Pékin, en pinyin Beijing (« capitale du Nord »), capitale de la République populaire de Chine, au nord de la plaine centrale chinoise, et à 140 km de la mer Jaune (golfe de Bohai). 8 900 000 habitants dans l'agglomération. La commune de Pékin, constituée en municipalité autonome, correspond à l'une des provinces de la République populaire (16 800 km2 ; 11 100 000 habitants). Elle gravite autour de l'ancienne « ville murée », créée au début du XVe siècle, qui occupe 60 km2 et qui s'organise elle-même autour de la « ville tartare » où se trouve la cité impériale jadis interdite, et qu'enveloppe la « ville chinoise ». C'est au coeur de la cité impériale que se trouve la célèbre place Tian'anmen (« de la Paix céleste »), l'une des plus vastes du monde (40 hectares) et théâtre des grandes manifestations de l'époque contemporaine depuis la proclamation, en 1949, par Mao Zedong, de la République populaire. Cette place est bordée, notamment, par le palais de l'Assemblée du peuple et par le mausolée de Mao, tandis qu'au nord la porte du Méridien permet d'accéder à la fameuse cité où nul Chinois, hormis le roi et les membres de sa famille, ne pouvait entrer sous peine de mort. À la périphérie de la ville chinoise s'ordonnent, sur 2 000 km2, les cinq arrondissements urbains où vivent 5 millions de Chinois, et qui sont occupés par de nombreux parcs où se disséminent les temples. Enfin, un grand anneau semi-rural se développe à la périphérie sur 14 000 km2. Pékin est aujourd'hui la deuxième ville industrielle de la Chine, dépassée dans cette fonction uniquement par Shanghai. Elle anime un secteur d'industries lourdes, avec les charbonnages de Mentougou et la sidérurgie de Shijingshan ; un grand complexe pétrochimique ; une industrie automobile en plein essor ; un secteur d'activités traditionnelles dans les domaines du textile et de l'agroalimentaire ; et des industries de pointe favorisées par la présence de la plus forte concentration d'universités et d'établissements d'enseignement technique du pays. Depuis le début des années quatre-vingt, la physionomie de la ville s'est considérablement modifiée : Pékin doit faire face à une crise de surpeuplement, chaque personne n'y disposant que de 6 m 2 d e logement habitable ; les grands immeubles et les tours d'habitation ont donc fait leur apparition, ainsi que des cités satellites. La préservation du précieux patrimoine monumental historique est devenue, de ce fait, l'une des préoccupations majeures de l'administration municipale. Histoire. Peuplée dès le XIe siècle avant J.-C., Pékin fut tour à tour capitale centrale ou régionale, capitale chinoise ou barbare. Elle revint aux Wei au IVe siècle, aux Liao au Xe siècle, aux Jin au XIIe siècle, avant d'être détruite en 1215 par Gengis Kh?n. L'empereur mongol K?b?l?y (Qubilai Kh?n) y rétablit sa résidence sous le nom de T'ai-tu (« Grande Capitale »). Décrite par Marco Polo qui y parvint en 1275, elle restait fidèle à l'urbanisme classique chinois (triples murailles carrées, plan en damier orienté). Le site avait un rôle stratégique, car il permettait d'assurer la sécurité de l'empire face aux peuples du Nord. Il fut aménagé conformément à certains principes de la géomancie. Avec la dynastie Ming, Pékin devint capitale impériale. L'empereur Yongle s'y installa en 1421, malgré sa position excentrée, sa vulnérabilité aux attaques des barbares et la rivalité de Nanjing. De fait, la ville, modernisée et agrandie au XVIe siècle, fut de nouveau dévastée par l'invasion mandchoue de 1644. Mais la dynastie Qing garda intact le moule urbanistique de la ville Ming. Le sac du Palais d'Été (1860) par les troupes françaises et anglaises, et les destructions de la guerre des Boxers (1900) furent les prémices urbaines et culturelles d'une déroute de cet espace chinois préservé pendant mille ans. La chute de l'Empire mandchou en 1911 accéléra le déclin relatif de la ville face à Nanjing (Nankin), siège du Guomindang. Occupée entre 1937 et 1945 par les troupes japonaises, Pékin redevint la capitale de la Chine dès l'instauration de la République populaire en 1949. En 1989, d'immenses manifestations étudiantes s'y sont déroulées, et la répression, notamment sur la place Tian'anmen, fut extrêmement brutale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Li Peng Les livres Chine - vue partielle de la place Tian'anmen à Pékin, page 1063, volume 2 Chine - la Cité interdite de Pékin d'après un visiteur allemand, vers 1685, page 1068, volume 2 Chine - le dernier hommage rendu par la foule de Pékin à Mao Zedong, le 18 septembre 1976, page 1071, volume 2 Chine - leader étudiant des manifestations d'avril 1989 à Pékin, page 1072, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Boxers Chine - Arts - Beaux-arts - Des Han aux Tang (IIIe siècle avant J.-C.-Xe siècle après J.-C.) 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