Réunion [île de la] (974).
Publié le 06/12/2013
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«
Les livres
pêche - la pêche au gros à la Réunion (océan Indien), page 3780, volume 7
Littérature.
Au XVIII e siècle, la Réunion fut surnommée l'île des poètes : on rendait ainsi hommage au
chevalier de Bertin (1752-1790) et au vicomte de Parny (1753-1814), dont les poésies
galantes connurent sous l'Ancien Régime un grand succès.
Le thème de l'île enchanteresse,
paradis pittoresque empreint de nostalgie, était lancé dans la poésie française.
Il fit florès
au XIX e siècle, notamment dans quelques poèmes de Baudelaire, mais surtout dans
l'œuvre de Leconte de Lisle (1818-1894), né à Saint-Paul, chef de file du Parnasse.
Léon
Dierx (1838-1912), né lui aussi à la Réunion, se rangea parmi les symbolistes, usant
volontiers des couleurs chatoyantes des tropiques.
Jusqu'à la fin du XIX e siècle, il existait
donc des écrivains réunionnais, mais il manquait une véritable littérature réunionnaise.
La première moitié du XX e siècle fut marquée par l'apparition d'une littérature coloniale,
produite par une élite bourgeoise et intellectuelle soucieuse de renvoyer l'image que la
métropole se faisait de ses territoires lointains.
La poésie restait vouée aux sentiments
élégiaques (A.
Brunet, Exil doré des îles ).
Les romans de Marius et Ary Leblond
(pseudonymes de deux cousins : Georges Athénas, 1877-1955, et Aimé Merlo, 1880-
1958) véhiculèrent l'idéologie du paradis retrouvé où s'exercent les bienfaits de la
civilisation française ( Ulysse Cafre , 1927).
Après la Seconde Guerre mondiale et dans le
mouvement de décolonisation, la société réunionnaise évolua.
Les crises successives de la
canne à sucre sonnèrent le déclin de l'ancienne bourgeoisie, tandis que l'alphabétisation se
répandait dans toutes les couches de la population.
La départementalisation donna un
cadre politique à la conscience culturelle réunionnaise.
Le créole fut revendiqué comme
langue maternelle au même titre que le français.
Jean Albany (1917-1984) fut le poète de
la transition : il vécut loin de son île natale, mais se prononça en faveur du créole.
Boris
Gamayela, avec Vali pour une reine morte, poèmes de l'exil (1972), et Alain Lorraine, avec
Beaux visages cafrines sous la lampe (1975), ne se contentent plus de rompre avec la
poétique classique : ils introduisent au cœur de la langue française leur identité créole
reconquise.
De jeunes romanciers, dont Axel Gauvin ( Quartier trois lettres , 1980),
définissent une esthétique propre au roman réunionnais, les « romans-constats ».
Enfin, le
foisonnement des petites revues littéraires assure une vie culturelle particulièrement
animée.
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Les corrélats
Mascareignes (îles)
outre-mer (départements et territoires d')
Saint-Denis
Tromelin
Les médias
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