Rainaldi, Carlo
Publié le 07/04/2015
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Rainaldi, Carlo (Rome 1611-1691). Architecte italien. Il travaille tout d'abord avec son père Girolamo. La phase la plus intéressante de sa carrière se situe après 1655 lorsque, son père étant mort, Carlo s'avère être un architecte de talent, le plus important de la fin du XVIIe à Rome. Parmi ses nombreuses œuvres, rappelons les façades des églises Santa Maria in Campitelli et Sant'Andrea della Valle; on lui doit également les projets des églises jumelles de la piazza del Popolo (1662), achevées avec la collaboration de Carlo Fontana.
Ranzoni, Daniele (Intra 1843-1889). Peintre italien. Entré dans le groupe de la Scapigliatura, il se livre à des recherches vaguement spiritualistes. En 1878-88, il est à Londres grâce à ses protecteurs, les princes Troubetskoï, mais il n'y trouve pas le succès. Dans sa peinture, la solidité des couleurs se fond en de subtiles vibrations de nuances, construisant des images fortement suggestives (Vue du lac Majeur depuis la villa Troubetskoï, 1871-72, Milan, coll. Grassi). Ses portraits sont particulièrement importants de par leur pénétration psychologique: La Princesse de Saint-Léger (1886. Milan. coll. Jucker), Jeune fille vêtue de blanc (1886, Milan, Gal. d'Art. moderne).
RAPHAEL, Raffaello Sanzio dit
Rastrelli, Bartolomeo Francesco (Paris? 1700 env.-Saint-Pétersbourg 1771). Architecte italien. Après avoir passé son enfance en France, le jeune Rastrelli s'installe avec son père, un architecte, en Russie, où se déroulera toute sa carrière. Il devient l'un des protagonistes de la rénovation architecturale de Saint-Pétersbourg, siège de la cour impériale du tsar de Russie. Son édifice le plus célèbre est sans aucun doute le palais d'Hiver (1754-64), qu'il reconstruira personnellement deux fois. Dans son œuvre, la culture architecturale française (celle de Versailles mais aussi des décorations rococo de Cuvilliés) se mêle à des influences italiennes, dans des palais où l'homogénéité des longues façades est ravivée par une forte polychromie.
REDON, ODILON
REMBRANDT, HARMENSZOON VAN RIJN
Reni, Guido (Bologne 1575-1642). Peintre italien. Issu d'une formation maniériste, il se rapproche à l'âge de vingt ans de l'académie des Carrache, où il se consacrera à l'étude de l'Antiquité et de Raphaël (Assomption de Pieve di Cento). Par la suite, il sera attiré par le Caravage (Crucifixion de saint Pierre, Pin. du Vatican). A Rome, il orne de fresques la salle des Noces aldobrandines, la salle des Dames au Vatican (1608-09), San Gregorio al Celio et la chapelle de l'Annonciation au Quirinal. L'apogée de sa poétique, qui repropose le monde de l'Antiquité et de la Renaissance comme la nostalgie d'une beauté à la fois solennelle et naturalisée, est représenté par le Massacre des innocents (Bologne, Pin. nat.) et par l'Aurore (Rome, pavillon du palais Rospigliosi Pallavicini). Définitivement installé à Bologne, il réalise la Pietà de Santa Maria dei Mendicanti et les Travaux d'Hercule pour le duc de Mantoue (Paris, Louvre). Parmi les chefs-d'œuvre de ses dernières années, rappelons l'Adoration des bergers (1640-42, Londres, Nat. Gall. et Naples, chartreuse San Martino) et Cléopâtre (1640-42 env., Rome, Pin. du Capitole), dans lesquels sa peinture s'effiloche en trames subtiles et parvient aux harmonies les plus raffinées.
RENOIR, PIERRE-AUGUSTE
REYNOLDS, JOSHUA
RIBERA, JUSEPE DE
Riemenschneider, Tilman (Osterode 1460 env.-Würzburg 1531). Sculpteur allemand. A la tête d'un important atelier à Würzburg, il réalise plusieurs monuments de pierre pour la cathédrale de la ville, le tombeau de l'empereur Henri II et de son épouse Cunégonde pour la cathédrale de Bamberg (1513) et les statues représentant Adam et Eve (1493, Würzburg, Mainfränkisches Mus.). Ses chefs-d'œuvre sont les autels de bois, de grès, d'albâtre, dans lesquels il met à profit toutes les possibilités de reflets de la lumière sur la matière (autel de la Cène, Rothenburg, Sankt Jacob; autel de Creglingen). L'œuvre de Riemenschneider compte parmi les plus hautes expressions du gothique tardif allemand, avec ses personnages mélancoliques qui annoncent les inquiétudes de la Réforme, tandis que la définition de l'espace est confiée aux reflets de lumière et aux incisions profondes et hachées qui accentuent l'impression d'irréalité.
