publique.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
devra
abandonner sonportefeuille, peuaprès Sadowa, nonsans avoir —rendons-lui déjàcette justice —prôné
en vain uneattitude defermeté.
Walewski, quioccupe leposte de1855 à1860, estluiaussi undiplomate decarrière.
C'estd'abord un«
politique »en même tempsqu'unmondain.
Ila des titres àfaire valoir pourjustifier unrôle d'exception :être le
fils deNapoléon Ier
etde Marie Walewska, celacompte évidemment.
Ilavait étéaussi l'undes tout derniers
visiteurs àArenenberg, avantlamort d'Hortense, etcela compte aussibeaucoup.
Onraconte que,pour mieux
asseoir saposition, ilsut nepas semontrer tropregardant surl'étendue etlanature desrelations desafemme,
Marianne, avecl'empereur: ainsis'expliquerait qu'ilrestât enplace pendant laguerre d'Italie, qu'ilavait
désapprouvée.
D'unefaçongénérale, ceconservateur libéral,quiavait commencé sacarrière politique sousla
protection deThiers, étaitplusqueréticent àl'égard delapolitique desnationalités.
Illui revint pourtant de
présider lecongrès delapaix àParis après laguerre deCrimée.
Nomméministred'Étataprèssondépart des
Affaires étrangères, Walewskivouluten1863 s'imposer commeleleader d'unepolitique conservatrice qui
suscita l'opposition deMorny.
Écartédesaffaires, etpeu scrupuleux surlesmoyens, ilreprit lesidées de
réforme decelui-ci pourtenter unerentrée.
Choisicomme président duCorps législatif, en1867, ilne manifesta
pas àce poste l'autorité nécessaire, dutdémissionner aubout dequelques mois,etse replia surleSénat.
Il
mourut en1868.
Thouvenel, fut,avec Walewski etDrouyn deLhuys, entrelesquels ils'intercale, letroisième ministreàexcercer
une action effective.
Destrois, ilfut probablement lemoins éloigné desvues deLouis Napoléon.
Favorableàla
cause italienne, ilrechercha, en
1861, unarrangement avecCavour dontlamort empêcha qu'ilaboutisse.
Contrelaplus grande partiede
l'entourage, ilmilita pouruneévacuation deRome.
Sonindépendance d'espritfutsuffisante pourluifaire
exprimer sonhostilité àune attitude d'entêtement auMexique.
Il ya peu àdire deMoustier, quifutnommé àla fin de 1866, etqui était jusque-là notreambassadeur à
Constantinople.
Ledéputé Daruneresta enfonction quequelques semaines audébut de1870.
Après un
intérim assuré parEmile Ollivier enpersonne, onfitappel auduc deGramont, alorsambassadeur àVienne.
C'était unmauvais choix,qu'onallaitpayer.
Compte tenudeleur profil, touscesministres doiventgénéralement seborner àtraiter lesaffaires courantes,
tout ens'adaptant auxsituations nouvelles quevacréer, sisouvent etparfois sibrutalement, l'actionproprede
l'empereur.
Ducoup, pourrester lemaître dujeu, celui-ci setrouve contraint depratiquer unediplomatie
personnelle etsecrète.
Ilprend doncl'habitude des'introduire, debiais, danslesnégociations etde recourir à
des émissaires dontlesconversations etles initiatives doublentladiplomatie officielle,quandellesnes'y
substituent pas.Parmi cesenvoyés personnels del'empereur, quelqueshommesémergent: Arese,Pepoli,
Vimercati, leHongrois Turr,leSaxon Vitzhum, ledocteur Conneau et,bien sûr,Napoléon Jérôme.Louis
Napoléon s'implique lui-mêmedansleprocessus, multipliantlesentrevues etles entreprises clandestines, à
l'insu deses ministres.
***
Le rapprochement entrel'Angleterre etlaFrance seral'objet detous lessoins, detoute lasollicitude deLouis
Napoléon.
C'estpourluiune véritable idéefixe,comme unpréalable àtoute autre pensée.
Ilsait que
l'antagonisme franco-anglais apesé d'unpoids décisif dansladéfaite dupremier Empire.
Sarépétition serait,à
n'en pasdouter, également fataleausecond.
Maiscelanesaurait toutexpliquer.
Ilya aussi —et, quand onle
connaît, oncomprend àquel point celacompte pourlui—qu'il s'est pluenAngleterre etqu'il apprécie
sincèrement cepays quiluioffrira sasépulture.
Ila prisé sesinstitutions, sonorganisation sociale,sonmode de
vie, ila été sensible àla cohésion decepeuple autourdelacouronne.
Etpuis, ildoit sentir confusément toutce
que laFrance etl'Angleterre pourraientaccomplirensemble, pourlebien del'humanité.
Dès février 1853,ilécrit àson amilord Malmesbury qu'ilapour objectif constant demaintenir avecl'Angleterre
qu'il a«toujours tantaimée lesrelations lesplus amicales etles plus intimes ».
« Les autres payssontmesmaîtresses, maisl'Angleterre, c'estmafemme »,aime-t-il àdire.
Le calcul n'estpassot:contre lebloc desnations duNord formé parlaRussie, l'Autriche etlaPrusse, quisont à
un titre ouàun autre lessuppôts del'ordre de1815, l'appui del'Angleterre pourraits'avérer utile,souvent
même décisif.
Ilne négligera doncrienpour sel'assurer.
Après avoirlui-même accueilli,enseptembre 1854,leprince AlbertenFrance, LouisNapoléon serend envisite
officielle àLondres le16 avril 1855.
Ily est reçu entrès grand apparat.
Lareine Victoria raconte dansson
Journal ceque futcevoyage :« Ilyavait unefoule immense àLondres etpartout unaccueil enthousiaste et
sincère...
ArrivésauPalais, nousavons conduit l'Empereur etl'Impératrice jusqu'àleursappartements...
L'Impératrice étaitravissante dansunerobe vertpâle, garnie dedentelles deBruxelles, unchâle assorti etun
chapeau blanc—aucun ornement.
Albertaété ravi parsatoilette etjesuis toutàfait enchantée devoir àquel
point ill'aime etl'admire, carjelevois rarement réagirainsidevant aucune femme.
».
»
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