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Sand (Aurore Dupin.

Publié le 08/12/2013

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Sand (Aurore Dupin. baronne Dudevant. dite George), 1804-1876, née à Paris, femme de lettres française. L'oeuvre immense de George Sand (70 romans, 50 volumes divers) dépasse de loin les quelques romans champêtres de la « bonne dame de Nohant » auxquels détracteurs acharnés ou admirateurs bien intentionnés ont voulu la réduire. Elle constitue en fait, comme la vie de l'écrivain, un écho de tous les débats et de toutes les recherches de ce XIXe siècle si mouvementé. Par sa grand-mère, George Sand descendait de Maurice de Saxe ; sa mère était une « théâtreuse », fille d'un petit artisan parisien. Elle en fut séparée dès la mort de son père en 1808 et passa son enfance chez sa grand-mère, à Nohant, lieu qui resta toute sa vie une source d'inspiration et un port d'attache. Peu après la mort de celle-ci, Aurore épousa le fils d'un baron d'Empire, Casimir Dudevant, dont elle eut deux enfants (Maurice et Solange). Mais cette union fut un échec, et, après une succession de crises violentes, Mme Dudevant obtint en 1831 l'autorisation d'aller passer six mois de l'année à Paris, avant la séparation définitive (1836). Elle y suivait Jules Sandeau, avec qui elle écrivit son premier roman, Rose et Blanche ou la Comédienne et la religieuse (signé Jules Sand, 1831). Romantisme et engagement. Résolue à vivre seule, elle devint journaliste à la Revue des Deux Mondes et écrivit des nouvelles comme Une conspiration en 1537 (1831, publié à titre posthume en 1921), dont Musset devait s'inspirer pour son Lorenzaccio. Parmi ses nombreux écrits, ses premiers romans furent bien accueillis (Indiana, 1832 ; Lélia, 1833), grâce à leur mélange de réalisme et de lyrisme désenchanté, teinté parfois d'ironie. Découvrant la possibilité, pour une femme, de trouver la liberté dans et par l'écriture, elle devint alors une figure de la vie intellectuelle française et reçut à Nohant Liszt, Sainte-Beuve, Marie d'Agoult, Delacroix ; elle fit scandale en s'habillant en homme et en fumant le cigare, en menant une vie passionnelle agitée, avec de nombreuses liaisons, dont une avec Musset (1833-1834) et une avec Chopin (1838-1846). Peu à peu, alors que paraissait Mauprat (1837), l'influence d'un nouvel amant, Michel de Bourges, la conduisit vers un socialisme idéaliste dont témoignent son roman Spiridion (1839) et la Revue Indépendante qu'elle fonda en 1841 avec Pierre Leroux et Louis Viardot. Résidant tantôt à Paris, tantôt à Nohant, elle composa alors le vaste ensemble romanesque de Consuelo (1842-1843), histoire d'une libération individuelle et féministe. La révolution de février 1848 comblant ses voeux, elle se lança dans l'action directe, mais l'échec de l'insurrection de juin la fit renoncer à la vie politique. Retirée à Nohant, elle poursuivit dans la voie du roman champêtre déjà abordé avec la Mare au diable (1846) : la Petite Fadette (1849), François le Champi (1850), les Maîtres sonneurs (1853). Mais ces romans, où s'expriment son amour de la campagne berrichonne, des traditions paysannes et son idéalisme sont loin de constituer le stade ultime de son écriture : il lui restait plus de vingt ans à vivre, qu'elle consacra à l'écriture romanesque et théâtrale, à l'expression de ses souvenirs (Histoire de ma vie, 1855 ; Impressions et souvenirs, 1873-1877) et à ses relations amicales avec les écrivains nouveaux (Fromentin, Flaubert), dont témoigne sa Correspondance. Au-delà de l'image de la « bonne dame de Nohant », elle laisse donc celle d'un écrivain romantique épris de liberté et d'une grande sensibilité. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chopin Frédéric François Delacroix Eugène Leroux Pierre Musset (Alfred de) Sandeau (Julien, dit Jules) Viardot Louis Les livres Berry - la petite église de Nohant, page 628, volume 2 Sand George - portrait, page 4606, volume 8 Sand George - la maison de Nohant, page 4607, volume 8 romantisme - Liszt au piano (1840), de Joseph Danhauser, page 4448, volume 8

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