Roberti, Ercole de' (Ferrare 1450 env.-1496). Peintre italien. C'est le troisième grand peintre ferrarais du XVe siècle, et il se forme sur l'exemple de ses prédécesseurs Tura et Cossa. Avec ce dernier, il participe à la décoration du salon des Mois dans le palais Schifanoia, où il peint le mois de Septembre avec un tracé dur et énergique qui trahit l'influence de Tura. Toujours avec Cossa, il exécute la prédelle représentant Les Miracles de saint Vincent Ferrier (Rome, Mus. du Vatican), où il apparaît désormais comme le créateur autonome d'architectures et de paysages fantastiques dans lesquels évoluent des personnages d'une netteté métallique. Dans le retable monumental pour Santa Maria in Porto à Ravenne (1481, Milan, Brera), il parvient à une synthèse de couleur et de lumière et à une unité spatiale, ayant assimilé l'enseignement de Piero della Francesca, d'Antonello de Messine et de Giovanni Bellini.
RODIN, FRANÇOIS-AUGUSTE-RENÉ
Rosa, Salvatore (Naples 1615-Rome 1673). Peintre et poète italien. Après avoir fréquenté dans sa ville natale l'atelier de Jusepe de Ribera, il s'installe à Rome en 1635 au service du cardinal Brancaccio. Il entre en contact avec la culture des "bamboccianti" ou peintres de bambochades, puis s'oriente vers le classicisme. Il part pour Florence (1639-40), où il est accueilli avec les plus grands honneurs à la cour des Médicis. Vers 1645, il introduit dans ses toiles une vision pittoresque de la réalité (Marine du port, Florence, palais Pitti). C'est de cette époque que datent ses tableaux de magie et de sorcellerie: Scène de sorcellerie (Florence, gal. Corsini), La Sorcière (Rome, Pin. du Capitole). Après huit ans passés à la cour des Médicis, il retourne à Rome où il s'oriente vers la peinture morale, mettant au point une vision solennelle et nostalgique de l'Antiquité: Paysage avec la prédication de saint Antoine (New York, Metropolitan Mus.), Soldats jouant (Londres, Dulwich College Picture Gall.). Considéré en Italie comme un précurseur de la sensibilité romantique du XIXe, il exercera une grande influence sur la peinture napolitaine postérieure.
Rossellino, Bernardo (Settignano 1409-Florence 1464). Architecte et sculpteur italien. Elève et collaborateur d'Alberti, il est actif en Toscane et à Rome, où il travaille beaucoup pour le pape Nicolas V (agrandissement de l'abside et du transept de Saint-Pierre). Sa renommée est surtout liée à l'aménagement de l'ancienne ville de Corsignano (l'actuelle Pienza), que Pie II Piccolomini voulut faire rénover (à partir de 1459) selon les canons urbanistiques et architecturaux de la Renaissance. En associant la sculpture et l'architecture, Rossellino a créé un nouveau type de monument funéraire avec la tombe de Leonardo Bruni de Santa Croce à Florence (1446-50), placée dans un arc en plein cintre. Ce type de sépulture connaîtra un grand succès à Florence, où il sera repris entre autres par Desiderio da Settignano.
Rossetti, Biagio (Ferrare 1447 env.-1516). Architecte et urbaniste italien. Il dessine le plan de la dénommée "adjonction herculéenne" de Ferrare (l'agrandissement de la ville voulu en 1492 par Hercule Ier d'Este), conciliant de manière géniale les principes humanistes avec les exigences concrètes de la ville en expansion et avec les caractères de la tradition locale. Parmi ses réalisations architecturales, rappelons, outre d'importants édifices religieux (San Francesco à Ferrare), la façade du palais Schifanoia, celles des palais Turchi di Bagno et Prosperi-Sacrati et du plus célèbre palais des Diamants, au caractéristique revêtement en bossage.
