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Rembrandt Harmenszoon Van Rijn

Publié le 22/02/2012

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Peintre et graveur hollandais (1606-1669), un des plus grands peintres de l'histoire de l'art occidental. Il possède une profonde compréhension de la nature humaine et une technique brillante; ses oeuvres, peintures, dessins et gravures, auront un énorme impact sur ses contemporains et influenceront le style de nombreux artistes après sa mort. Sans doute personne n'a jamais égalé sa maîtrise du clair-obscur. Sa vie: Il naît à Leyde le 15 juillet 1606. Il commence ses études à l'école latine et fréquente l'université de Leyde à partir de 14 ans. Il la quitte bientôt pour étudier l'art, d'abord avec un maître local, Jacob Van Swanenburch, puis à Amsterdam avec Pieter Lastman, connu pour ses peintures historiques, chez qui il passe six mois. Il rentre à Leyde et remporte très vite un vif succès, à tel point qu'il a à peine 22 ans lorsqu'il prend ses premiers élèves, dont Gérard Dou. Il s'installe à Amsterdam en 1631. Il se marie en 1634 avec la fille d'un riche marchand d'art, qui lui fait rencontrer de nombreux clients qui lui commandent des portraits, comme le "Portrait de Nicolaes Ruts" (1631, collection Frick, New York). Ses oeuvres mythologiques et religieuses sont également très demandées, comme "Le Repas de noces de Samson" (1636, Stadelsches Kunstinstitut, Francfort). Son atelier est rempli d'élèves; au XXème siècle, on attribuera à ses associés certaines oeuvres considérées jusqu'alors comme les siennes. Rembrandt aime la vie de luxe et malgré son succès il fait faillite en 1656. Cela n'affecte pas son travail. Parmi quelques une des plus grandes oeuvres de cette époque, on trouve "La Fiancée juive", "Le Syndic des drapiers" (1662, Rijksmuseum, Amsterdam), "La Descente de la croix" (1653, National Gallery, Washington), "Bethsabée" (1654, Louvre), "Jacob bénissant les enfants de Joseph" (1656, Staatliche Kunstsammlungen, Kassel) et un autoportrait de 1658 (collection Frick). Il meurt le 4 octobre 1669 à Amsterdam. Premières oeuvres: Rembrandt produit environ 600 peintures ainsi qu'un nombre considérable de dessins et de gravures. Le style de ses premières peintures, autour de 1620, montre l'influence de Lastman dans le choix de sujets dramatiques et de compositions surpeuplées ainsi que dans les contrastes d'ombre et de lumière. Rembrandt aime les costumes exotiques, comme le montrent un grand nombre des ses premières peintures, comme "La Clémence de Titus" (1626, Stedelijk Museum, Leyde) ou "Le noble Slave" (1632, Metropolitan Museum, New York). "Portrait d'un couple" (1633, Isabelle Stewart Gardner Museum, Boston) montre la préoccupation de Rembrandt présente dans ses premiers portraits pour les détails des meubles et des vêtements. Cette caractéristique disparaît par la suite. Les membres de sa famille servent de modèles pour les portraits comme pour d'autres sujets: "Mère de Rembrandt en prophétesse" (1631, Rijksmuseum) ou "Saskia en Flora" (1634, l'Ermitage, Saint-Petersbourg). Il exécute une soixantaine d'autoportraits, qui servent fréquemment d'études de diverses passions et qui seront plus tard incorporés dans des peintures historiques ou bibliques. Ils peuvent avoir également servi à faire la preuve de sa maîtrise du clair-obscur. Il est d'ailleurs difficile de dire à quoi ressemblait Rembrandt à partir d'un autoportrait comme celui qu'il peint en 1628 (Rijksmuseum), dans lequel des ombres épaisses recouvrent son visage et dissimulent ses traits. En revanche, il n'essaie jamais de dissimuler ses traits grossiers. Les sujets bibliques représentent environ un tiers de la production totale de Rembrandt. Dans le style baroque, l'aspect dramatique est souligné, comme dans "Le Sacrifice d'Abraham" (1635, l'Ermitage). Parmi les premières commandes publiques qu'il reçoit à Amsterdam, on trouve "La Leçon d'anatomie du docteur Tulp" (1632, Mauritshuis, La Haye), qui représente les régents de la guilde des chirurgiens assemblés pour une dissection et pour une conférence. De tels portraits de groupe sont un genre alors unique en Hollande. L'arrangement pyramidal des personnages par Rembrandt donne du naturel à la scène. Période intermédiaire: La plupart des oeuvres de Rembrandt dans les années 1640 sont classiques dans le