PENSÉE (psychanalyse)

1. Toute forme d'activité psychique dans laquelle sont en jeu des idées. 2. Plus spécifiquement, activité mentale ayant pour but la solution de problèmes. La principale contribution de la psychanalyse à la psychologie de la pensée se situe dans la distinction que fait Freud (1900, 1911, 1917) entre les PROCESSUS PRIMAIRES ET LES PROCESSUS SECONDAIRES, les processus primaires étant cette forme du fonctionnement mental qui caractérise l'INCONSCIENT (ÇA), les processus secondaires étant ceux qui caractérisent la CONSCIENCE (le mot). La pensée autistique est égocentrique, représente un ACCOMPLISSEMENT DE DÉSIR, et ignore les catégories d'espace et de TEMPS. La pensée obsessionnelle est criblée d'AMBIVALENCE et il en résulte des efforts pour concilier des propositions contradictoires et pour éviter de s'en tenir fermement à un côté de la barricade. Cela se manifeste dans le discours et dans les écrits par une grande proportion de « mais » et de « si ». La pensée schizophrénique révèle que les processus mentaux secondaires subissent une lourde perturbation qui provient d'irruptions des processus primaires et du mode de pensée autistique conduisant à des ellipses et à des néologismes fréquents, à un démembrement de la syntaxe et à des coq-à-l'âne bizarres, les thèmes se suivant de telle sorte que l'interlocuteur sent qu'il existe un lien entre eux sans pouvoir se rendre compte de sa nature. Il semble probable que toutes les NÉVROSES et toutes les PSYCHOSES ont des troubles de pensée spécifiques qui se révèlent dans les habitudes grammaticales et syntaxiques caractéristiques, mais seuls les types de pensée pathologiques mentionnés ci-dessus sont généralement admis.