ROSSETTI, DANTE GABRIEL
Rosso Fiorentino, Giovanni Battista di Jacopo, dit (Florence 1495-Fontainebleau 1540). Peintre italien. Il passe quelques temps dans l'atelier d'Andrea del Sarto mais se forme de manière plutôt indépendante; de Florence, il va à Rome, puis à Sansepolcro (Arezzo) avant d'arriver en 1530 en France, où il devient le peintre officiel de François Ier. A la cour de Fontainebleau, il décore le pavillon de Pomone, avec le Primatice, et la galerie de François Ier. C'est l'un des premiers représentants du maniérisme florentin, comme l'indique déjà la fresque représentant l'Assomption qu'il exécute en 1517, dans la Santissima Annunziata à Florence, et qui révèle l'influence de Dürer. En 1521, il réalise à Volterra (Musée) son chef-d'œuvre, la Descente de croix, aux volumes à facettes en une marqueterie d'ombre et de lumière, qui témoigne d'un intellectualisme abstrait mais vibrant et spirituel.
Rosso, Medardo (Turin 1858-Milan 1928). Sculpteur italien. Après avoir été exclu de l'Académie de Brera, il s'intéresse à Cremona, à Ranzoni, à la culture positiviste et à la "Scapigliatura". Ses premières œuvres visent à la recherche de la réalité optique et traitent de thèmes contemporains: les marginaux, les gens du commun, la vie moderne (El Locch, 1881-82, Rome, Gal. nat. d'Art moderne). Après un voyage à Paris en 1889 et des contacts avec des tendances antinaturalistes, il met l'accent sur la psychologie et les énergies vitales latentes de ses personnages (série des Rieuses, 1890-91, Barzio, Mus. Rosso). Dans les années 1890, l'attention pour le contenu cède la place à l'enregistrement émotionnel des impressions visuelles, avec des œuvres telles que l'Homme qui lit (1893-95, Milan, Coll. Mattioli), caractérisées par la recherche de liens entre l'environnement et le sujet qui, quinze ans plus tard, frappera le futuriste Boccioni.
ROUSSEAU, HENRI dit le DOUANIER
Rousseau, Théodore (Paris 1812-Barbizon 1867). Peintre français. Spécialisé dans la peinture de paysages, il voyage dans différentes régions de France pour retrouver les lieux peints par Constable et par les paysagistes anglais, qui ont introduit une nouvelle représentation de la nature. Il s'installe définitivement à Barbizon, où il continuera à peindre des paysages avec un intérêt particulier pour les effets atmosphériques et les phénomènes naturels (Les chênes, Aspromonte, Paris, Louvre).
RUBENS, PIETER PAUL
Runge, Philipp Otto (Wolgast 1777-Hambourg 1810). Peintre allemand. Il commence ses études à Hambourg, puis fréquente l'Académie de Copenhague (1799-1801), où il entre en contact avec l'entourage de Friedrich, et celle de Dresde (1801-03). En 1803, à Weimar, il rencontre Goethe, avec lequel il entretiendra une correspondance fournie, en particulier sur le problème de la couleur. On peut considérer qu'avec Friedrich, il est l'initiateur de la peinture romantique allemande, non pas tant pour les rares œuvres qu'il réalise que pour ses théorisations sur l'essence de la peinture. Outre certains portraits (Les Jeunes Hulsenbeck, 1805; Les Parents et les enfants de l'artiste, 1806, tous deux à Hambourg, Kunsthalle), il reste, toujours à Hambourg, l'ébauche de La Nuit (1803) et quelques fragments du Matin (1808-09), de la série des Quatre moments de la journée qui, selon Runge, devait constituer une "abstraction picturale, un fantastique poème musical".
Ruysdael, Jacob Van (Haarlem 1628 env.-Amsterdam 1682). Peintre hollandais. Sa vaste production, étroitement liée à l'œuvre de Rembrandt, traite du paysage sous toutes ses formes: plages, vues de villes, ports, campagnes, fleuves, montagnes, paysages d'hiver, mais surtout tempêtes et forêts. Les instruments de prédilection de l'artiste sont les tonalités, les effets de lumière, les masses mouvementées, et ses interprétations du paysage sont chargées d'émotion. Dans sa maturité, il prend davantage de liberté par rapport à la réalité des paysages, interprétés avec une passion presque romantique à travers des lumières d'orage ou la présence de ruines intensément suggestives. Parmi ses chefs-d'œuvre, rappelons Le Moulin de Wijk (Amsterdam, Rijksmus.), Le Marais dans la forêt (Saint-Pétersbourg, Ermitage), la Vue de Haarlem (Amsterdam, Rijksmus.), la Tempête (Paris, Louvre). Il exercera une grande influence sur la peinture de paysages jusqu'à la fin du XVIIIe et deviendra un point de repère pour les paysagistes romantiques.
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