Poitiers, chef-lieu du département de la Vienne et de la Région Poitou-Charentes.

Poitiers, chef-lieu du département de la Vienne et de la Région Poitou-Charentes. 82 507 habitants. Bâtie sur un plateau entouré par une grande boucle du Clain, la ville garde la grande voie de passage de la Loire à l'Aquitaine. Elle possède de nombreux édifices romans et gothiques : les restes de l'ancien palais des Comtes de Poitou, la tour de l'église SaintPorchaire, l'hôtel Fumé (XVe siècle), l'hôtel Berthelot (XVIe siècle), ainsi que de magnifiques églises : la cathédrale Saint-Pierre (XIIe , XIIIe et XIVe siècles), l'église Sainte-Radegonde (XIe et XIIe siècles), abritant le tombeau de la patronne de la cité, l'église Saint-Hilaire-le-Grand (XIe et XIIe siècles), l'église Notre-Dame-la-Grande (célèbre par sa façade du XIIe siècle), et le baptistère Saint-Jean, l'un des monuments chrétiens les plus anciens de France (IVe siècle). À côté se situe le musée d'art Sainte-Croix. Capitale du peuple gaulois des Pictons et connue dans l'Antiquité sous le nom romain de Limonum, Poitiers fut plus tard une des résidences des rois wisigoths et devint un important centre religieux. Capitale de l'ancienne province du Poitou, aujourd'hui ville administrative et universitaire, important noeud ferroviaire et routier, Poitiers est surtout un centre agricole et commercial ; les principales industries y sont les constructions électriques, la métallurgie de transformation, la chimie, la confection de piles, de compteurs et, plus récemment, la construction aéronautique. C'est aux environs de la ville que s'est ouvert, en 1987, le Futuroscope ; de ce fait, l'aéroport de Poitiers-Biard a un trafic de quelque 70 000 passagers par an. La bataille de Poitiers d'octobre 732. Elle fut remportée par Charles Martel, maire du palais qui exerçait le pouvoir de fait dans le royaume franc, sur les musulmans venus d'Espagne. Entre 711 et 719, l'isl?m, dont l'expansion depuis l'Arabie constituait l'événement majeur du VIIe siècle, avait conquis l'Espagne et renversé la royauté wisigothique. De là, les musulmans lancèrent de fréquentes incursions sur les territoires francs, mais le duc d'Aquitaine Eudes parvint à les repousser. Vers 720, la domination musulmane fut en outre affaiblie par des révoltes liées à une hérésie, le kh?ridjisme. Eudes s'allia à un des chefs berbères révoltés, à qui il fit épouser sa fille, ce qui provoqua de la part du gouverneur musulman d'Espagne, 'Abd arRahm?n Ier , une expédition de représailles. Débordé, Eudes fit appel à Charles Martel. La tradition veut que la bataille décisive ait eu lieu au nord de Poitiers. Les musulmans furent surpris par la cavalerie lourde des Francs et 'Abd ar-Rahm?n fut tué. Cependant, les musulmans ne quittèrent définitivement la Gaule que lorsqu'ils perdirent Narbonne en 759. L'historiographie traditionnelle a fait de la bataille de Poitiers et de la victoire de Charles Martel le symbole et la cause de l'arrêt de l'expansion musulmane en Occident. En fait, l'affaiblissement interne consécutif aux révoltes berbères, dont la plus importante eut lieu en 740, et les difficultés du califat omeyyade, symbolisées par les victoires de l'empereur byzantin Léon III l'Isaurien après 717, constituent une explication plus pertinente de ce phénomène. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arabe (monde) - Histoire - Les conquêtes arabes islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des conquêtes La bataille de Poitiers du 19 septembre 1356. Elle fut remportée par les Anglais, conduits par Édouard, dit le Prince Noir, fils d'Édouard III, sur les Français conduits par le roi Jean II le Bon, au début de la guerre de Cent Ans. Les Anglais, très inférieurs en nombre aux Français, remportèrent la victoire grâce à leurs archers et capturèrent le roi Jean le Bon. La régence du royaume de France échut à son fils, le futur Charles V, qui fut confronté à la révolte de la bourgeoisie parisienne dirigée par Étienne Marcel, prévôt des marchands, ainsi qu'à une révolte paysanne, la Jacquerie, en 1357. Les préliminaires de paix de Brétigny et le traité de Calais fixèrent, en 1360, la rançon de Jean II à trois millions d'écus d'or auxquels s'ajouta la cession aux Anglais de toute l'Aquitaine, du Ponthieu, de Calais et de Guines. Cela amputait le royaume d'un tiers de son territoire, mais ne réglait pas le problème de fond du conflit anglo-français, le roi de France n'ayant pas renoncé à sa suzeraineté sur les provinces cédées. La guerre reprit donc en 1369. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Royaume-Uni - la bataille de Poitiers (1356), page 4507, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arabe (monde) - Histoire - Les conquêtes arabes Brétigny Cent Ans (guerre de) Charles Martel Édouard, dit le Prince Noir France - Histoire - De la Gaule à la France - Les Carolingiens France - Histoire - La construction de la France (1285-1661) - La guerre de Cent Ans islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des conquêtes Jean - FRANCE - Jean II le Bon ou le Brave mosaïque - Byzance et l'Occident médiéval Poitou Poitou-Charentes roman (art) - La maturité : épanouissement et foisonnement - Sculpture Vienne (86) Les natifs de ce lieu Aliénor d'Aquitaine Berry (Jules Paufichet, dit Jules) Foucault Michel Guérin Camille Serreau Jean-Marie Thibaudeau (Antoine Claire, comte) Vierne Louis Les médias France - carte des départements et des Régions Vienne (86) - carte physique Les livres Poitiers, page 3968, volume 7