Devoir de Philosophie

réserves de l'ensemble des catégories sociales, et multipliant le nombre de leurs associés, ces établissements financiers nouveaux permettront de passer la vitesse supérieure.

Publié le 31/10/2013

Extrait du document

réserves de l'ensemble des catégories sociales, et multipliant le nombre de leurs associés, ces établissements financiers nouveaux permettront de passer la vitesse supérieure. En clair, il faut démocratiser le système, se tourner vers le petit épargnant et le faire participer à l'oeuvre commune. Il ne sera plus nécessaire d'être riche pour contribuer à la croissance économique et financière et pour en partager les fruits. Ces changements inouïs, l'État, sous l'impulsion de Louis Napoléon, va leur fournir un cadre législatif et réglementaire adapté. Pour le reste, il encouragera, il incitera, il persuadera... En novembre 1852, les frères Pereire créent le Crédit mobilier, première des grandes banques d'affaires, et illustration la plus éclatante de ce nouveau cours des choses. Un nouveau cours qu'ils vont longtemps symboliser tandis que les Rothschild incarnent l'ancien. Entre ces erniers et Louis Napoléon, aucun rapprochement spontané n'est possible : il y a le poids du passé -- celui de 'Histoire, celui d'événements politiques plus récents --, il y a aussi une différence radicale de conception sur le ôle qui revient au système bancaire et sur les méthodes que ce système devrait désormais adopter... En ngleterre, Louis Napoléon s'est passionné pour l'histoire de Nathan Rothschild, celui des frères qui tenait la lace de Londres. La puissance de cette famille l'a fasciné. On lui a expliqué que les Rothschild avaient leur ropre système de courrier, qu'ils fondaient leur fortune sur des emprunts d'État, qu'ils finançaient ainsi la lupart des gouvernements européens, et qu'ils n'avaient pas été pour rien dans la chute de Napoléon Ier. e pouvant compter sur James de Rothschild, aussi prudent à l'égard du régime que circonspect face aux idées odernes, Louis Napoléon doit trouver d'autres courroies de transmission dans le monde bancaire, et des ommes prêts à épouser ses idées. aradoxalement, les frères Jacob et Isaac Pereire -- qui seront ses protégés et les meilleurs serviteurs de sa olitique -- n'ont pas toujours eu de mauvais rapports avec les Rothschild. Isaac Pereire a obtenu, par xemple, la participation de James dans la société qu'il créa pour construire et exploiter la ligne Paris-Saintermain. Mais la cordialité des relations ne résistera pas à la montée des Pereire. 'est que le Crédit mobilier ne se propose pas seulement de rendre à ses clients les services bancaires abituels; il a pour objectif de drainer une épargne nouvelle grâce à des émissions d'obligations dont le produit ervira à financer des prêts aux entreprises. Il se propose également de commanditer directement les sociétés ndustrielles, en souscrivant leurs actions avant de les placer dans le public et de réaliser, avec les fonds ainsi ecueillis, de nouvelles opérations. ort de ses nouvelles méthodes, qui lui valent bien entendu l'hostilité de la banque traditionnelle, l'établissement a connaître un immense succès, succès qui lui permettra de lancer sous la forme de sociétés de capitaux les ntreprises les plus diverses: chemins de fer, compagnies maritimes, forges, mines, constructions, banques, assurances... Il prendra aussi our règle de souscrire à tous les emprunts publics et de participer au financement des grands travaux. es Pereire avaient rêvé de voir leurs obligations, une fois émises, servir directement de monnaie. C'était plus ue n'en pouvaient supporter les représentants du monde financier traditionnel, qui obtinrent du gouvernement e refus de l'autorisation espérée. En 1857, la crise financière qui affecte toute l'Europe, et dont la fin de la uerre de Crimée est le signal, marque le début de leurs difficultés. Attaqué de différents côtés, victime d'une xpansion trop rapide, contraint à des augmentations de capital qui l'épuisent, le Crédit mobilier se trouve au ord de l'effondrement en 1867. Il sera alors profondément remanié, à la faveur de l'éviction des deux frères ereire, qui auront pu néanmoins se reconvertir.... dans la politique: ils ont été élus députés, l'un en Gironde, 'autre dans les Pyrénées-Orientales. En fait, quelques années plus tôt, devant les difficultés croissantes de 'établissement et le retour en force des financiers orthodoxes, Louis Napoléon avait déjà opéré un approchement avec les Rothschild qui, dans leur château de Ferrières, recevront en 1862 la visite de 'empereur. cette occasion, le Monde illustré nous donne à voir un Louis Napoléon vêtu d'un habit de fantaisie de ouleur sombre, assez semblable par la forme au costume breton. Le drapeau flotte sur le château ; l'empereur isite toutes les pièces, admire les tapisseries, les collections, parcourt les écuries, le parc, et peut-être même bien que l'histoire ne l'indique pas -- les cuisines souterraines installées à un kilomètre du château et reliées lui par le rail. Le repas est somptueux, présenté dans un service de porcelaine de Sèvres signé de Boucher. près la chasse, les habitants des villages voisins, maires et curés en tête, se rassemblent dans la cour lluminée du château. Pendant la collation, les choeurs de l'Opéra de Paris chantent l'Hallali du faisan de ossini, dirigé par le compositeur lui-même. On n'avait rien laissé au hasard. mu et flatté, Louis Napoléon, suivant l'usage allemand des grandes