Sacra conversazione
Publié le 07/04/2015
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Sacra conversazione. Mot italien (conversation sacrée). Thème iconographique chrétien, qui doit son nom à la représentation de personnages saints, en général la Vierge avec l'enfant Jésus et des saints, auxquels s'ajoutent parfois le donateur ou les commettants, qui semblent bavarder entre eux.
Sacristie. Pièce attenant à l'église, où sont conservés les objets du culte dans des armoires souvent sculptées et marquetées.
Saillants. Sur la façade d'une église, les lignes obliques qui délimitent les différentes hauteurs des nefs.
Saillie. Parties qui dépassent sur le mur de l'édifice. Les corniches, les encorbellements, les balcons, sont des saillies.
Sanguine. Pastel d'ocre rouge utilisé pour dessiner, par extension, le dessin obtenu.
Sarcophage. Cercueil en pierre de grandes dimensions, ayant soit un couvercle plat, rarement décoré, soit un couvercle bombé, enrichi de décorations sculptées, comme couronnes et festons.
Scène. Ensemble des décors fixes d'un théâtre.
Scénographie. Art de représenter en perspective, de façon réaliste ou illusoire. Mot utilisé parfois pour indiquer l'ensemble du décor de théâtre.
Schola cantorum. Dans certaines églises, zone du choeur délimitée par des transennes, réservée aux chanteurs. Voir aussi Tribune des chantres.
Scriptorium. Ecole de miniature et de calligraphie jouxtant un monastère médiéval. Dans cette partie de l'édifice, les moines sont également occupés à recopier des textes et à orner les manuscrits.
Sculpture. On distingue six types principaux de sculptures: sur bois, sur pierre, en ivoire, en terre-cuite, en métal (orfèvrerie), en bronze (fusion). Dans la sculpture sur bois, l'oeuvre peut être tirée d'un bloc unique, ou composée de plusieurs pièces travaillées séparément, puis encastrées. La surface est recouverte d'une couche de plâtre qui sert de préparation à la couleur, ou bien elle est recouverte d'une toile fine collée à la surface et qui sert de support au plâtre. Puis on passe à la coloration, généralement avec des couleurs à la détrempe, ou éventuellement à la dorure. On peut aussi laisser le bois apparent, après l'avoir poli pour imiter le bronze. Les matériaux utilisés pour la sculpture sur pierre sont de trois types: a) calcaire, grès, albâtre crayeux, stéatite, tuf , b) marbre, c) diorite, basalte, granit. Les outils du sculpteur sont des scalpels, ciseaux de différentes tailles qui sont frappés au moyen de masses, des trépans, des limes et des abrasifs naturels (pierre ponce, émeri): les phases principales sont le dégrossissage, le modelage et le polissage. Le bloc de pierre peut être travaillé directement ou indirectement, c'est-à-dire en reportant les mesures (à l'aide d'un fil à plomb ou d'autres méthodes) depuis un modèle réalisé précédemment. Les sculptures en pierre et en marbre peuvent être coloriées ou non.
Sec (à). Technique de la fresque.
Sécession. Terme par lequel on désigne, dans la deuxième moitié du XIXe siècle et au début du XXe, une série de mouvements artistiques qui entendent réagir contre l'art officiel, surtout celui proposé dans les Académies. Les sécessions ont une physionomie mieux définie en Autriche et en Allemagne. Elles naissent au moment où s'affirme l'art nouveau, auquel on peut fondamentalement les rattacher.
Section. Dessin d'un édifice ou d'une de ses parties, coupés idéalement verticalement (voir coupe), ou en diagonale, pour représenter l'intérieur.
Sépia. Liquide allant du brun au presque noir, secrété par la seiche, et utilisé dans les dessins et les lavis , ouvrage réalisé avec cette encre.
