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Réunion [île de la] (974).

Publié le 06/12/2013

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Réunion [île de la] (974). autrefois île Bourbon. île du sudouest de l'océan Indien, à l'est de Madagascar, dans l'archipel des Mascareignes, constituant un département français d'outre-mer et une Région. Découverte par les Portugais en 1513, la Réunion fut occupée par les Français à partir de 1638. En 1664, elle fut concédée à la Compagnie des Indes orientales. L'île se développa surtout à partir du XVIIIe siècle, grâce à l'introduction de la culture du café - qui provoqua aussi l'aggravation de la traite des Noirs -, et, au XIXe siècle, avec l'essor de la culture de la canne à sucre. L'esclavage y fut aboli en 1848. Elle devint département français d'outre-mer en 1946. Aujourd'hui, la Réunion, surpeuplée et peu industrialisée, dépend étroitement de l'aide économique de la métropole. Le cadre physique. L'île de la Réunion est formée par la juxtaposition de deux massifs volcaniques, séparés par un seuil (plaine des Cafres, plaine des Palmistes), qui permet le passage de la seule route transversale de l'île. Au sud-est, le volcan du piton de la Fournaise (2 631 m) reste actif. Au nord-ouest, le massif du piton des Neiges (3 069 m) est échancré par trois caldeiras, ou cirques, délimités par de puissants remparts : Salazie, Cilaos, Mafate. Sur la périphérie, les planèzes aux pentes régulières plongent dans la mer. Dans cette île tropicale existe, sous l'effet de l'alizé venu de l'est, une opposition entre un versant très arrosé (côte au vent) et un versant plus sec (côte sous le vent). La pluviométrie est renforcée par le passage catastrophique, en été austral, de nombreux cyclones. Une forêt riche et étagée règne sur les hauteurs. À l'ouest, elle fait place à des formations plus pauvres et, même, à une savane sur la côte. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Réunion [île de la] (974) - la maison de Marancourt, page 4357, volume 8 Réunion [île de la] (974) - vue aérienne de Saint-Denis, page 4357, volume 8 volcanologie - coulée du piton de la Fournaise (la Réunion), page 5579, volume 10 Population et vie économique. Inhabitée à l'arrivée des premiers Européens, la Réunion a reçu des vagues de migrations diverses : colons français, esclaves africains et malgaches, Indiens « engagés » au XIXe siècle, commerçants chinois, Français de la métropole depuis la départementalisation. La forte croissance de la population s'explique par un taux de natalité qui reste élevé et, depuis quelques décennies, par la baisse importante de la mortalité. La population - et notamment les jeunes, très nombreux - est confrontée à un fort taux de chômage, et un cinquième des Réunionais perçoivent le RMI. Ils sont 85 % à vivre en bordure de la mer ; l'agglomération de Saint-Denis en concentre le tiers. Les « Hauts » (refuge des « petits Blancs », descendants de familles aristocratiques françaises, issus pour une grande part de mariages consanguins), planèzes et cirques aux sites grandioses sont très peu peuplés. L'économie de la Réunion est presque exclusivement agricole. L'agriculture est surtout commerciale. La canne à sucre est encore pratiquée par plus de 65 % de l'ensemble des exploitations. Localement, dans les Hauts, géranium, vétiver, vanille, thé et tabac apportent un peu de variété. Hormis la fabrication du sucre, l'industrie est peu développée. Le taux de couverture des importations par les exportations est faible (10 %). Transferts sociaux, subventions, salaires des fonctionnaires permettent seuls d'assurer l'équilibre de la balance des paiements. Le tourisme augmente de 15 % par an, mais il est relativement défavorisé par le petit nombre de plages protégées par une barrière de corail. Complétez votre recherche en consultant : Les livres pêche - la pêche au gros à la Réunion (océan Indien), page 3780, volume 7 Littérature. Au XVIIIe siècle, la Réunion fut surnommée l'île des poètes : on rendait ainsi hommage au chevalier de Bertin (1752-1790) et au vicomte de Parny (1753-1814), dont les poésies galantes connurent sous l'Ancien Régime un grand succès. Le thème de l'île enchanteresse, paradis pittoresque empreint de nostalgie, était lancé dans la poésie française. Il fit florès au XIXe siècle, notamment dans quelques poèmes de Baudelaire, mais surtout dans l'oeuvre de Leconte de Lisle (1818-1894), né à Saint-Paul, chef de file du Parnasse. Léon Dierx (1838-1912), né lui aussi à la Réunion, se rangea parmi les symbolistes, usant volontiers des couleurs chatoyantes des tropiques. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, il existait donc des écrivains réunionnais, mais il manquait une véritable littérature réunionnaise. La première moitié du XXe siècle fut marquée par l'apparition d'une littérature coloniale, produite par une élite bourgeoise et intellectuelle soucieuse de renvoyer l'image que la métropole se faisait de ses territoires lointains. La poésie restait vouée aux sentiments élégiaques (A. Brunet, Exil doré des îles). Les romans de Marius et Ary Leblond (pseudonymes de deux cousins : Georges Athénas, 1877-1955, et Aimé Merlo, 18801958) véhiculèrent l'idéologie du paradis retrouvé où s'exercent les bienfaits de la civilisation française (Ulysse Cafre, 1927). Après la Seconde Guerre mondiale et dans le mouvement de décolonisation, la société réunionnaise évolua. Les crises successives de la canne à sucre sonnèrent le déclin de l'ancienne bourgeoisie, tandis que l'alphabétisation se répandait dans toutes les couches de la population. La départementalisation donna un cadre politique à la conscience culturelle réunionnaise. Le créole fut revendiqué comme langue maternelle au même titre que le français. Jean Albany (1917-1984) fut le poète de la transition : il vécut loin de son île natale, mais se prononça en faveur du créole. Boris Gamayela, avec Vali pour une reine morte, poèmes de l'exil (1972), et Alain Lorraine, avec Beaux visages cafrines sous la lampe ( 1975), ne se contentent plus de rompre avec la poétique classique : ils introduisent au coeur de la langue française leur identité créole reconquise. De jeunes romanciers, dont Axel Gauvin ( Quartier trois lettres , 1980), définissent une esthétique propre au roman réunionnais, les « romans-constats ». Enfin, le foisonnement des petites revues littéraires assure une vie culturelle particulièrement animée. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Mascareignes (îles) outre-mer (départements et territoires d') Saint-Denis Tromelin Les médias Réunion [île de la] (974) - carte physique Réunion [île de la] (974) - tableau en bref Afrique - carte physique Afrique - carte politique

