protestantisme, n.
Publié le 29/11/2013
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protestantisme, n.m., doctrine des Églises issues de la Réforme, ou Églises protestantes. Le mot tire son origine d'un épisode de l'histoire religieuse de l'Allemagne. En 1529, Charles Quint, dans une diète réunie à Spire, annula les concessions faites en 1526, qui reconnaissaient à chaque prince le droit de régler à sa guise les questions religieuses. Les princes « réformés », constitués en ligue, protestèrent contre cette décision. C'est à cette protestation que les Églises nouvelles doivent le nom qu'elles devaient conserver dans le monde moderne. Le protestantisme prit rapidement des aspects divers (Églises luthériennes, réformées, anglicanes, méthodistes, congrégationnistes, etc.). En France, le massacre de la Saint-Barthélemy, en 1572, décima la noblesse protestante. En 1598, l'édit de Nantes garantit aux protestants la liberté de conscience et assura leur sécurité. Richelieu les priva de leur puissance politique. La révocation de l'édit de Nantes par Louis XIV, en 1685, provoqua l'exode de 250 000 protestants qui s'installèrent surtout au Brandebourg, en Angleterre et en Hollande, où ils jouèrent un rôle important, tant du point de vue économique que du point de vue culturel. Les protestants français recouvrèrent leurs droits de citoyens en 1787. L'Église réformée fut reconnue par Bonaparte.
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