proportion, n.
Publié le 29/11/2013
Extrait du document
«
Au canon de proportions fractionnaires défini dans la Grèce antique par Lysippe ou par
Polyclète succéda le canon de proportions modulaires des Byzantins.
L'artiste médiéval
inventa un système de construction géométrique, hors proportions, définissant
schématiquement le tracé du corps.
À la Renaissance, l'homme découvrit les lois de la
perspective et l'approche scientifique de la mesure du corps humain.
Poursuivant les
investigations de Léonard de Vinci et de Leon Battista Alberti, Albrecht Dürer construisit,
d'après l'observation sur le vif, une variété de vingt-six canons correspondant à vingt-six
types humains différents et prenant en compte le statut social du personnage, son âge,
son sexe, son tempérament et sa symbolique.
Dès lors, les théories de proportions furent
sujettes à maintes interprétations subjectives.
Au XVII e siècle, l'enseignement académique
reposait sur l'étude des proportions des statues antiques et sur leur classification en
différents types humains idéaux.
La modification des proportions ou disproportions a
souvent résulté de la volonté même de l'artiste : adaptation du corps au cadre
architectural ou déformation symbolique d'une ou plusieurs de ses parties.
En architecture, le plus ancien traité qui nous soit parvenu (les dix livres de De
architectura , de Vitruve) fait une très large place à l'étude de la proportion, la considérant
comme une véritable science en soi ; il prône également le système pythagoricien :
« Jamais un bâtiment ne pourra être bien ordonné (...) si toutes les parties ne sont, les
unes par rapport aux autres, comme le sont celles d'un homme bien formé.
» Ces
connaissances de la géométrie se sont transmises à travers les siècles dans un cercle
réduit d'initiés, et ce même pendant le Moyen Âge (les cathédrales).
Mais il fallut attendre
la Renaissance et la redécouverte de l'Antiquité pour que soit publié le premier ouvrage
théorique sur le sujet ( De divinae proportionis , de fra Luca Pacioli, illustré par Léonard de
Vinci).
Avec le modernisme s'est fait sentir un problème d'échelle que Le Corbusier a tenté
de résoudre avec son célèbre Modulor, dernier système de proportions en date et qui est
en fait une nouvelle adaptation aux problèmes modernes du système pythagoricien et de
son inévitable nombre d'or.
Voir aussi nombre d'or et rationalisme .
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
Lysippe
nombre d'or
Polyclète
rationalisme - 2.ARCHITECTURE
Renaissance - Les principes artistiques de la Renaissance.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- DIVINE PROPORTION (De la) Fra Luca Pacioli (résumé)
- « La perception dispose de l’espace dans l'exacte proportion où l’action dispose du temps. » Henri Bergson (1859-1941)
- propension à consommer, proportion du revenu d'un agent individuel ou d'un pays qui est consacrée à la consommation de biens et de services assurant directement la satisfaction des besoins.
- Qu'on admire tant qu'on voudra la société humaine, il n'en sera pas moins vrai qu'elle porte naturellement les hommes à s'entre-haïr, à proportion que les intérêts se croisent, à se rendre mutuellement des services apparents et à se faire, en effet, tous les maux imaginables. J.-J. Rousseau (note 9 du Discours sur l'inégalité)
- proportion - mathématiques.