robotique - science.
Publié le 27/04/2013
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5. 2 Décision
Le processus de décision d’un robot prend en compte d’une part, le but qu’il doit atteindre et d’autre part, la perception de son environnement.
Cette tâche est directement dépendante de la qualité de la perception.
Les modèles de décision peuvent
être très complexes et sont fondés sur des outils mathématiques et informatiques très évolués, souvent issus de l’intelligence artificielle.
La difficulté majeure de cette opération vient du nombre de l’ensemble des décisions possibles qui peut être très
grand et empêche une énumération complète.
La prise de décision s’appuie ainsi sur des heuristiques, qui permettent de déterminer les choix les plus efficaces en fonction de l’objectif visé.
5. 3 Action
L’action consiste à mettre en application la décision prise.
Cela peut être très simple ou complexe en fonction du domaine considéré.
Cette fonction reste très liée à la mécanique et à l’électronique, et beaucoup moins à l’informatique.
6 INTERACTION DES ROBOTS ET ROBOTIQUE ÉVOLUTIONNISTE
De plus en plus, les roboticiens cherchent à concevoir des robots doués de capacités d’interaction.
Cette interaction peut se faire avec son environnement physique (perception par le robot et réaction/adaptation), mais aussi avec des humains (robot
qui perçoit des intentions humaines, comme par exemple le fait qu’une personne va s’approcher de lui déclenchera les salutations du robot), voire avec d’autres robots (plusieurs robots peuvent coopérer pour accomplir une tâche ou au contraire être
en compétition).
Ces capacités d’interaction constituent les fonctions les plus complexes d’un robot, car elles nécessitent de fortes capacités de perception (anticipation de mouvements, reconnaissance d’expressions sur un visage ou plus
généralement d’attitudes du corps humain), ainsi que de décision (il faut pouvoir modéliser à la fois le robot, son environnement et les évolutions possibles de chacun d’entre eux).
Parmi les nombreux travaux entrepris dans ces domaines de l’interaction, un axe de recherche majeur se dégage : celui de la sociologie de ce que l’on appelle les « communautés de robots » — groupes de robots que l’on va laisser interagir sur des
grandes échelles de temps (plusieurs jours ou semaines) entre eux et/ou avec des humains.
Cette discipline émergente, baptisée robotique évolutionniste, qui tente d’appliquer aux robots les principes d’évolution et de sélection naturelle de Charles
Darwin, pose notamment des questions sur la nature même de l'intelligence ( voir sciences cognitives) et ouvre la voie à des applications révolutionnaires — principalement dans le secteur des jeux vidéo pour la création de personnages secondaires
qui mèneraient une vie autonome.
7 ROBOTIQUE INDUSTRIELLE
Le marché de la robotique est aujourd’hui encore dominé par les robots industriels, qui sont souvent très simples.
Selon la Commission économique des Nations unies pour l'Europe (CEE-ONU) et la Fédération internationale de robotique (IFR), il y a,
en ce début de XXI e siècle, plus de 800 000 robots industriels dans le monde, dont près de la moitié est détenue par le Japon.
Le reste du parc mondial de robots industriels se répartit principalement entre les États-Unis (100 000), l’Allemagne
(100 000), l’Italie (45 000), la république de Corée (40 000), la France (25 000) et le Royaume-Uni (15 000).
L’évolution est globalement à la hausse — majoritairement aux États-Unis et en Europe.
La répartition est également différente selon le secteur industriel — les industries automobile et chimique étant les principales utilisatrices de robots.
En moyenne au Japon, il y a 270 robots pour 10 000 salariés du secteur industriel (contre 130 en
Allemagne, 120 en république de Corée, 60 en France, 50 aux États-Unis).
Dans le secteur automobile japonais, on compte 1 robot pour 6 salariés.
Une évolution est attendue dans le monde des services (robot-aspirateur ou robot-tondeuse), mais
elle tarde à se confirmer.
8 ROBOTIQUE DES SERVICES
Le mythe des robots repose sur l’imagerie du robot androïde, à forme humaine ou capable d’accomplir des tâches spécifiquement humaines.
La robotique industrielle couvre très partiellement ce mythe.
En revanche, le monde des services en est
beaucoup plus proche.
De fait, on commence à trouver des robots dans des domaines comme le nettoyage (robot-aspirateur, robot-tondeuse à gazon comme l’Automover d’Husqvarna), l’accueil (robot Asimo de Honda — robot humanoïde qui marche,
monte et descend des escaliers ; il peut saluer des personnes et accomplir des actions comme aller à un point désigné par le signe d’un humain ; il reconnaît également des visages et un jeu limité de phrases), ou encore la gestion de la maison — ou
domotique — (robot PaPeRo de Nec).
Le domaine des jouets n’est pas en reste, avec notamment le plus célèbre des chiens-robots : Aibo, développé par la firme japonaise Sony.
Ce chien-robot, équipé de nombreux capteurs sensoriels, est capable de réagir à des sollicitations et semble
ainsi doué « d’émotions ».
Une autre caractéristique humaine importante est la marche.
Beaucoup de travaux ont été réalisés pour essayer de doter les robots de démarches semblables à celles des hommes, pouvant ainsi lui permettre de se déplacer, de descendre et monter
des escaliers, et pourquoi pas de courir.
Le secteur de la santé commence aussi à être touché, avec des robots manipulateurs utilisés en microchirurgie pour assister le praticien (par exemple pour placer des appareillages de manière très précise en chirurgie du cerveau).
Le chirurgien
conserve la prise de décision et utilise le robot pour accroître sa capacité de perception, augmentant ainsi la précision de l’acte chirurgical.
La robotique n’a pas fini d’envahir notre monde.
Les progrès constants des robots sont dus notamment à l’évolution technologique rapide de leurs différents composants.
Les progrès les plus lents sont ceux liés à l’énergie (l’autonomie énergétique
reste faible), ainsi qu’aux logiciels.
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