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Sartre Jean-Paul, 1905-1980, né à Paris, philosophe et écrivain français.

Publié le 08/12/2013

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Sartre Jean-Paul, 1905-1980, né à Paris, philosophe et écrivain français. Il est l'auteur d'une oeuvre multiple, qui emprunte des formes variées. Il a ainsi écrit des essais philosophiques (dont la Transcendance de l'ego, 1937 ; l'Être et le Néant, 1943 ; la Critique de la raison dialectique, 1960), des essais de critique littéraire (sur Mauriac, Nabokov, Faulkner, Camus), des romans... Parmi ces derniers, la Nausée (1938) marqua incontestablement un tournant de la littérature, tandis que les Chemins de la liberté se présentent comme une grande fresque historico-romanesque (l'Âge de raison [tome 1], le Sursis [tome 2] en 1945, la Mort dans l'âme [tome 3] en 1949, la Dernière Chance, ultime tome de la quadrilogie étant resté inachevé). Parmi les autres genres abordés par l'écrivain, on peut citer la biographie (Baudelaire, 1947 ; Saint Genet, comédien et martyr, 1952 ; l'Idiot de la famille, consacré à Flaubert en 1971-1972), l'autobiographie (les Mots, 1964), le théâtre (les Mains sales, 1948 ; le Diable et le Bon Dieu, 1951 ; un « théâtre de situations » qui a l'ambition de « forger des mythes »), le scénario de film (Les jeux sont faits, réalisé en 1947 par Jean Delannoy). Parallèlement à la publication d'articles et d'entretiens (Situations, tomes I à X, de 1947 à 1976), Sartre fonda en 1945 une revue, les Temps modernes, par laquelle il montrait son souci de « ne rien manquer de ce temps ». Fortement impliqué dans les débats politiques de son époque, il les marqua par ses prises de position anticapitalistes et anticolonialistes. Ces engagements, alliés à son double statut d'écrivain et de philosophe, ont contribué à faire de Sartre la figure emblématique de l'intellectuel. Il prit encore position dans le domaine de la littérature lorsqu'il refusa en 1964 le prix Nobel qui lui était attribué, considérant qu'une telle distinction risquait de faire de l'écrivain une « institution ». Une écriture de la liberté. Si la polygraphie dont Sartre fit preuve est l'effet d'une nécessité interne de la pensée, il faut se demander en quoi thèmes et problématiques l'ont amené à la choisir. Il apparaît que la thèse d'une liberté absolue en même temps que située impose, par son seul énoncé, une telle exubérance formelle : puisque la liberté ne s'éprouve qu'en situation, le recours à la pluralité des formes d'expression est l'occasion de multiplier les situations, tant dans leurs occasions que dans leur efficacité. La condition humaine ne se laissant jamais mieux appréhender que dans sa singularité, la représentation qu'un auteur peut prétendre en donner doit multiplier les points de vue. « Que peut-on savoir d'un homme aujourd'hui ? » se demande Sartre dans la préface à l'Idiot de la famille. La réponse est un épais volume, une oeuvre magistrale qui, précisément, combine les références et les formes. « C'est qu'un homme n'est jamais un individu ; il vaudrait mieux l'appeler un universel singulier : totalisé et, par là même, universalisé par son époque, il la retotalise en se reproduisant en elle comme singularité. Universel par l'universalité singulière de l'histoire humaine, singulier par la singularité universalisante de ses projets, il réclame d'être étudié simultanément par les deux bouts » (Jean-Paul Sartre, l'Idiot de la famille). La philosophie de Sartre. Deux idées-forces traversent la philosophie de Sartre : la contingence et la liberté. La contingence, parce que l'être est préalable à toute justification : sa présence de fait, déjà là, précède et conditionne toute raison qu'on peut chercher à en donner. « L'être est, l'être est en soi, l'être est ce qu'il est. » Il s'ensuit que, l'être étant comme « de trop », l'existence ne peut être le fruit d'une déduction : tout questionnement se doit d'assumer cette absence de fondement qui le caractérise. Quant au problème de la liberté, il se pose à Sartre dans ces termes : la conscience naît portée sur l'être, mais elle peut prendre un certain recul par rapport à lui, se déterminant ainsi comme un rapport à l'être qu'elle n'est pas. Elle apparaît alors comme un être dans lequel il est en son être même question de son être, en tant que cet être est autre que soi. Il en résulte que l'homme est condamné à être libre, dans la mesure où sa liberté, corrélative d'un manque d'être, est aussi projet d'être. La philosophie de Sartre reconnaît dans l'existence humaine un projet de totalisation sans cesse avorté : l'homme veut être et cherche à se fonder dans ce qu'il se fait être ; néanmoins, sa liberté même lui interdit de pouvoir enfin coïncider avec un être accompli et en repos. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats absurde Beauvoir (Simone de) café Camus Albert Être et le Néant (l') existentialisme France - Arts - Littérature - Le XXe siècle Gréco Juliette Heidegger Martin Merleau-Ponty Maurice rites - La ritualisation de la vie quotidienne - « Notre condition est toute de cérémonie » (Pascal) Saint-Germain-des-Prés Temps modernes (les) théâtre - Le XXe siècle : les remises en cause Les livres Beauvoir (Simone de), page 584, volume 2 Sartre Jean-Paul, page 4636, volume 9 France - Patrix, Saint-Germain-des-Prés (1948), page 2041, volume 4
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« l'existence ne peut être le fruit d'une déduction : tout questionnement se doit d'assumer cette absence de fondement qui le caractérise.

Quant au problème de la liberté, il se pose à Sartre dans ces termes : la conscience naît portée sur l'être, mais elle peut prendre un certain recul par rapport à lui, se déterminant ainsi comme un rapport à l'être qu'elle n'est pas.

Elle apparaît alors comme un être dans lequel il est en son être même question de son être, en tant que cet être est autre que soi.

Il en résulte que l'homme est condamné à être libre, dans la mesure où sa liberté, corrélative d'un manque d'être, est aussi projet d'être. La philosophie de Sartre reconnaît dans l'existence humaine un projet de totalisation sans cesse avorté : l'homme veut être et cherche à se fonder dans ce qu'il se fait être ; néanmoins, sa liberté même lui interdit de pouvoir enfin coïncider avec un être accompli et en repos. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats absurde Beauvoir (Simone de) café Camus Albert Être et le Néant (l') existentialisme France - Arts - Littérature - Le XXe siècle Gréco Juliette Heidegger Martin Merleau-Ponty Maurice rites - La ritualisation de la vie quotidienne - « Notre condition est toute de cérémonie » (Pascal) Saint-Germain-des-Prés Temps modernes (les) théâtre - Le XXe siècle : les remises en cause Les livres Beauvoir (Simone de), page 584, volume 2 Sartre Jean-Paul, page 4636, volume 9 France - Patrix, Saint-Germain-des-Prés (1948), page 2041, volume 4. »

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