« Les livres pêche - la pêche au gros à la Réunion (océan Indien), page 3780, volume 7 Littérature. Au XVIII e siècle, la Réunion fut surnommée l'île des poètes : on rendait ainsi hommage au chevalier de Bertin (1752-1790) et au vicomte de Parny (1753-1814), dont les poésies galantes connurent sous l'Ancien Régime un grand succès.

Le thème de l'île enchanteresse, paradis pittoresque empreint de nostalgie, était lancé dans la poésie française.

Il fit florès au XIX e siècle, notamment dans quelques poèmes de Baudelaire, mais surtout dans l'œuvre de Leconte de Lisle (1818-1894), né à Saint-Paul, chef de file du Parnasse.

Léon Dierx (1838-1912), né lui aussi à la Réunion, se rangea parmi les symbolistes, usant volontiers des couleurs chatoyantes des tropiques.

Jusqu'à la fin du XIX e siècle, il existait donc des écrivains réunionnais, mais il manquait une véritable littérature réunionnaise. La première moitié du XX e siècle fut marquée par l'apparition d'une littérature coloniale, produite par une élite bourgeoise et intellectuelle soucieuse de renvoyer l'image que la métropole se faisait de ses territoires lointains.

La poésie restait vouée aux sentiments élégiaques (A.

Brunet, Exil doré des îles ).

Les romans de Marius et Ary Leblond (pseudonymes de deux cousins : Georges Athénas, 1877-1955, et Aimé Merlo, 1880- 1958) véhiculèrent l'idéologie du paradis retrouvé où s'exercent les bienfaits de la civilisation française ( Ulysse Cafre , 1927).

Après la Seconde Guerre mondiale et dans le mouvement de décolonisation, la société réunionnaise évolua.

Les crises successives de la canne à sucre sonnèrent le déclin de l'ancienne bourgeoisie, tandis que l'alphabétisation se répandait dans toutes les couches de la population.

La départementalisation donna un cadre politique à la conscience culturelle réunionnaise.

Le créole fut revendiqué comme langue maternelle au même titre que le français.

Jean Albany (1917-1984) fut le poète de la transition : il vécut loin de son île natale, mais se prononça en faveur du créole.

Boris Gamayela, avec Vali pour une reine morte, poèmes de l'exil (1972), et Alain Lorraine, avec Beaux visages cafrines sous la lampe (1975), ne se contentent plus de rompre avec la poétique classique : ils introduisent au cœur de la langue française leur identité créole reconquise.

De jeunes romanciers, dont Axel Gauvin ( Quartier trois lettres , 1980), définissent une esthétique propre au roman réunionnais, les « romans-constats ».

Enfin, le foisonnement des petites revues littéraires assure une vie culturelle particulièrement animée. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Mascareignes (îles) outre-mer (départements et territoires d') Saint-Denis Tromelin Les médias Réunion [île de la] (974) - carte physique Réunion [île de la] (974) - tableau en bref Afrique - carte physique Afrique - carte politique. »

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