pays ne se trompe de date, de temps, de jour.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document


«
propres
critères.
Encorefaudrait-il quecepays entende l'échodeleurs incidents deséance; etqu'il en
comprenne lesens...
La manoeuvre deThouret déplacera-t-elle unevoix chez toutunpetit peuple dontlarésolution demandebien
autre chose pourêtreébranlée?
En réalité, cen'est pasàl'Assemblée quel'affaire vasejouer.
Leprince n'aura pastortd'ypasser encore moins
de temps qu'auparavant etd'en éviter lespièges etles faux pas.Rémusat abien exprimé cequi devait êtrele
sentiment deLouis Napoléon
lui-même :« L'impression quefitle Prince nefutpas favorable.
Safaçon dedire, safigure ingrate, sa
gaucherie maniéréedonnaient aupremier aborduneidée trèsinférieure àce qu'il vaut.
Dans cespremières
séances ettout letemps quedura sacandidature, ilne gagna rienàsa présence devantlaChambre.
Ils'y
produisait peuetrestait froid,polietgourmé.
»
Mais —ôparadoxe —lamaladresse deson discours vaservir LouisNapoléon.
Il a donné l'image d'uncrétin, comme onsecomplaît àle décrire, luice «dindon quisecroit unaigle ».Eh bien,
précisément, n'est-cepasuncrétin, undindon, querecherche désespérément unebonne partiedelaclasse
politique quineveut pasdeCavaignac etqui entend neutraliser unposte dontilconvient delimiter l'influence et
la puissance ?N'est-ce pasaussi d'uncrétin, d'undindon, qued'autres ontbesoin pourgarder laplace au
chaud enattendant desjours meilleurs?
Thiers, Barrot,leshommes duComité delarue dePoitiers quiregroupait lesconservateurs detoutes
obédiences, VictorHugolui-même, préféreraient «un fainéant, unautomate quisoit leur créature ».Après
l'épisode Thouret,convaincus qu'ilsatisfait àleurs conditions, ilsvont s'ouvrir àl'idée delesoutenir.
S'iln'ya
pas lieudes'illusionner surl'efficacité deleur soutien futur,ilreste quecesgens nemettront aucunobstacle à
son ascension.
Thiers continue pourtantd'accabler deses sarcasmes lecandidat qu'ilvasechoisir.
Ilmultiplie àson encontre
les phrases assassines, aumépris d'ailleurs detoute prudence: commentignorerqu'elles serontrapportées?
En fait, onal'impression qu'ilcherche àjustifier sonchoix...
àses propres yeux.Ilpressent quesonprotégé a
les meilleures chances;mais ilne s'y est résigné quefaute demieux etparce que,sans doute, ila surestimé la
menace quereprésentait Ledru-Rollin.
Cetétat dechoses, onl'imagine, nelesatisfait guère:la réputation de
Louis Napoléon enfait lesfrais.
Compare-t-on devantluilecandidat auduc deNemours, voilàqu'ilserécrie: «Que dites-vous donclà?leduc
de Nemours envaut dixcomme lui!»
Et comme pourserassurer, ilconfie àRémusat :« Soyez tranquille, dansunan nous ramènerons laveuve »
(la duchesse d'Orléans).
Bien plustard, Tocqueville assuraque,pour sapart, ilne s'y était pastrompé, maisqu'ilavait bienétéleseul,
les autres ne
devenant lucidesquepour constater lesdégâts.
LouisNapoléon, a-t-ilécrit, «était trèssupérieur àce que sa
vie antérieure etses folles entreprises avaientpufaire penser àbon droit delui.
Cefutma première impression
en lepratiquant.
Ildéçut surcepoint sesadversaires etpeut-être plusencore sesamis, sil'on peut donner ce
nom auxhommes politiques quipatronnèrent sacandidature.
Laplupart deceux-ci lechoisirent, eneffet, nonà
cause desavaleur, maisàcause desamédiocrité présumée.
Ilscrurent trouverenluiun instrument dontils
pourraient useràdiscrétion etqu'il leurserait toujours loisibledebriser àvolonté.
Enquoi ilsse trompèrent fort
lourdement.
»
Car Louis Napoléon aune stratégie.
Elleesthabile.
Ils'en estouvert àses partisans :« Une foisque nous
avons montré auxclasses bourgeoises quelenom deLouis Napoléon Bonaparte estune force auxyeux des
masses, iln'est pasdifficile deleur faire comprendre quecette force seraemployée auprofit del'ordre, dela
famille, delapropriété.
»
Étrange aveuglement, décidément,quecelui desfaiseurs deroi, depape, deprésident, d'empereur...
Étrange aveuglement deceux qui,ayant lepouvoir dedésigner oud'éliminer, opèrentunchoix denature à
assurer, seloneux,unepériode detransition, d'immobilisme etd'attente, etdécouvrent quel'homme dontils
pensaient qu'ilserait docile eteffacé s'affirme commeunvéritable chef,prêtlecas échéant àexercer des
représailles.
Étrange aveuglement, quiempêche dediscerner combienlagrandeur delafonction, parfois,peutgrandir
l'homme quil'assume.
Étrangeaveuglement, quiconduit àse tromper sisouvent surleshommes eux-mêmes.
On choisit uncardinal, Roncallipourenfaire unpape detransition et,quelques moisplustard, débute un
concile destiné àouvrir lavoie àde considérables réformes.Oubien encore, onretient comme mairede
Marseille leplus petit commun dénominateur —disons lemoindre des«enquiquineurs »...—et, peu detemps.
»
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