Sérigraphie. Procédé d'impression en aplat de couleurs utilisant un tissu de soie au travers duquel on laisse filtrer l'encre sur la feuille de papier aux endroits voulus et selon des procédés particuliers. D'origine chinoise, cette technique a été reprise en Occident à partir des années 1930 environ.
Serliana. Mot italien. Ouverture tripartite (une fenêtre, par exemple), dont la partie centrale culmine dans un arc en plein cintre, celui-ci repose sur les deux entablements soutenus par des colonnes qui délimitent les deux parties latérales.
Sfumato. Mot italien. Type de clair-obscur très léger, par lequel on élimine ou on allège les contours des images en estompant progressivement les tons sombres, ce qui donne un modelé extrêmement moelleux.
Sgraffite. Technique typique de la décoration murale, mais qui est utilisée également dans la peinture sur bois, ou bien pour décorer des objets en céramique ou en verre. On désigne par sgraffite un dessin ou motif tracé sur une surface quelconque (mur ou autre), en grattant une couche de peinture, de stuc, ou tout autre matériau, afin de faire apparaître une couleur ou une tonalité différente.
Sinople. Voir technique de la fresque.
Soubassement. Partie inférieure d'un bâtiment, en particulier de la façade, entre le sol et le premier ordre de fenêtres. On utilise aussi le terme d'embasement.
Spatule. Plaque en métal de forme rectangulaire, avec ou sans manche, utilisée pour pétrir les couleurs, dans la peinture "à la spatule", elle est utilisée pour distribuer les couleurs directement sur la toile.
Sphinge. (Féminin de sphinx) Figure, parfois ailée, à corps de lion et tête humaine.
Stalle. Chacun des sièges en bois, avec dossier, disposés symétriquement, sur une ou plusieurs rangées, le long des parois du choeur.
Stèle. Plaque verticale de pierre ou de marbre portant une inscription ou des images en relief , elle a généralement une fonction commémorative.
Studiolo. Mot italien, synonyme de cabinet de travail.
Stylophore. Se dit d'un élément architectural particulier, en forme de lion ou d'un autre animal, sur lequel repose une colonne, comme dans la chaire ou le prothyron de nombreuses églises romanes et gothiques.
Stuc. Matériau servant comme revêtement ou remplissage, obtenu en mélangeant de la chaux, de la poudre de marbre, du sable et de la caséine . Il est utilisé dans les décorations architecturales ou pour modeler des bas-reliefs et des rondes-bosses. Il peut être également peint ou doré.
Sublime. Catégorie esthétique différente du beau, élaborée surtout en Angleterre au XVIIIe siècle, et dont les éléments saillants sont le goût pour le terrible, le tragique, le monstrueux, le fantasque, l'infini. Les visions prophétiques de William Blake et le titanisme rebelle d'Heinrich Füssli sont en peinture les expressions les plus significatives du sublime, typiquement pré-romantique dans sa récupérations des composantes irrationnelles et fantastiques de l'art.
Symbolisme. Courant artistique qui se manifeste en France à partir de 1885 environ, en réaction au naturalisme et à l'impressionnisme, parallèlement à des attitudes philosophiques et littéraires, et en rapport étroit avec elles. Dans le premier manifeste du symbolisme (1886), l'art est conçu comme expression de l'idée, moment de rencontre et de fusion entre des éléments de la perception sensorielle et des éléments spirituels. On peut considérer comme précurseurs de cette conception des artistes comme Gustave Moreau et Pierre Puvis de Chavannes. Le peintre Odilon Redon est le premier représentant authentique du symbolisme: tout en ne reniant pas la nature, il cherche une synthèse entre le visible et l'invisible, le rêve et la vie. Après 1890, le symbolisme se répand également dans d'autres pays, où il connaît des interprétations différentes. Dans les aspirations du symbolisme, on peut déceler un élan spirituel, tendant parfois vers des affirmations idéalistes, d'autres fois penchant vers des solutions esthétisantes, en harmonie avec le goût "décadent", qui constitue une composante importante de la sensibilité symboliste.
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