style et l'esprit. Un autoportrait de 1640 (National Gallery, Londres) influencé par les oeuvres de Raphaël et du Titien, peintres de la Renaissance italienne, reflète son assimilation du classicisme à la fois dans son organisation formelle et dans l'expression de calme intérieur qu'il dégage. Ce style se retrouve également dans "Portrait du prédicateur mennonite Anslo and sa femme" (1641, Staatliche Museen, Berlin), plus calme que ses oeuvres précédentes. Un certain nombre de peintures représentent des dialogues. Ses portraits de groupes continue à se développer en richesse et en complexité. "La Ronde de nuit," surnom donné à la toile "La Compagnie d'arquebusiers du capitaine Frans Banning Cocq" (1642, Rijksmuseum), représente l'activité fébrile d'une compagnie militaire rassemblée derrière son chef: Rembrandt s'éloigne du portrait statique et académique pour donner à son travail un effet dramatique profond. La plupart des paysages peints au cours de cette période sont romantiques et s'inspirent plus de l'imagination de l'artiste que de lieux réels. La présence de ruines anciennes et de collines, absentes de la plate campagne hollandaise, suggère une influence classique venue d'Italie, comme dans "Vallée avec ruines" (Staatliche Kunstsammlungen, Kassel). Période de la maturité: Rembrandt crée ses plus grandes oeuvres dans les vingt dernières années de sa vie. Le drame baroque, la splendeur des paysages et les détails superficiels ne l'intéressent plus. Ses autoportraits, ses portraits et ses oeuvres religieuses et historiques révèlent un souci de la représentation des qualités spirituelles. Sa palette devient plus richement colorée et son travail au pinceau devient plus vigoureux. Dans l'autoportrait "L'Artiste à un âge avancé" (vers1659, National Gallery, Londres), les traits de Rembrandt révèlent une humeur légèrement sarcastique. Un de ses plus beaux portraits, celui de Jan Six (1654, fondation Six, Amsterdam), est peint dans un style semi-abstrait qui révèle l'audace de la technique de Rembrandt. Avec des oeuvres bibliques comme "la Femme de Putiphar accusant Joseph" (1655, Staatliche Museum, Berlin-Dahlen) et le très émouvant "Retour du fils prodigue" (vers 1669, l'Ermitage), Rembrandt se concentre plus sur le drame humain qu'il ne l'a fait dans ses premières oeuvres. Deux peintures par Rembrandt généralement caractérisées comme peintures de genre sont peut-être des allégories chrétiennes déguisées: le "Cavalier polonais" (vers 1665, collection Frick) pourrait représenter un guerrier du XVIIème siècle défendant la chrétienté contre les infidèles, le "Boeuf écorché" (1655, Louvre) pourrait faire allusion à la crucifixion. A cette époque, Rembrandt n'est généralement plus intéressé par les sujets allégoriques et bibliques. Oeuvres graphiques: Le dessin et la gravure sont pour Rembrandt des moyens d'expression aussi importants que la peinture. On lui attribue environ 1400 dessins. Les premiers, dans les années 1630, sont exécutés à la craie noire ou rouge. Il se tournera ensuite vers la plume et l'encre sur du papier blanc, souvent en combinaison avec un travail au pinceau. Dans quelques dessins, comme "Moïse sauvé des eaux" (vers 1635, Rijksprentenkabinet, Amsterdam), un petit nombre de lignes chargées suggèrent quelques figures et leur donnent une expression intense; d'autres, au contraire, sont très sophistiqués, comme "La porte de l'est à Rhenen" (vers 1648, musée de Bayonne), aux nombreux détails d'architecture. Parmi ses autres dessins, on note "Portrait d'un homme dans un fauteuil" (1634, collection privée, New York), exécuté à la craie et considéré comme le dessin de portrait par Rembrandt le plus accompli, "Nathan admonestant David" (vers 1655-1656, Metropolitan Museum), exécuté au roseau taillé et une pièce de genre "Femme endormie" (vers 1655, British Museum, Londres). Les gravures de Rembrandt sont connues dans le monde entier, même à son époque. En combinaison avec la gravure à l'acide, il utilise l'aiguille à pointe sèche. Les oeuvres les plus célèbres comprennent un portrait en taille réelle de Jan Six (1647, Bibliothèque nationale, Paris), "Le Christ guérissant un malade" (vers 1642-1645), le paysage poétique "Trois arbres" (1643) et "Le Christ prêchant" ou "La Petite Tombe" (vers 1652, tous trois au British Museum

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