familles, planta là un arbre, un cèdre mmuable et impérial qui traversa trois guerres et qui existe encore aujourd'hui. ourtant, en dépit des apparences, ce sont bien les Pereire qui ont gagné. Les techniques qu'ils ont mises en oeuvre se sont définitivement imposées, et sont reprises par tous. De surcroît, leur participation à la réalisation de nombre des rojets du régime aura été décisive. éplique du Crédit mobilier pour ce qui est de la terre et des immeubles, le Crédit foncier se constitue quant à lui par la fusion de trois banques foncières dont la création à Paris, Marseille et Nevers avait été autorisée par un décret du 28 février 1852. Favorisé par la loi de 1855 sur la transcription hypothécaire et le coup de fouet qu'elle donne aux opérations de crédit immobilier, le nouvel établissement, qui accorde aux propriétaires des prêts à long terme sur hypothèques, rend des services inestimables aussi bien dans le monde rural -- il y joue le rôle d'un quasi-Crédit agricole -- qu'auprès des propriétaires urbains, son action contribuant puissamment à la transformation des villes et à la relance du bâtiment. Le crédit à court terme ne reste pas à la traîne: après le Comptoir d'escompte, qui date de 1848, on assiste à la création du Crédit industriel et commercial en 1859, du Crédit lyonnais en 1863, et de la Société générale en 1864, toutes ces nouvelles banques ne manquant pas à leur tour d'orienter l'épargnant vers les valeurs industrielles. Au sommet du système, la Banque de France, qui absorbe les anciennes banques départementales et multiplie parallèlement le nombre de ses succursales, développe ses techniques de régulation, l'État se réservant le droit d'autoriser ou d'interdire les émissions de valeurs. L'ensemble fonctionne avec une exceptionnelle efficacité: l'épargnant qui apporte son argent à une banque de dépôts peut recevoir en échange des titres de société émis sous le patronage des banques d'affaires. S'il souhaite s'en défaire, il les négocie à la Bourse. Le climat de confiance, les encouragements de l'État, la modernisation du système bancaire, le spectacle de leurs premiers effets concrets, tout cela se conjugue pour aboutir à des résultats dépassant toutes les espérances. Les épargnants se mobilisent en masse, souscrivant aux émissions d'obligation, aux emprunts d'État, aux emprunts des villes. La société française, qui ne s'était jusqu'ici vraiment intéressée qu'à la terre, se précipite sur les nouvelles valeurs mobilières. Évidemment, tout cela ne va pas sans incidents de parcours et sans excès. Dès 1852, Troplong notait : « Les créations ferroviaires quand elles ne sont pas échelonnées avec mesure, encombrent la place de valeurs aléatoires; elles surexcitent la passion du jeu et font dégénérer les combinaisons du crédit en aliment pour l'agiotage. Le Gouvernement [...] ne veut pas être souillé, même de loin, par ces choses mauvaises. « De son côté, Louis Napoléon a parfois manifesté de l'humeur: c'est ainsi qu'il félicita l'auteur d'une pièce à succès, la Bourse, pièce où l'on décrivait sans aménité les profiteurs du système et dont l'empereur tint à faire savoir qu'elle exprimait ses propres sentiments. Au total, cependant, l'actif l'emportait largement sur le passif: « Chaque année, a noté Leroy-Beaulieu, nos titres de rente descendaient dans une couche nouvelle et plus profonde de la population, on ne peut nier que ce fut en partie l'effet de ce système de souscription nationale. « Ce qui est sûr, c'est qu'entre 1851 et 1870 la circulation fiduciaire aura triplé. La Bourse de Paris aura connu une expansion foudroyante et se sera imposée de surcroît comme le principal marché des grands emprunts d'État. Alors qu'en 1851 on y cotait 118 valeurs pour un montant global de 11 milliards, les chiffres seront passés en 1869 à 307 valeurs pour un total de 35 milliards de francs. Ainsi, l'une des idées chères à Louis Napoléon l'avait emporté: l'argent n'est plus considéré comme chose honteuse mais comme un instrument du développement économique destiné aux entreprises. Les efforts en leur faveur ne se limitent pas à cela. En 1867, la grande loi sur les sociétés anonymes établit ce qui va être leur statut, un siècle durant, et dispense désormais leur création de l'autorisation préalable du gouvernement. D'autres mesures sont prises pour favoriser l'activité. Si les banquiers font fructifier l'argent, ils ne sont pas les seuls à animer la vie économique. Louis Napoléon le sait, lui qui ne manque aucune occasion de visiter les usines et de s'y entretenir avec les cadres et les ouvriers. Rien d'étonnant, dès lors, de le voir s'intéresser aux chambres de commerce. Un décret du 17 septembre 1851 les a déclarées « établissements d'utilité publique « ; il en créera en dix-huit ans vingt-quatre, venant s'ajouter aux cinquante-six qu'il avait trouvées à son arrivée. Parallèlement, il amorcera l'important réseau consulaire outre-mer qui s'épanouira sous la IIIe République. Instruments d'un syndicalisme patronal embryonnaire, lieux de réflexion et d'action collective, les chambres commencent à jouer dans le domaine de la formation un rôle non négligeable qui explique l'intérêt que leur a manifesté l'empereur. *** Car si, beaucoup plus tard, il sera démontré et compris que la qualité de la formation est, au moins autant que les infrastructures, déterminante pour le développement, ce n'est pas le moindre mérite de Louis Napoléon d'en voir eu la prescience. Il est vrai que, dans son esprit, le développement