pratiquement, à creuser à la main, en emportant la terre dans des couffins, avant de pouvoir disposer de l'outillage moderne nécessaire.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
Plus
doux surcertains points,etplus rigoureux surd'autres, ilprévoyait nonpasune cession maisun
protectorat surlestrois provinces concernées, etétendait ceprotectorat àtrois provinces supplémentaires: Vinh
Long, ChauDocetHa Tien.
Qu'importe, ons'en tient finalement àla première version.Quand,en1867, uneinsurrection localedéclenche
une nouvelle campagne, onétend laconquête auxdimensions queLouis Napoléon avaitenvisagées.
Désormais, toutelaCochinchine estfrançaise.
Dès lorsque laFrance avaitprispied enCochinchine, ellenepouvait sedésintéresser duCambodge, nefût-ce
que pour mettre unterme àdes troubles quiseproduisaient surlafrontière.
Unenégociation, enforme debras
de fer, s'engagea avecleSiam, quiaccepta finalement detroquer sondroit desuzeraineté surleCambodge
contre lacession deBattembang etd'Angkor.
Ducoup, leCambodge passaàson tour sous leprotectorat
français.
Pourpréparer denouvelles extensions, onmit sur pied desmissions d'exploration oùs'illustrèrent
Doudart deLagrée ouFrancis Garnier: leMékong futremonté jusqu'àlaChine etlefleuve Rouge jusqu'au
Yunnan.
Enfin, danslePacifique, LouisNapoléon s'efforçad'assurer laprésence française.
Dès1853, laFrance prenait
pied enNouvelle-Calédonie, dontl'annexion devenaiteffectiveaprèsunepremière tentativemalheureuse en
1843 etmalgré d'ultimes manoeuvres anglaises...
Pour sescontempteurs systématiques, aucunedesinitiatives del'empereur n'estàl'abri dereproche.
Ilen est
pourtant qu'ilparaît difficile d'attaquer.
Onoublie trop,eneffet, quec'est àLouis Napoléon quenous devons la
création desliens particuliers qui,aujourd'hui encore,unissent leLiban àla France.
L'intervention qu'ildécida
en 1860 pourassurer laprotection deschrétiens maronites afondé lesdroits quelaSociété desNations
reconnut ultérieurement àla France danscettepartie dumonde.
Partent decette intervention lessentiments d'estimeetde confiance quiont conduit, depuis,tantdeLibanais,
dans lesmoments difficilesquel'Histoire neleur apas ménagés, àse tourner spontanément versParis.
L'affaire mérited'êtrebrièvement retracée,tantelleannonce oupréfigure, parses modalités, lesinterventions
postérieures.
Toutcommence enmai parlemassacre dechrétiens pardes Druzes, sansquelesultan veuille
ou puisse rétablir lasécurité.
Onespère, dansunpremier temps,pouvoir s'entenir àune démonstration navale
devant Beyrouth, àlaquelle sejoindraient lesAnglais.
En juillet, denouveaux massacres ontlieu àDamas, quifont plusieurs milliersdevictimes.
Dèslors, Louis
Napoléon serésout àune intervention militairedontilfait annoncer ladécision auxAnglais parl'intermédiaire
de Persigny.
L'Angleterre seméfie dessuites politiques d'unetelleopération.
Elleprovoque doncuneconférence descinq
grandes puissances, aumois d'août.
Celle-ci donnemandat àla France d'envoyer destroupes enSyrie...
pour
aider lesultan àyrétablir lapaix, maislimite l'intervention àsix mois etprévoit expressément quelapuissance
mandataire devras'abstenir d'yrechercher quelqueavantage quecesoit.
L'affaire quineviendra àson terme qu'enmai1861, àla grande impatience duForeign Office,sera
militairement, psychologiquement, politiquement,unsuccès.
C'estlaFrance quiamené lejeu :les massacres
sont interrompus.
Lesultan adû, enoutre, admettre que,désormais, legouverneur duLiban serait
obligatoirement choisiparmilesOttomans deconfession chrétienne.
***
Ces succès, cesavancées, oudu moins cetteprésence affirméeauxquatre coinsdumonde enviennent peut-
être àindisposer lespuissances.
Toujoursest-ilqu'avant mêmeleface-à-face finalavec laPrusse, laFrance
paraît décidément tropseule pourquel'évolution duVieux Continent puisses'effectuer selonsesvues.
L'échec
de laproposition, formuléeen1863, detenir uncongrès généralsurl'Europe àl'occasion desgraves
événements dePologne, marqueuntournant décisif:siLouis Napoléon apu jusqu'ici, tantbien quemal,
imposer certaines deses idées danslesBalkans, puisenItalie, ilest désormais clairquel'Europe neveut pas
aller plusloin.
Les traités de1815 sontporteurs d'injustices etde dangers, dontlecas delaPologne estl'illustration laplus
tragique.
Si,àVienne, onaconsenti àlui reconnaître uneidentité deprincipe —elle estunroyaume...
dontle
roi est letsar —,ses emballements de1830 onteupour conséquence debalayer cetimide statut.
Dès 1861, desmanifestations pacifiquessedéveloppent danslepays aveclesencouragements duclergé.
Elles sontsévèrement répriméesparlesRusses.
Latension estàson comble en1862 avecladécision des
autorités d'occupation d'imposerlaconscription obligatoire:des centaines demilliers dePolonais entrentalors
en révolte ouverte.
S'il ya échec delaFrance, ilne sera pasdûàune quelconque maladressedeLouis Napoléon.
Celui-ciest
évidemment detout coeur aveclesPolonais —traditions familialeetbonapartiste obligent—etbrûle deleur
être utile.
Pourunefois, ilpourrait bénéficier d'unréelconsensus danslepays, même siles mobiles desunset.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Droit divin Théorie qui affirme que le roi tient son pouvoir directement de Dieu, dont il est le lieutenant sur terre.
- La Main Gauche ses études de peur qu'il devînt un monsieur indifférent à la terre.
- Pour former l'État, une seule chose est nécessaire : que tout le pouvoir de décréter appartienne soit à tous collectivement, soit à quelques-uns, soit à un seul.
- Kant: Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. ?
- année année, période nécessaire à la Terre pour accomplir une révolution autour du Soleil.