Pyrénées.

Pyrénées. >barrière montagneuse isolant la péninsule Ibérique de la France. Entre Atlantique et Méditerranée, les Pyrénées forment sur 435 km une barrière continue. D'une largeur de 100 à 140 km, la montagne constitue parfois un obstacle pour les communications méridiennes ; celles-ci se développent principalement aux deux extrémités de la chaîne. Le cadre physique. Les Pyrénées constituent le plus ancien des plissements tertiaires méditerranéens. Outre les vigoureux contrastes locaux, caractéristiques des régions de montagnes, on peut distinguer des oppositions majeures entre les deux versants de la chaîne et, d'est en ouest, entre les domaines méditerranéen et atlantique. Le soulèvement a été plus fort au centre et à l'est. Dans la partie centrale, de nombreux sommets dépassent 3 000 m et la haute montagne culmine au pic d'Aneto (3 404 m). Les altitudes restent élevées à l'est (mont Canigou, 2 784 m), où la montagne se termine brutalement au-dessus des plaines du Roussillon et de l'Ampurdán. Vers l'ouest, au contraire, les Pyrénées basques ont des allures de moyenne montagne. Dans la partie la plus vigoureusement soulevée et disloquée par de grandes cassures, la zone axiale est constituée de massifs cristallins ou de roches primaires plissées qui disparaissent à l'ouest sous la couverture crétacée. De part et d'autre de la zone axiale, dont les vallées n'altèrent guère l'allure compacte, le relief est façonné dans des terrains plus récents du secondaire auxquels les calcaires du crétacé et du jurassique confèrent les lignes de force, parfois relayés par de petits massifs primaires. Le versant nord porte la vigoureuse empreinte des glaciers quaternaires et domine brutalement le Bassin aquitain, sauf à l'est, où la transition se fait par les plis étroits et peu élevés des Petites Pyrénées et du Plantaurel. Le versant sud est beaucoup plus large, moins marqué par le travail des glaciers. Dans la partie centrale de ce versant, les terrains sédimentaires créent une ample dépression entre deux alignements de sierras parallèles à l'axe de la chaîne, qui se soudent en Catalogne et dont les plus méridionales dominent le bassin de l'Èbre. La variété des paysages est renforcée par les contrastes dus au climat et à une végétation qui porte l'empreinte de siècles d'occupation humaine. Avec les multiples nuances nées de l'altitude et de l'exposition, ainsi que des pratiques agropastorales, deux influences climatiques majeures s'affrontent dans les Pyrénées : vers l'ouest, des précipitations plus abondantes, une forte nébulosité incorporent la chaîne dans la sphère d'influence atlantique, dont les traits se retrouvent assez loin à l'intérieur des terres, sur le versant nord ; sur le versant sud, au contraire, les caractères climatiques et biogéographiques du monde méditerranéen sont plus marqués, et les effets de la sécheresse sont sensibles jusque dans le bassin de l'Èbre. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats France - Géographie - Les conditions naturelles - Le relief actuel Les livres Pyrénées, page 4179, volume 8 Population et vie économique. Les Pyrénées souffrent des handicaps communs aux régions de montagnes, sans doute renforcés ici par le rôle d'une frontière qui a longtemps séparé le Sud-Ouest français de la péninsule Ibérique. L'exode d'abord, parfois pour des destinations lointaines, puis la dénatalité affectant des populations vieillies ont provoqué un fort déclin démographique. Villages désertés, abandon des prairies d'altitude, progression de la friche..., les signes du dépeuplement sont parfois sensibles dans les paysages. Sur le versant nord, population et activités se concentrent au contact de la montagne et de l'avant-pays en un chapelet de villes, de bourgs et de villages qui, de Bayonne à Perpignan, vivent en relation avec les vallées pyrénéennes proches, souvent isolées les unes des autres, et qui constituent autant de petits pays originaux dont la survie est difficile. Le tourisme sous ses formes diverses (thermalisme, sports d'hiver, alpinisme...) y a suscité bien des espoirs, tout comme les projets de liaisons modernes avec le versant espagnol (tunnels routiers du Puymorens et du Somport). La situation n'est guère plus brillante sur le versant sud. À la différence de la France, l'animation des villes du piémont trop éloignées de la haute chaîne (Saragosse) est faible, sauf aux deux extrémités où l'industrie et le dynamisme des grandes capitales des provinces basque (Bilbao) et catalane (Barcelone) se sont diffusés au XIXe siècle dans les vallées intérieures riches en mines et aménagées pour la production d'hydroélectricité. Si le déclin des activités manufacturières est aujourd'hui accentué, la proximité de ces grands foyers de peuplement peut être un atout pour la mise en valeur touristique de la montagne. C'est donc une montagne fragile, où tant du côté français que du côté espagnol l'on s'efforce de concilier la nécessité de grands aménagements pour la circulation et le tourisme avec la protection d'un riche patrimoine naturel et culturel (parc national des Pyrénées, Parque nacional de Ordesa y Monte Perdido...). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Adour Albères (monts) Aneto (pic d') basque (Pays) Béarn Canigou (le) Catalogne Corbières (les) crétacé éocène Espagne - Géographie - Les conditions naturelles Europe - Géographie - Les conditions naturelles - Variété et articulation du relief France - Géographie - Les conditions naturelles - L'évolution géologique Garonne Gascogne jurassique Lannemezan (plateau de) parc national Plantaurel (montagnes du) Puymorens (col de) Roussillon Somport Superbagnères Vignemale Les médias Europe - carte physique France - carte physique Les livres Ariège (09) - la haute vallée de Sarlat, aux environs du village de Couflens, page 345, volume 1