de l'instruction publique procédait ussi d'une autre intention: conduire, progressivement, les milieux les moins favorisés sur les chemins de la culture. Dans ce domaine, son oeuvre, bien que considérable, est largement méconnue. Les républicains, après 1870, ont tout fait pour minimiser son action sur un sujet aussi délicat et l'ont toujours considérée et présentée comme leur réussite exclusive. Il n'en reste pas moins que l'homme qui avait commencé par accepter sans rechigner outre mesure le vote de la loi Falloux va laisser à la IIIe République un enseignement modernisé et ouvert dont, au prix de quelques extensions ou consécrations législatives, elle va tirer tout le bénéfice. Quand, décidément, il sera difficile de passer sous silence l'apport de l'Empire, on ne manquera pas d'en étourner tout le mérite sur un homme qui, c'est incontestable, le partage largement : Victor Duruy. n 1863, Duruy avait été le premier étonné d'entendre Louis Napoléon lui proposer de prendre en charge le inistère de l'Instruction publique. L'empereur l'avait rassuré en trois mots: « Ça ira bien. « Et Duruy d'ajouter: « e n'ai jamais reçu d'autres instructions que ces paroles. « 'est dire que Louis Napoléon, qui connaissait parfaitement les idées et les intentions de son ministre, y ouscrivait, du moins n'en était aucunement effrayé. Au demeurant, il ne se contenta pas de lui laisser le champ ibre. Il l'appuya et le protégea sans défaillance, fait d'autant plus méritoire que la politique qui va être conduite usqu'en 1869 n'a pas pour seul objet de donner une forte impulsion à l'enseignement public; elle cherche arrément à ralentir le développement de l'enseignement privé. Ainsi, les congrégations non autorisées se voient-elles bientôt interdire la création de nouveaux établissements. près 1870, Duruy, dont la personne posait donc un sérieux problème aux républicains, fut approché par eux et ort courtisé. Nul doute que, s'il avait cédé aux sirènes du ralliement, il eût pu reprendre le fil d'une carrière olitique brillante. A la différence de Lavisse, qui avait fait partie de son cabinet, il s'y refusa. Qui plus est, il tint oujours à souligner « la part prise par l'empereur [aux] créations «, et affirma hautement les mérites du régime u'il n'avait pas eu honte de servir : « Lorsqu'il pourra être porté sur ces questions un jugement impartial, je rois qu'il est un Gouvernement à qui on rendra l'honneur d'avoir fait plus que les autres en faveur de 'instruction générale de ce pays, ce sera celui que vous accusez de n'avoir rien fait. « a situation de l'enseignement au début de l'Empire n'avait, il est vrai, rien de particulièrement brillant. Dans le rimaire, les maîtres étaient en nombre insuffisant, et mal payés. Louis Napoléon veilla à faire passer leur raitement moyen de 493 francs en 1846 à 600 francs sous sa présidence: d'autres augmentations intervinrent ncore ultérieurement -- on ne fut pas toujours aussi attentif, par la suite, à la nécessité de la revalorisation de a condition enseignante... Surtout, pour faire face à la pénurie, il créa par un décret du 31 décembre 1853 des ostes d'instituteurs suppléants et adjoints. 'essentiel est ailleurs. La loi de 1833 organisant l'enseignement primaire public était mal appliquée. Ce texte mportant, qui avait fondé les écoles normales, prolongeait les écoles primaires par des écoles primaires upérieures, imposant à toutes les communes d'entretenir une école, d'ailleurs réservée aux garçons. Au cas ù les communes éprouveraient trop de difficultés à voter les centimes additionnels nécessaires pour financer 'accueil des enfants indigents était prévue l'intervention de centimes départementaux, complétée le cas chéant par une participation de l'État à prélever sur un crédit global. Il existait donc un maximum légal et inancier d'admissibilité pour les plus pauvres. ituation d'autant plus insupportable que le système fonctionnait mal : beaucoup de conseils généraux 'abstenaient de voter les aides auxquelles ils étaient astreints, empêchant du même coup le déclenchement es aides de l'État. Ainsi, plusieurs centaines de milliers d'enfants pauvres ne trouvaient pas accès à 'enseignement. vec l'appui de l'empereur, Duruy fit voter en 1867 une nouvelle loi, de nature à régler le problème. Les ommunes se virent reconnaître le droit d'établir la gratuité totale sous la réserve d'augmenter de 3 centimes eur contribution aux dépenses scolaires : cette condition remplie, l'assistance de l'État devenait automatique et éfinitive. Du coup, les admissibilités gratuites n'étaient désormais soumises à aucun maximum, de droit ou de ait. Dès les premiers mois d'application de la loi, la gratuité devint effective dans quelque huit mille communes t profita rapidement à quelque cent mille élèves. e ministre avait aussi annoncé très tôt sa volonté d'instaurer le double principe de l'obligation et de la gratuité énérales. Ses collègues au gouvernement ne manquèrent pas de pousser de hauts cris. Le moment n'était as venu... Fidèle à sa stratégie, Louis Napoléon préféra se borner à engranger ce qui pouvait l'être. n renvoya donc le principe de l'obligation à des temps meilleurs, sans perdre de vue l'objectif qui dépendait en ait de la multiplication des écoles. Quant à la gratuité, on se fit une raison. Duruy reconnut lui-même qu'il ne enait pas outre mesure « à ce qu'un fermier fût dispensé de payer 10 ou 12 francs par an de rétribution scolaire lors qu'il en donnait 10 à 12 000 à son propriétaire. «

