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RABEARIVELO (Jean-Joseph)

Publié le 19/03/2019

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RABEARIVELO (Jean-Joseph), écrivain malgache (Tananarive 1901 ou 1903-id. 1937). De souche princière, pauvre, protestante, il fut orienté par son oncle vers des écoles catholiques mais en fut écarté vers l'âge de 15 ans. Employé (1920) au Cercle de l'Union, il découvrit la littérature en puisant dans sa bibliothèque et compléta sa formation d'autodidacte au contact d'amis lettrés, Pierre Camo et Robert Boudry. Il commença par publier, dans des revues, des poésies et des traductions en malgache, ainsi que des essais en français {18e Latitude sud, 1923-24; Anthropos, 1924). Après des recueils de forme classique {la Coupe de cendres, 1924 ; Sylves, 1927; Volumes, 1928), il abandonna la métrique classique pour le vers libre, unissant aux mythes de la culture européenne les thèmes ancestraux de son pays {Presque songes, 1934 ; Traduit de la nuit, 1935 ; Chants pour Abéone, 1936 ; et Vientos de mahana, publié aux États-Unis). Également prosateur, il composa des nouvelles en malgache et des essais sur la civilisation et la littérature du pays merina, en français et en malgache. Il donna à la scène, sous la forme d'une cantate avec chœurs, Imaitsoanala, fille d'oiseau (1935), mais écartelé par sa double culture, n'arrivant pas à surmonter l'angoisse de sa personnalité divisée et la mort de sa fille, il se suicida, laissant un recueil de haïn-tény, un roman inédit (l'Aube rouge), une anthologie de la poésie malgache, un choix de Vieilles Chansons des pays d'Imerina (1939) et un journal intime (Calepins bleus).

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