psychologie.

psychologie. >n.f., discipline scientifique qui étudie le comportement animal, en général, et celui de l'homme dans toute sa diversité, en particulier. La psychologie appréhende les conduites, les rapporte à des modèles descriptifs ou explicatifs et traite de leurs conditions de possibilité ainsi que de leur signification. Le terme « psychologie », attesté au XIV e siècle, ne devint usuel qu'à partir du XVIII e siècle avec Christian von Wolff qui, dans Psychologia empirica et Psychologia rationalis (vers 1732-1734), désigne ainsi l'étude des phénomènes intellectuels et moraux. Comme toutes les branches constitutives du savoir, la psychologie faisait à l'origine partie de la philosophie. Elle s'en dégagea au XIX e siècle pour se constituer en discipline scientifique et autonome. Au XIXe siècle, ses premiers adeptes, dont Herman von Helmholtz et Ernst Heinrich Weber, puis Gustav Fechner et Wilhelm Wundt, se préoccupèrent de découvrir des lois qui relient l'univers des sensations physiques à celui des sensations psychiques. Ils eurent recours à la méthode expérimentale et à la mesure. De nos jours, la discipline dispose de nombreux outils techniques, comme l'informatique, ou méthodologiques, comme la logique formelle, qui contribuent beaucoup à son développement. En conséquence, son domaine, à savoir les conduites ou l'activité des organismes telles qu'un observateur extérieur peut en prendre connaissance, tout comme sa méthode, qui consiste à chercher pour ces conduites des descriptions et des explications vérifiables, se sont considérablement développés et ont donné naissance, depuis le début du XXe siècle, à diverses sous-disciplines. En fonction des méthodes employées spécifiquement par les chercheurs ou les praticiens de la psychologie, on classera ces sous-disciplines en trois catégories distinctes, selon que l'accent est mis sur l'objectivation de l'intuition et de la compréhension du sujet (méthode clinique), sur la mesure ou les comparaisons intra- et interindividuelles (méthode psychométrique), ou bien sur l'établissement de l'existence d'un phénomène et de ses sources de variation (méthode expérimentale). La méthode clinique. Les techniques utilisées afin de recueillir des données peuvent être diverses et relèvent de l'observation, de l'entretien non directif, semi-directif ou plus rarement directif, de l'utilisation de questionnaires préétablis et parfois même de tests de personnalité dits projectifs (comme le test des taches d'encre de Rorschach), qui appréhendent essentiellement des données qualitatives. La psychologie clinique se fonde sur l'observation et l'analyse approfondie de cas individuels aussi bien normaux que pathologiques. La méthode clinique peut s'étendre aussi au groupe et définit donc pour partie le champ d'investigation de la psychologie sociale. La conception clinique insiste sur la notion de sujet et admet qu'une intention précise se trouve à la base de toute action. La méthode psychométrique. Les méthodes psychométriques, qui s'intéressent à la mesure, utilisent essentiellement le « test » comme instrument de description et de comparaison, suscitant de la part des sujets certaines performances dans des conditions standardisées. Pour être évaluées, ces performances sont situées sur une échelle à laquelle est associée une distribution type connue pour une population de référence bien déterminée. Outre les performances en tant que telles, le psychométricien s'attache à leurs aspects différentiels. Comme sous-discipline de la psychologie, la psychologie différentielle opte pour des études comparatives des différences psychologiques entre sujets humains, en ce qui concerne la variabilité individuelle des individus d'un même groupe ou la variabilité entre groupes différant par le sexe, l'âge, le milieu social ou culturel, etc. La technique psychométrique permet aussi à la psychologie génétique, comme sous-discipline s'intéressant au développement mental de l'individu (ontogénétique), de saisir l'évolution ou le progrès des comportements. La méthode expérimentale. Elle s'oppose à la tendance méthodologique qui défend, avant tout, la valeur de l'observation du comportement d'un individu d'une espèce donnée dans son cadre de vie naturel. La méthode expérimentale, quant à elle, ne se borne pas à relever des faits, mais consiste à produire artificiellement certains faits dans le but de vérifier des hypothèses dans des conditions rigoureusement contrôlées. On peut alors chercher à établir des relations fonctionnelles, des lois, entre deux séries de variables définies du point de vue psychologique, ou bien trier, parmi différentes sources de variations possibles, celles qui sont plus directement pertinentes pour un phénomène considéré, ou bien encore vérifier une hypothèse précise, qu'elle ait été suggérée par une observation ou déduite d'une théorie préalable. La méthode expérimentale est utilisée notamment dans l'étude des grandes fonctions (mémoire, langage, intelligence) en psychologie générale, pour l'étude du comportement animal en psycho-éthologie et, dans une certaine mesure, dans l'étude des influences sociales qui interviennent dans la psychologie de l'individu en psychologie sociale. Au cours de la décennie quatre-vingt s'est imposée une nouvelle sous-discipline de la psychologie, la psychologie cognitive, qui s'inscrit elle aussi significativement dans le champ de l'expérimentation. Elle s'intéresse principalement à l'étude des processus psychiques d'acquisition des connaissances et de traitement de l'information. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Binet Alfred cognition comportementalisme conscience éthologie - L'éthologie humaine non-directivité psychométrie réflexe Rorschach (test de) test Wolff (Christian von) Les livres Adler Alfred, page 42, volume 1