Sardaigne.

Sardaigne. en italien Sardegna. île d'Italie, entre la Corse et la Sicile, à 200 km au large de Rome. Elle est la deuxième île italienne par sa superficie (24 090 km2), mais, contrairement à la Sicile, elle est peu peuplée (1 655 900 habitants). Vaste quadrilatère de 270 km du nord au sud et de 140 km d'est en ouest, isolée, elle a longtemps vécu repliée sur elle-même. Région à statut spécial, elle comprend quatre provinces : Cagliari, où se trouve la capitale régionale du même nom, Nuoro, Oristano et Sassari. Le cadre physique et humain. L'île est constituée par un vieux socle granitique faillé, recouvert à l'ouest d'épaisses accumulations volcaniques. Les plaines sont rares (18 % de la superficie ; Nurra et Campidano). Les reliefs de plateaux et de montagnes aux formes lourdes dominent le massif montagneux du Gennargentu, à l'est, culminant à 1 834 m. Le climat, bien que méditerranéen, est humide, parfois rude. La végétation est constituée de forêts de chênes et de maquis. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Sardaigne - vue sur le Gennargentu, page 4631, volume 9 spéléologie - la grotte de Bue Marino, page 4866, volume 9 La vie économique. L'économie sarde, longtemps pauvre, est sur la voie de la modernisation. L'élevage y demeure essentiel, avec le tiers du cheptel ovin italien. À la vigne, aux céréales et au chêne-liège se sont ajoutés, grâce aux bonifications, les produits maraîchers. L'activité extractive régresse (minerai de l'Iglesiente, charbon de Sulcis), l'industrie alimentaire stagne (fromage pecorino), mais la grande industrie a fait son apparition, avec l'implantation de raffineries de pétrole. Le tourisme colonise le littoral à Alghero et, au nordest, sur la Costa Smeralda où les stations balnéaires modernes et les résidences de luxe se sont multipliées. Les villes restent modestes, les deux principales étant Cagliari (219 000 habitants) et Sassari (120 000 habitants). Complétez votre recherche en consultant : Les livres Italie - la Costa Smeralda, en Sardaigne, page 2618, volume 5 Histoire. L'histoire de la Sardaigne fut celle d'une colonisation ininterrompue. Peuplée dès le IIIe millénaire avant J.-C., la Sardaigne se distingua à l'âge du bronze par les constructions colossales que ses habitants y édifièrent : les nuraghi, tours de forme conique utilisées comme refuges ou forteresses. Les Phéniciens abordèrent la Sardaigne dès le XIIe siècle avant J.-C. selon certaines sources, vers 800 selon d'autres. Ils y fondèrent plusieurs comptoirs, dont Tharros et Caralis (Cagliari), au VIIe siècle. Ils tentèrent, au VIe siècle, de s'opposer à l'implantation des Grecs, qui y fondèrent Olbia. L'île passa sous l'influence des Carthaginois après leur victoire sur les Grecs (Alalia, 535 avant J.-C.), puis elle devint romaine à l'issue de la première guerre punique (238 avant J.-C.). Les Romains la soumirent difficilement et affrontèrent des soulèvements à plusieurs reprises (215, 181, 115). La Sardaigne souffrit de l'occupation romaine, se dépeupla et devint un lieu de déportation pour les chrétiens ou les criminels sous l'Empire. Conquise par les Vandales (436 après J.-C.), elle fut reprise par les Byzantins (534), puis envahie au VIIIe siècle par les Sarrasins. Les Sardes parvinrent à chasser ces derniers en 1022, avec l'aide de Gênes et de Pise. Ces deux cités italiennes rivales imposèrent dès lors leur influence à la Sardaigne, qui fut divisée en quatre giudicati (régions administratives). L'île revint aux Génois après leur victoire sur Pise (la Meloria, 1284), puis fut attribuée par le pape Boniface VIII au roi d'Aragon Jacques II (1297), qui en prit possession après une campagne en 1322-1324. L'île devint alors pour près de quatre siècles une dépendance du royaume d'Espagne. En 1714, le traité de Rastadt attribua la Sardaigne à l'Autriche. Cette dernière la céda à la maison de Savoie en échange de la Sicile en 1720. Refuge des souverains Charles-Emmanuel IV et Victor-Emmanuel Ier pendant les conquêtes napoléoniennes, l'île fut rattachée au Piémont, puis en 1861 au royaume d'Italie. Malgré la Constitution de 1948, qui fit d'elle une région autonome, et les mesures économiques (« plan renaissance ») mises en oeuvre dans les années soixante, elle demeura l'un des parents pauvres de l'Italie du Nord et constitua l'un des principaux foyers de l'émigration italienne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Phéniciens - Les colonies phéniciennes Les livres Sardaigne - Nuraghe datant du XIIIe siècle avant J.-C, page 4631, volume 9 Sardaigne - l'église Santa Trinita di Saccargia (XIIe-XIIIe siècle), page 4631, volume 9 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Cagliari Carthage Gênes Italie - Géographie Italie - Géographie - L'organisation de l'espace Italie - Géographie - Les conditions naturelles - Le relief Méditerranée - Histoire - La rupture de l'unité Olbia Oristano Phéniciens - Les colonies phéniciennes Piémont Porto Torres puniques (guerres) sarde Sassari Savoie Les médias Europe - carte physique Europe - carte politique Italie - carte physique Italie - carte politique Les livres Méditerranée - Porto Cervo, en Sardaigne, page 3125, volume 6