Résistance.
Publié le 06/12/2013
Extrait du document
«
profession ou le même milieu social, ou qui partageaient les mêmes conceptions religieuses
ou politiques.
Certains, pour manifester leur protestation, menèrent des actions d'éclat
hautement symboliques, telle la manifestation des étudiants à Paris le 11 novembre 1940,
qui fut durement réprimée.
Cependant ne tarda pas à apparaître la nécessité de regrouper ces efforts isolés, de
coordonner leur action, de leur fixer des tâches précises et de leur fournir les moyens de
les remplir.
C'est ainsi que sont nés les mouvements de résistance.
Il y eut, au début,
étant donné les conditions de la lutte, un très grand nombre d'organisations, plus ou moins
développées.
Puis, dans la « zone non occupée », trois mouvements passèrent au premier
plan : Combat, né du rapprochement de militaires (Henri Frenay) et de démocrates-
chrétiens ; Libération, qui réunissait surtout, autour d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie, des
socialistes et des syndicalistes ; Franc-Tireur, animé principalement par Jean-Pierre Lévy,
qui rayonna sur l'Ardèche, le Gard et la Drôme.
Dans la zone occupée, les conditions de la
lutte étaient plus difficiles.
Les premiers groupements furent décimés.
On vit apparaître
Résistance, Défense de la France, Ceux de la Résistance.
Mais, en fait, les mouvements
étaient très nombreux, répondant à quelques initiatives individuelles et limités parfois à une
ville.
Cependant, trois organisations finirent par s'imposer : Libération-Nord, l'Organisation
civile et militaire (OCM), implantée surtout dans les grandes administrations, et le Front
national, créé par les communistes.
Ce mouvement, qui comme son nom l'indique, ne
limitait pas son recrutement aux seuls communistes, rayonna sur les deux zones,
constituant des groupes de partisans (les FTP, Francs-Tireurs et Partisans).
L'attaque de l'URSS par l'Allemagne en juin 1941 permit l'entrée inconditionnelle des
communistes dans la Résistance.
Jusque-là, le parti, embarrassé par le pacte germano-
soviétique d'août 1939, avait dénoncé avec la même ferveur « l'impérialisme » de
l'Allemagne et celui de la Grande-Bretagne.
Certains dirigeants (tandis que Maurice Thorez
avait rejoint l'URSS en octobre 1939) avaient même tenté de faire reparaître le journal
l'Humanité à Paris.
Mais des militants communistes de base ou des membres du comité
central (comme Gabriel Péri, arrêté en mai 1941 par les Allemands) avaient mené à titre
individuel des actions de résistance.
À l'été 1941, leur engagement fut encouragé par le
parti.
Cette arrivée d'hommes et de femmes organisés, habitués à la clandestinité, accrut
les forces de la Résistance.
Mais elle inquiéta aussi des résistants non commmunistes,
soupçonnant le parti de vouloir prendre le contrôle de l'ensemble de la Résistance pour se
pousser au pouvoir après la guerre.
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Les corrélats
Fabien (Pierre Georges, dit le colonel)
Les livres
guerres mondiales - maquisards français, page 2274, volume 4
L'unification de la Résistance par le général de Gaulle.
Le général chercha à coordonner, et même à diriger, l'action de la Résistance intérieure
française.
Il était en effet soucieux de ne pas laisser passer la Résistance sous le contrôle
exclusif des communistes, et il réussit effectivement, en devenant le principal pôle
d'attraction de la Résistance, à contrebalancer le prestige dont jouissait le parti
communiste.
De Gaulle souhaitait aussi, grâce au soutien des mouvements de résistance,
se faire reconnaître par les Américains comme le représentant légitime de la nation
française.
De leur côté, les résistants, conscients du fait que de Gaulle représentait la seule
chance d'avoir un gouvernement indépendant des Alliés à la Libération, acceptèrent de
s'associer à lui.
À partir de décembre 1941, le chef de la France libre, par l'intermédiaire de
Jean Moulin (ancien préfet de l'Eure-et-Loir), réussit à resserrer les liens entre Londres et
les mouvements de l'intérieur.
Au printemps, les trois réseaux principaux de la zone sud
(Combat, Franc-Tireur et Libération) formèrent les Mouvements unis de Résistance (MUR).
Enfin fut créé, le 27 mai 1943, un Conseil national de la Résistance (CNR), qui regroupa les
représentants des grands réseaux de résistance, mais aussi des partis politiques et des
organisations syndicales.
Ce ralliement mit le général de Gaulle en position de force.
Le
30 mai 1943, celui-ci s'installa à Alger, où un Comité français de Libération nationale
(CFLN) fut formé.
Cette instance, qui était un véritable gouvernement, fonctionna d'abord
sous la double présidence du général Giraud (qui avait la faveur des Américains) et du
général de Gaulle.
Mais ce dernier en devint vite l'unique président.
Il était conseillé par une
Assemblée consultative où siégeaient des représentants de la Résistance intérieure et des
territoires d'outre-mer.
Le CFLN fut transformé en Gouvernement provisoire de la.
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