l'intervention humaine (savanes secondaires). En fait, les deux types coexistent. Les savanes primaires. Les savanes existant aussi bien en zone équatoriale qu'en zone tropicale très sèche, il n'y a pas de climat de savane. Mais il y a des sols à savane. On rencontre soit des sols inondés périodiquement, comme dans le cas des llanos (plaines du bassin de l'Orénoque) du Venezuela, soit des sols gréseux, à la fois durs et perméables, comme dans le cas des campos cerrados du Brésil, soit encore de dures cuirasses ferrallitiques ferrugineuses (dites parfois, à tort, latéritiques). Contrairement à une opinion répandue, ces dernières ne sont pas d'âge historique, mais bien d'âge géologique. Ces cuirasses fournissaient le fer aux forgerons de la savane. Notons enfin que les cuirasses peuvent se recouvrir de forêts spontanément, mais très lentement. Les savanes secondaires. Elles résultent de la destruction des forêts par brûlis. Comme dans l'Europe antique et médiévale, les cultivateurs et les éleveurs des pays tropicaux aménagent encore couramment des surfaces cultivables en abattant et en brûlant une portion de forêt. Les récoltes diminuant par épuisement des sols et multiplication des parasites, les champs sont abandonnés au bout de trois ou quatre ans, et la savane, forme de jachère, remplace les cultures. Elle peut alors avoir deux destins : soit elle est pérennisée par le lessivage des sols, par les feux de brousse à des fins de pâturage, ou par le développement de plantes toxiques ; soit elle est remplacée au bout de quelques années par une forêt secondaire. Mais ces jeunes savanes protègent mal le sol de la violence des pluies ; elles sont souvent érodées par des glissements et des ravinements, dès qu'il y a la moindre pente : les ravines (lavakas) de Madagascar en sont un exemple. Si les savanes édaphiques, c'est-à-dire dues aux sols, laissent peu d'espoir pour l'agriculture, la savanisation d'origine anthropique peut être combattue par de meilleures pratiques culturales. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Madagascar - Géographie - Les caractères écologiques Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique - Géographie - Les caractères écologiques - La savane et la steppe tropicales Afrique - Géographie - Les conditions naturelles - Climat et végétation Amérique du Nord - Géographie - Les milieux climatiques et végétaux Brésil - Géographie - Les conditions naturelles Kenya mammifères - Les mammifères dans leur milieu - La prairie Nigeria - Géographie - Les conditions naturelles Sénégal - Géographie - Les conditions naturelles Soudan tropiques - Les différents milieux - Les milieux découverts des régions tropicales Venezuela - Géographie - Les conditions naturelles Les livres centrafricaine (République) - un village dans le nord du pays, page 929, volume 2 savane, page 4641, volume 9 Togo - paysage de savanes dans le nord du pays, page 5209, volume 10 tropiques - savane-parc au Sénégal, page 5294, volume 10 Afrique - le Grand Rift, page 61, volume 1 Afrique - paysage de savane au Sénégal, page 61, volume 1 Australie - paysage de savane à eucalyptus, page 455, volume 1 biosphère - impalas dans la savane (Kenya), page 656, volume 2