« oeuvre sesont définitivement imposées,etsont reprises partous.

Desurcroît, leurparticipation àla réalisation denombre des projets durégime auraétédécisive. Réplique duCrédit mobilier pourcequi estdelaterre etdes immeubles, leCrédit foncier seconstitue quantà lui par lafusion detrois banques foncières dontlacréation àParis, Marseille etNevers avaitétéautorisée par un décret du28février 1852.Favorisé parlaloi de 1855 surlatranscription hypothécaire etlecoup defouet qu'elle donneauxopérations decrédit immobilier, lenouvel établissement, quiaccorde auxpropriétaires des prêts àlong terme surhypothèques, renddesservices inestimables aussibiendans lemonde rural—ily joue le rôle d'un quasi-Crédit agricole—qu'auprès despropriétaires urbains,sonaction contribuant puissamment à la transformation desvilles etàla relance dubâtiment. Le crédit àcourt terme nereste pasàla traîne: aprèsleComptoir d'escompte, quidate de1848, onassiste àla création duCrédit industriel etcommercial en1859, duCrédit lyonnais en1863, etde laSociété générale en 1864, toutes cesnouvelles banquesnemanquant pasàleur tour d'orienter l'épargnant verslesvaleurs industrielles. Au sommet dusystème, laBanque deFrance, quiabsorbe lesanciennes banquesdépartementales etmultiplie parallèlement lenombre deses succursales, développesestechniques derégulation, l'Étatseréservant ledroit d'autoriser oud'interdire lesémissions devaleurs. L'ensemble fonctionneavecuneexceptionnelle efficacité:l'épargnant quiapporte sonargent àune banque de dépôts peutrecevoir enéchange destitres desociété émissous lepatronage desbanques d'affaires.

