Renaud Madeleine, 1900-1994, née à Paris, actrice française.
Publié le 06/12/2013
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Renaud Madeleine, 1900-1994, née à Paris, actrice française. Premier prix de comédie au Conservatoire de Paris en 1921, elle est entrée immédiatement à la Comédie-Française, où elle devait rester jusqu'en 1946. Elle y a joué cent vingt-sept rôles, surtout ceux de jeunes premières du répertoire (Molière, Marivaux, Beaumarchais). Sa grâce, la mobilité de son jeu, la qualité de sa diction lui ont apporté une rapide notoriété. Elle a fait ses débuts à l'écran dans Vent debout (1922) et, avec l'avènement du parlant, est devenue une actrice très populaire (Jean de la Lune, 1931 ; la Belle Marinière, 1932 ; la Maternelle, 1933 ; Maria Chapdelaine, 1934). Plus que la beauté de coquette et de séductrice qu'elle déployait à la scène, les cinéastes ont utilisé son jeu attachant et sensible. D'où sa collaboration prolongée avec Jean Grémillon dans des films chargés d'émotion : l'Étrange Monsieur Victor (1938), Remorques (1941), Lumières d'été (1942), Le ciel est à vous (1944). Des ingénues classiques aux personnages de Beckett et Duras. Au théâtre Français, pendant l'Occupation et à la Libération, ses derniers grands rôles ont été la Reine morte d'Henri de Montherlant (1942), le Soulier de satin de Paul Claudel (1943) et les Mal-Aimés de François Mauriac (1945). Dans le Soulier de satin, elle était mise en scène par Jean-Louis Barrault, dont elle avait fait la connaissance pendant le tournage du film Hélène en 1936. En 1946, tous deux ont quitté la Comédie-Française pour créer leur troupe, la Compagnie Renaud-Barrault, et se sont installés au théâtre Marigny de 1947 à 1956 pour représenter d'une manière neuve les pièces classiques et créer de nombreuses oeuvres modernes. Leur aventure, qui est l'aventure majeure du théâtre français de cette époque avec celle de Jean Vilar, s'est prolongée dans d'autres salles, surtout au théâtre Récamier (1970-1974), au théâtre d'Orsay (1974-1980) et au théâtre du Rond-Point à partir de 1981. Madeleine Renaud a notamment créé la pièce inédite de Jean Giraudoux Pour Lucrèce (1953), puis est devenue l'interprète des nouvelles générations d'auteurs en créant Oh les beaux jours de Samuel Beckett (1963), Il faut passer par les nuages de François Billetdoux (1964), les Paravents de Jean Genet (1966) et plusieurs pièces de Marguerite Duras (l'Amante anglaise, 1968 ; Savannah Bay, 1983). Cette intense activité lui a fait sacrifier sa carrière cinématographique. Néanmoins, les films le Plaisir (1951), Dialogues des carmélites (1959), Des journées entières dans les arbres (1976) et la réalisation vidéo de Oh les beaux jours (1983) témoignent de l'évolution et des derniers rôles de cette actrice hors pair. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Beckett Samuel - Madeleine Renaud dans Oh les beaux jours, page 586, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Barrault Jean-Louis Beckett Samuel Comédie-Française Les livres Genet Jean - les Paravents, page 2137, volume 4 maquillage - Madeleine Renaud, page 3031, volume 6 Renaud Madeleine, page 4306, volume 8 Vian Boris, page 5496, volume 10
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