République (IVe).
Publié le 06/12/2013
Extrait du document
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(1949) et une œuvre de redressement économique fut accomplie avec l'aide du plan
Marshall (le plan Monnet de modernisation et d'équipement fut appliqué de 1947 à 1952).
En outre, les fondements d'une Europe unie furent mis en place avec la création, en 1951,
de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA).
Mais l'action de ces
gouvernements fut caractérisée par un grand immobilisme quant au problème crucial de la
situation dans les colonies.
Depuis 1946, en effet, la guerre d'Indochine se poursuivait sans
qu'aucun projet politique clair fût élaboré et sans que le statut des colonies fût négocié
avec les intéressés (une Union française formée par la France métropolitaine et les pays
d'outre-mer avait été définie de façon unilatérale en 1946).
Quand, après les élections
législatives de 1951, la rupture fut consommée entre le MRP et la SFIO, la Troisième Force
fut remplacée par une coalition de centre droit.
Antoine Pinay, président du Conseil de mars
à décembre 1952, réussit à améliorer la situation financière et à susciter une certaine
confiance populaire.
Mais les institutions paraissaient paralysées : il fallut treize tours de
scrutin aux députés et aux conseillers de la République (sénateurs) pour élire le président
de la République René Coty en décembre 1953.
Or le mouvement nationaliste se
développait en Tunisie (arrestation de Habīb Bourguiba, février 1952) et au Maroc
(déposition du sultan Mohammed V en août 1953), tandis que la situation militaire
devenait catastrophique en Indochine (Diên Biên Phu, 7 mai 1954).
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Les livres
République (IVe) - les usines Michelin en grève, en juin 1948, page 4318,
volume 8
Du gouvernement Mendès France à la chute du régime (1954-1958).
Pierre Mendès France, qui avait vivement critiqué la politique menée jusqu'alors en
Indochine, fut appelé à former un nouveau gouvernement.
Sous son ministère (juin 1954-
février 1955), les principales hypothèques qui pesaient sur le régime furent levées : la
guerre d'Indochine prit fin avec la conclusion des accords de Genève le 20 juillet 1954 ; la
déclaration de Carthage (31 juillet 1954) affirma la souveraineté interne de la Tunisie ;
enfin, la question de la Communauté européenne de défense (CED), qui empoisonnait la
vie parlementaire, fut réglée (rejet du projet par le Parlement le 30 août 1954).
Mendès
France avait su éveiller un enthousiasme dans l'opinion, auprès de la jeunesse surtout, en
manifestant une véritable volonté politique de s'attaquer aux grands problèmes du
moment.
Mais il n'avait pas su se concilier l'appui d'une majorité de parlementaires et fut
renversé le 5 février 1955 alors que la situation en Algérie s'aggravait depuis l'insurrection
de novembre 1954.
Après un gouvernement Edgar Faure (février 1955-janvier 1956) qui
prépara l'indépendance du Maroc (effective en mars 1956), les élections de février 1956
furent marquées par l'apparition du mouvement poujadiste (UDCA) et portèrent au
pouvoir une majorité de gauche (le Front républicain, constitué de socialistes et de
radicaux).
Le gouvernement Guy Mollet (février 1956-mai 1957) fit adopter des mesures
sociales (troisième semaine de congés payés).
Il jeta les bases d'une émancipation sans
heurt de l'Afrique noire (adoption de la loi-cadre Defferre en juin 1956) et signa le traité de
Rome créant le Marché commun (mars 1957).
En revanche, sa politique algérienne fut
caractérisée par l'engrenage de la violence, et l'expédition de Suez (novembre 1956) fut
interrompue sous la pression des États-Unis et par un ultimatum de l'URSS.
Ces graves
échecs devaient conduire au renversement de Guy Mollet (mai 1957) sans qu'une autre
politique algérienne fût engagée par ses successeurs.
De surcroît, le pays subissait une
véritable vacance du pouvoir avec plusieurs crises ministérielles.
L'ultime crise, née de
l'insurrection algéroise du 13 mai 1958, habilement utilisée par le général de Gaulle,
provoqua la disparition de la IV e République.
Le 1 er juin 1958, en effet, l'Assemblée investit
le général de Gaulle comme président du Conseil et lui accorda les pleins pouvoirs.
De
Gaulle soumit au référendum du 28 septembre 1958 la Constitution de la V e République,
qui fut adoptée par plus de 79 % des suffrages.
La IV e République, qui avait engagé la
France sur la voie de la modernisation et de l'expansion économique, mais n'avait pas su
rencontrer l'adhésion des Français, tomba dans l'indifférence générale.
Voir aussi mai
1958 (crise du 13) .
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Les corrélats.
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