S'il souhaite s'endéfaire, illes négocie àla Bourse. Le climat deconfiance, lesencouragements del'État, lamodernisation dusystème bancaire, lespectacle de leurs premiers effetsconcrets, toutcela seconjugue pouraboutir àdes résultats dépassant toutesles espérances.

Lesépargnants semobilisent enmasse, souscrivant auxémissions d'obligation, auxemprunts d'État, auxemprunts desvilles.

Lasociété française, quines'était jusqu'ici vraiment intéressée qu'àlaterre, se précipite surlesnouvelles valeursmobilières. Évidemment, toutcela nevapas sans incidents deparcours et sans excès.

Dès1852, Troplong notait:« Les créations ferroviaires quandellesnesont paséchelonnées avec mesure, encombrent laplace devaleurs aléatoires; ellessurexcitent lapassion dujeu etfont dégénérer les combinaisons ducrédit enaliment pourl'agiotage.

LeGouvernement [...]neveut pasêtre souillé, mêmede loin, parces choses mauvaises.

»De son côté, Louis Napoléon aparfois manifesté del'humeur: c'estainsi qu'il félicita l'auteur d'unepièceàsuccès, laBourse, pièceoùl'on décrivait sansaménité lesprofiteurs dusystème et dont l'empereur tintàfaire savoir qu'elle exprimait sespropres sentiments. Au total, cependant, l'actifl'emportait largementsurlepassif: «Chaque année,anoté Leroy-Beaulieu, nostitres de rente descendaient dansunecouche nouvelle etplus profonde delapopulation, onnepeut nierque cefut en partie l'effetdecesystème desouscription nationale.» Ce qui estsûr, c'est qu'entre 1851et1870 lacirculation fiduciaireauratriplé.

LaBourse deParis auraconnu une expansion foudroyante etse sera imposée desurcroît commeleprincipal marchédesgrands emprunts d'État.

Alorsqu'en 1851onycotait 118valeurs pourunmontant globalde11milliards, leschiffres seront passés en1869 à307 valeurs pouruntotal de35milliards defrancs. Ainsi, l'unedesidées chères àLouis Napoléon l'avaitemporté: l'argentn'estplusconsidéré commechose honteuse maiscomme uninstrument dudéveloppement économiquedestinéauxentreprises.

Lesefforts en leur faveur neselimitent pasàcela.

En1867, lagrande loisur lessociétés anonymes établitcequi vaêtre leur statut, unsiècle durant, etdispense désormais leurcréation del'autorisation préalabledugouvernement. D'autres mesures sontprises pourfavoriser l'activité.Siles banquiers fontfructifier l'argent,ilsne sont pasles seuls àanimer lavie économique.

LouisNapoléon lesait, luiqui nemanque aucuneoccasion devisiter les usines etde s'y entretenir aveclescadres etles ouvriers. Rien d'étonnant, dèslors, delevoir s'intéresser auxchambres decommerce.

Undécret du17septembre 1851 les adéclarées «établissements d'utilitépublique »;il en créera endix-huit ansvingt-quatre, venants'ajouter aux cinquante-six qu'ilavait trouvées àson arrivée.

Parallèlement, ilamorcera l'important réseauconsulaire outre-mer quis'épanouira souslaIIIe République. Instruments d'unsyndicalisme patronalembryonnaire, lieuxderéflexion etd'action collective, leschambres commencent àjouer dansledomaine delaformation unrôle non négligeable quiexplique l'intérêtqueleura manifesté l'empereur. *** Car si,beaucoup plustard, ilsera démontré etcompris quelaqualité delaformation est,aumoins autant que. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles