policier (film).
Publié le 23/11/2013
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«
policier (film) - Le Grand sommeil (1946), de Howard Hawks, page 3992,
volume 7
policier (film) - Le Faucon maltais (1941), de John Huston, page 3992, volume 7
La jungle des trottoirs.
Dans les années quarante et cinquante, ces films pessimistes qui concluaient à la disparition
de la loi et de l'ordre dans la jungle des trottoirs ( The Asphalt Jungle , 1950, en français
Quand la ville dort ) furent qualifiés de « films noirs ».
Et l'évolution anarchique de la
délinquance dans les dernières décennies du siècle a justifié leur diagnostic désespéré.
Les
professionnels du crime, avec leur organisation et leur code auxquels le Parrain (1971) et
Il était une fois en Amérique (1983) ont trouvé, rétrospectivement, de singulières vertus,
se sont vus supplantés par des amateurs brouillons ( Bonnie et Clyde , 1967), des
psychopathes de cauchemar ( le Silence des agneaux , 1990 ; Seven , 1995) et des hordes
de marginaux mues par la misère, la haine raciale et le besoin de drogue ( les Rues de feu ,
1984 ; Boyz'n the hood , 1991).
Avec eux, la violence armée déferle, aveugle et gratuite,
débordant police, justice et citoyens affolés.
C'est alors qu'apparaissent ces héros des
temps modernes, incarnés par Clint Eastwood dans Inspecteur Harry (1971) ou par
Charles Bronson dans le Justicier dans la ville (1974), partisans de l'autodéfense.
Il
n'existe plus rien d'humain dans la vengeresse croisade contre le crime de ces centaures,
qui seront bientôt remplacés par des robots : Robocop (1987), Terminator (1991)...
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Les corrélats
Hollywood - Le déclin d'un empire
Policiers d'ailleurs.
Aux États-Unis, l'industrie du cinéma a donné un visage à celle du crime, créant des mythes
et des héros dont on ne sait plus s'ils transcendent la réalité ou lui servent de modèles.
Ailleurs, en revanche, le film policier ne constitue pas un genre autonome doté de codes et
de conventions, mais s'inscrit dans une tradition littéraire nationale ou prête son cadre et
ses péripéties à l'expression d'une vision du monde.
Ainsi, les nombreuses adaptations de
romans « policiers » de Simenon, Agatha Christie, Stanislas-André Steeman ou Maurice
Leblanc privilégient la pertinence d'une atmosphère citadine ou provinciale, bourgeoise ou
équivoque, et la complexité des personnages, avec leurs humeurs, tics et faiblesses :
Maigret, Poirot, Wens et Arsène Lupin sont bien des individus à part entière plutôt que les
archétypes d'une mythologie.
Le jour se lève (Marcel Carné, 1939), Quai des orfèvres
(Henri-Georges Clouzot, 1947), Plein soleil (René Clément, 1960), les films anglais
d'Alfred Hitchcock, comme Une femme disparaît (1938), et les Docteur Mabuse tournés
en Allemagne par Fritz Lang, peuplés de justiciers, de cadavres et d'assassins, sont
davantage des œuvres personnelles, marquées par l'univers stylistique de leur auteur,
plutôt que des films policiers au sens strict et étroit de l'expression.
Quant aux cinéastes
qui, dans leurs œuvres, font explicitement référence aux maîtres du film « noir »
américain – comme Jacques Becker ( Touchez pas au grisbi , 1954), Jean-Pierre Melville ( le
Samourai , 1967), Francesco Rosi ( Lucky Luciano , 1973), Alain Corneau ( Police Python
357 , 1976) ou Jean-Pierre Mocky ( Solo , 1970) –, c'est à l'évidence en manière
d'hommage et pour enrichir leur langage propre : intimiste chez Becker, tragique chez
Melville, réaliste chez Rosi, humaniste chez Corneau, satirique chez Mocky.
D'autres films, enfin, se veulent « policiers » et rien d'autre : Mélodie en sous-sol
(1963), Borsalino (1969), la Balance (1982) ou Un poisson nommé Wanda (1988) ; tous,
français, anglais, et en tout cas non américains, cultivent leurs différences – dans le ton, le
rythme, les décors et personnages – et ne sont pas réductibles à un genre que seuls.
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