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politique économique, ensemble coordonné de mesures prises par l'État pour influencer l'activité économique.

Publié le 29/11/2013

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politique économique, ensemble coordonné de mesures prises par l'État pour influencer l'activité économique. L'opportunité de la politique économique fait l'objet d'un débat aussi ancien que l'économie politique elle-même ; il oppose les partisans du libéralisme et ceux de l'interventionnisme. On distingue deux grands types de politique économique : la politique conjoncturelle, qui concerne le niveau d'activité macro-économique, et la politique structurelle, qui vise à corriger dans certains secteurs les effets de l'économie de marché. Libéralisme ou interventionnisme. L'apparition de l'économie politique au XVIe siècle s'accompagna de la reconnaissance d'une convergence d'intérêts entre l'État et les marchands : l'État offrait sa protection et conférait des monopoles aux marchands, dont l'activité élevait en retour la richesse de la nation, condition de la puissance de l'État. Le colbertisme, variante du mercantilisme, fut une illustration de cette légitimation de la politique économique. La constitution d'une véritable science économique, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, se traduisit au contraire par le rejet du rôle économique de l'État ; science du marché, elle confiait à la « main invisible » (Adam Smith) de la concurrence le soin de faire converger les intérêts individuels vers le bien-être collectif. L'État apparaît ainsi inutile (en dehors de sa fonction d'arbitre du libre jeu de la concurrence), nuisible (car interférant avec le fonctionnement du marché), et ce d'autant plus qu'il est bien organisé (car cette interférence est alors systématique). Le XIXe siècle vit alors se développer la doctrine du libéralisme, tempérée cependant selon les circonstances : l'État apporta ainsi un soutien puissant à la constitution du capitalisme industriel en France sous le second Empire, et même le prétendu mécanisme de l'étalon-or, incarnation du libre-échange international, reposait en fait sur les interventions de la très libérale Banque d'Angleterre. La croyance répandue dans le libéralisme fut ébranlée par la crise de 1929, dont le caractère cumulatif fut attribué aux mécanismes de marché qui étaient censés la guérir. Le message principal de John Maynard Keynes fut que la responsabilité du plein-emploi - et donc de sa cause principale, le niveau global d'activité économique - incombait alors à l'État, qui devait mettre en oeuvre une politique de régulation conjoncturelle. L'expérience de l'économie de guerre, à laquelle furent ensuite contraintes les économiques libérales, élargit le champ de l'intervention de l'État à la structure de l'activité économique, et les leçons en furent tirées pour la période de croissance ininterrompue qui suivit (« les trente glorieuses », selon l'expression de Jean Fourastié). Paradoxalement, c'est dans le domaine conjoncturel, où sa légitimité semblait le plus fermement établie, que la politique économique a été contestée à partir des années soixante-dix, à la suite des chocs pétroliers, de la crise monétaire internationale et de la généralisation de la stagflation. La vague de « déréglementation » des années quatre-vingt a illustré ensuite un désengagement économique de l'État, plus ou moins prononcé selon les pays. La politique économique n'en reste pas moins aujourd'hui un élément essentiel du fonctionnement des économies de marché, même si elle prend davantage la forme de mesures pragmatiques. Politique conjoncturelle et politique structurelle. L'horizon de la politique conjoncturelle est le court terme, où elle a deux ambitions complémentaires : garantir un niveau satisfaisant de certaines variables économiques et en éviter les fluctuations trop importantes (on parle alors de « politique contra-cyclique »). Ces variables constituent le « carré magique » : taux de croissance du produit national brut (PNB), taux de chômage, taux d'inflation, taux de couverture des paiements extérieurs. Une première difficulté de la politique conjoncturelle tient à ce que les mouvements de ces variables sont en général contradictoires, de sorte qu'un arbitrage entre ces objectifs est souvent nécessaire. Une deuxième difficulté est que la capacité d'atteindre tel ou tel objectif dépend du type de politique conjoncturelle mis en oeuvre. Ainsi préconise-t-on un policy-mix, qui sélectionne pour chaque objectif le type de politique le plus approprié (par exemple la politique monétaire pour les paiements extérieurs et la politique budgétaire pour la croissance interne). Enfin, une troisième difficulté tient à l'interdépendance croissante des économies nationales, qui rend illusoire toute politique conjoncturelle d'un pays qui ne soit pas en phase avec celle de ses voisins. L'échec de la tentative de relance menée par la France en 1981-1983 en est une illustration. L'horizon de la politique structurelle est le long terme, où elle a deux objectifs qui peuvent, dans certains cas, être divergents : assurer un développement équilibré des différents secteurs d'activité et encourager, parmi eux, ceux pour lesquels existent des motifs particuliers de le faire. La planification indicative a longtemps incarné en France le premier objectif ; les politiques sectorielles correspondent au second. Les secteurs favorisés peuvent l'être pour des raisons de politique générale (secteur de la santé), d'effets d'entraînement (secteur des transports), de concurrence internationale (secteur de l'informatique), de reconversion (secteur de la sidérurgie). La politique industrielle illustre les ambiguïtés auxquelles s'exposent les interventions sélectives de l'État dans un contexte économique général dominé par le néolibéralisme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats austérité (plan d') capitalisme concurrence - 1.ÉCONOMIE conjoncture déréglementation dirigisme libéralisme marché planification politique budgétaire politique industrielle politique monétaire Richesse des nations (la) rigueur (politique de) secteurs d'activité Smith Adam stabilisation (politique de) stagflation

« souvent nécessaire.

Une deuxième difficulté est que la capacité d'atteindre tel ou tel objectif dépend du type de politique conjoncturelle mis en œuvre.

Ainsi préconise-t-on un policy-mix , qui sélectionne pour chaque objectif le type de politique le plus approprié (par exemple la politique monétaire pour les paiements extérieurs et la politique budgétaire pour la croissance interne).

Enfin, une troisième difficulté tient à l'interdépendance croissante des économies nationales, qui rend illusoire toute politique conjoncturelle d'un pays qui ne soit pas en phase avec celle de ses voisins.

L'échec de la tentative de relance menée par la France en 1981-1983 en est une illustration. L'horizon de la politique structurelle est le long terme, où elle a deux objectifs qui peuvent, dans certains cas, être divergents : assurer un développement équilibré des différents secteurs d'activité et encourager, parmi eux, ceux pour lesquels existent des motifs particuliers de le faire.

La planification indicative a longtemps incarné en France le premier objectif ; les politiques sectorielles correspondent au second.

Les secteurs favorisés peuvent l'être pour des raisons de politique générale (secteur de la santé), d'effets d'entraînement (secteur des transports), de concurrence internationale (secteur de l'informatique), de reconversion (secteur de la sidérurgie).

La politique industrielle illustre les ambiguïtés auxquelles s'exposent les interventions sélectives de l'État dans un contexte économique général dominé par le néolibéralisme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats austérité (plan d') capitalisme concurrence - 1.ÉCONOMIE conjoncture déréglementation dirigisme libéralisme marché planification politique budgétaire politique industrielle politique monétaire Richesse des nations (la) rigueur (politique de) secteurs d'activité Smith Adam stabilisation (politique de) stagflation. »

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