REFOULEMENT (psychanalyse)

Processus (mécanisme de DÉFENSE) par lequel une IMPULSION ou une idée inacceptable est rendue inconsciente. Freud distinguait le refoulement primaire qui empêche dès le début un émoi instinctuel d'apparaître et le refoulement secondaire qui maintient inconscients les rejetons et les manifestations déguisées de l'impulsion. « Le retour du refoulé » est l'irruption involontaire dans la conscience de rejetons inacceptables de l'impulsion primaire, et non pas la dissolution du refoulement primaire. Selon Freud, tout le DÉVELOPPEMENT DU moi et l'Adaptation à l'ENVIRONNEMENT dépendent du refoulement primaire, en l'absence duquel les impulsions se déchargent immédiatement par l'Accomplissement DE DÉSIR hallucinatoire. Par ailleurs, un excès de refoulement secondaire conduit à un développement du moi vicieux et à l'apparition de SYMPTOMES et non de SUBLIMATIONS. Le refoulement présuppose une instance refoulante, soit le moi soit le SURMOI, et un STIMULUS, qui est l'ANGOISSE; il en découle la division en deux de la personnalité. Dans les premiers écrits de Freud, l'inconscient est parfois appelé le « refoulé ». Le refoulement diffère de l'inhibition du fait qu'il présuppose l'opposition de deux QUANTA D'ÉNERGIE : celui qui est investi dans l'impulsion refoulée et qui cherche à se décharger, et celui qui est investi dans l'instance refoulante (le CONTRE-INVESTISSEMENT) s'efforçant de maintenir le refoulement; autrement dit, le refoulement ressemble à une digue qui retient le flot d'un cours d'eau, alors que l'on peut comparer l'inhibition à l'action d'éteindre une ampoule électrique en poussant un commutateur.