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Rabelais François, vers 1483-1553, né près de Chinon (Indre-et-Loire), à La Devinière, écrivain français.

Publié le 05/12/2013

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Rabelais François, vers 1483-1553, né près de Chinon (Indre-et-Loire), à La Devinière, écrivain français. Né dans cette Touraine qui était une pépinière d'humanistes, il fit des études complètes de théologie, entra dans les ordres et, jusqu'à 33 ans, se consacra à des études d'humanisme. Il étudia le grec, se lia épistolairement avec Guillaume Budé, approfondit le droit. En 1528, devenu prêtre séculier, il voyagea, apprit la médecine à Montpellier, où il commenta Hippocrate dans le texte, innovation considérable à l'époque. Nommé médecin à l'hôtel-Dieu de Lyon en 1532, il se consacra désormais à la médecine, atteignant une notoriété qui allait gagner l'Italie, et à sa vocation littéraire. Il fit également plusieurs voyages, dont deux à Rome, avec son protecteur le cardinal Jean du Bellay. Vers 1550, il reçut la cure de Meudon. Il n'exerça d'ailleurs pas ; il toucha seulement les revenus de la cure, les fonctions de curé étant exercées par un vicaire. Il mourut à Paris. Le maître de la satire. C'est d'une farce populaire qu'il tira le sujet de son oeuvre : en 1532, Pantagruel (les Horribles et Espoventables Faicts et Prouesses du très renommé Pantagruel, Roy des Dipsodes, filz du Grand Géant Gargantua, composez nouvellement par maistre Alcofribas Nasier), qui sera, en fait, par la suite, le livre II, parut à Lyon sous le pseudonyme d'Alcofribas Nasier, anagramme de son nom. Encouragé par le succès, Rabelais signa le Gargantua (la Vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel) de son nom en 1534, puis, en 1546, le Tiers Livre des faicts et dicts héroïques du noble Pantagruel et, en 1552, le Quart Livre de Pantagruel ; enfin, en 1564, après sa mort, parut un Cinquième Livre de Pantagruel, d'une authenticité encore contestée. Les aventures du géant Pantagruel, type du philosophe humaniste, de son père Gargantua et de divers personnages, souvent allégoriques, comme Panurge, le rusé, Picrochole, l'ambitieux, le moine frère Jean des Entommeures, l'homme d'action, sont le prétexte d'une vaste satire de la société contemporaine en même temps qu'un plaidoyer vigoureux pour la philosophie humaniste. La satire valut à Rabelais de voir tour à tour condamnés tous ses livres par le parlement ; il dut même, en 1546, après le supplice d'Étienne Dolet, se réfugier à Metz. C'est qu'il s'attaquait avec une rare virulence et avec une force comique irrésistible non seulement à des sujets inoffensifs et réservés depuis toujours à la verve des écrivains, comme le mariage et les femmes, mais à la justice, à la religion, ou du moins à leurs représentants indignes : théologiens de la Sorbonne (Sorbonagres) ; fanatiques religieux (les Papimanes, catholiques ; les Papefigues, protestants) ; gens de robe (Chats fourrés, dirigés par Grippeminaud). Il critique aussi allégrement toutes les routines et notamment l'enseignement scolastique du temps. L'idéal humaniste. La satire se double d'un vaste exposé de l'idéal humaniste : Rabelais y prône, en médecin et en savant, l'harmonieux développement de toutes les facultés humaines, de l'esprit et du corps, par l'étude des Anciens, l'observation de la nature, la pratique des sciences, comme par la gymnastique et les sports. Le programme proposé au jeune Pantagruel est énorme, à l'image de l'appétit de savoir non tant d'un jeune géant que des humanistes de l'époque, où, dans l'enthousiasme pour les premières découvertes de la Renaissance, l'on croyait aux possibilités infinies de l'homme. La philosophie rabelaisienne repose sur une croyance en la totale bonté de la nature humaine, qui explique la liberté de la devise de l'abbaye de Thélème, fondée par Gargantua : « Fais ce que voudras. » Pour Rabelais, savoir égale sagesse, et c'est ce qu'il faut entendre sous l'oracle de la Dive Bouteille : « Thrink », c'est-à-dire « bois », abreuve-toi aux sources du savoir, qui sont sources de sagesse. Mais l'oeuvre de Rabelais tire sa renommée autant de la hardiesse des idées (la « substantifique moelle ») que de l'art de l'écrivain, qui les enrobe d'un style inimitable, d'une variété qui n'a d'égale que celle de la vie même. Le caractère dominant du style de Rabelais est son réalisme, qui va parfois jusqu'à la grossièreté, héritage du rire carnavalesque propre à la tradition populaire du Moyen Âge où s'échangent haut et bas, noble et grossier, vie et mort. Et ce réalisme s'allie à une fantaisie débridée, que sert une connaissance unique des diverses ressources comiques offertes par la langue, des plus fines aux plus lourdes ; sa verve est servie par une richesse prodigieuse de vocabulaire, qu'il accroît encore en forgeant d'innombrables termes, avec une fécondité intarissable, constituant ainsi l'un des monuments de la littérature française. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Adam de la Halle Budé Guillaume Chinon Folengo Teofilo France - Arts - Littérature - Le XVIe siècle Gargantua grippeminaud humanisme Maillezais Pantagruel Panurge Perrin Dandin Picrochole pseudonyme réalisme - Le réalisme en littérature - Introduction Thélème (abbaye de) Triboulet (Févrial ou Le Fleurial, dit) Les livres Rabelais François, page 4208, volume 8 Rabelais - La Devinière, lieu de naissance de Rabelais, page 4208, volume 8 Rabelais - détail d'une planche de l'imagerie Pellerin d'Épinal, page 4208, volume 8 France - frontispice de la deuxième édition de Gargantua (1535), page 2039, volume 4
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« « Thrink », c'est-à-dire « bois », abreuve-toi aux sources du savoir, qui sont sources de sagesse.

Mais l'œuvre de Rabelais tire sa renommée autant de la hardiesse des idées (la « substantifique moelle ») que de l'art de l'écrivain, qui les enrobe d'un style inimitable, d'une variété qui n'a d'égale que celle de la vie même.

Le caractère dominant du style de Rabelais est son réalisme, qui va parfois jusqu'à la grossièreté, héritage du rire carnavalesque propre à la tradition populaire du Moyen Âge où s'échangent haut et bas, noble et grossier, vie et mort.

Et ce réalisme s'allie à une fantaisie débridée, que sert une connaissance unique des diverses ressources comiques offertes par la langue, des plus fines aux plus lourdes ; sa verve est servie par une richesse prodigieuse de vocabulaire, qu'il accroît encore en forgeant d'innombrables termes, avec une fécondité intarissable, constituant ainsi l'un des monuments de la littérature française. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Adam de la Halle Budé Guillaume Chinon Folengo Teofilo France - Arts - Littérature - Le XVIe siècle Gargantua grippeminaud humanisme Maillezais Pantagruel Panurge Perrin Dandin Picrochole pseudonyme réalisme - Le réalisme en littérature - Introduction Thélème (abbaye de) Triboulet (Févrial ou Le Fleurial, dit) Les livres Rabelais François, page 4208, volume 8 Rabelais - La Devinière, lieu de naissance de Rabelais, page 4208, volume 8 Rabelais - détail d'une planche de l'imagerie Pellerin d'Épinal, page 4208, volume 8 France - frontispice de la deuxième édition de Gargantua (1535), page 2039, volume 4. »

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