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RÉGRESSION (psychanalyse)

Publié le 22/02/2012

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psychanalyse
En général, retour à un stade ou à un mode antérieur de fonctionnement. Spécifiquement, processus défensif par lequel le sujet évite l'ANGOISSE (ou cherche à l'éviter) par un retour (partiel ou total) à un stade antérieur du développement LIBIDINAL et du DÉVELOPPEMENT DU mot; le stade auquel la régression se situe est déterminé par l'existence de POINTS DE FIXATION. La théorie de la régression présuppose que, sauf dans des cas idéaux, les stades de développement infantiles ne sont pas entièrement dépassés, de sorte que les schèmes de comportement antérieurs restent disponibles comme modes de fonctionnement possibles. On n'affirme pas pour autant que la régression est souvent un processus défensif viable ou efficace; tout au contraire, c'est souvent tomber de Charybde en Scylla étant donné que la régression oblige l'individu à revivre l'angoisse afférente au stade auquel il a régressé. Par exemple, la régression du niveau PHALLIQUE OU ŒDIPIEN au niveau ORAL, en guise de défense contre l'ANGOISSE DE CASTRATION, expose le patient à revivre l'ANGOISSE DE SÉPARATION. En conséquence, la régression tend à être suivie d'autres mesures défensives destinées à protéger le mot de ses effets. Les SUBLIMATIONS peuvent aussi subir une régression, c'est-à-dire qu'elles peuvent retourner à leurs précurseurs infantiles, la peinture devenant le barbouillage, la curiosité intellectuelle du VOYEURISME OU de l'avidité. La valeur des régressions thérapeutiques, c'est-à-dire du comportement régressif qui se produit au cours du traitement et en relation avec celui-ci — typiquement avec accroissement de la DÉPENDANCE à l'égard de l'analyste — est controversée. On soutient d'un côté que ces régressions peuvent permettre à l'analyste d'avoir accès aux stades et aux niveaux de développement primitifs et favoriser la réorganisation de la personnalité sur un nouveau mode; de l'autre, il est argué que cette façon de faire crée un état de dépendance irréversible vis-à-vis de l'analyste et que cela peut desservir la VERBALISATION et la sublimation de tendances infantiles. Par ailleurs, selon la THÉORIE CLASSIQUE, la position de détente sur le divan analytique et les occasions que donnent la LIBRE ASSOCIATION permettent de régresser autant qu'il est nécessaire pour le traitement des PSYCHONÉVROSES. Voir Balint (1952) et Winnicott (1958), en faveur de la régression thérapeutique dans le traitement des troubles du CARACTÈRE et des CAS LIMITES. Le terme « régression » est utilisé aussi dans un sens assez spécialisé dans la théorie des RÊVES pour rendre compte du fait qu'il y a des phénomènes hallucinatoires. Selon cette théorie, l'ÉNERGIE qui à l'état de veille irait aux muscles et serait déchargée dans l'action est obligée, par les INHIBITIONS qui opèrent dans le SOMMEIL, de « régresser » aux organes sensoriels, provoquant des HALLUCINATIONS. L'hypothèse sous-jacente, c'est que la psyché est construite comme un arc réflexe avec des impulsions psychiques qui passent « normalement » de la perception à la motilité, et ce n'est que dans le sommeil qu'elles se meuvent dans la direction opposée, régressive.

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